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Message non luPosté :13 févr. 2007, 00:42 
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[...]
Non, Georges, ça c'est une idée reçue. Dans l'affaire Cartland, les policiers ont bien travaillé. Par contre les avocats ont été plus fins.
Savez-vous qui défendait Jeremy Cartland ?
Maître Lombard

mais je doute quand même de l'enquête policière
car d'après ce que je possède il y a eu une enquête de la par de la police Anglaise et beaucoup plus appronfondie qui a disculpé Cartland (justice Anglaise)


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Message non luPosté :13 févr. 2007, 01:02 
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Attention je dis bien d'après ce que je possède

quant on sait ce que la police Anglaise vaut dans ses enquêtes, elle passe pour une des meilleurs du monde


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Message non luPosté :13 févr. 2007, 07:43 
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Dans mon souvenir, Martel n'a pas été appelé. Comme presque tous ceux (jean-baptiste Rambla, enfin jean à l'époque--les enfants Barraco etc.), à l'exception de Jeannine Mattei, qui allaient dans la version d'un "deuxième homme". Martel n'a pas reconnu Ranucci lors du tapissage (mais ça, on ne l'a sû qu'assez tard); en tout cas, il n'a jamais eu à reconnaître ou non un "pull-over rouge".
En ce qui concerne les Aubert, si je m'en souviens bien, on les a un peu "découvert". Ils ont, je crois, d'emblée parlé d'un "enfant", mais Lombard, pour la seule fois, a porté de rudes coups. C'est là qu'interviennent les témoignages virevoltants et fous que vous connaissez.
Et nous sommes tombés par terre (même l'avocat général a paru sceptique). Je ne savais quoi penser. C'était presque trop. En fait, oui, c'était délirant.
Je dois ici rendre hommage à mon "grand père d'adoption", Frédéric Pottecher (je l'ai nommé ainsi parce que je l'ai beaucoup côtoyé comme référence aux grandes affaires criminelles) qui a explosé en diverses injures et m'a offert une belle leçon de "chroniqueur judiciaire", ce que je ne suis pas.
Martel a bien témoigné mais apparemment aucun des 3 avocats de CR n'est intervenu pour qu'on lui demande si le scellé n° 1 était bien celui de son gabarit ! Donc sur ce point là ils sont effectivement nuls. D'autant que CR écrit à sa mère le 29 février 1976 :
Citation :
Enfin l'heure de la vérité avec rétablissement des faits et reconnaissance de mon innocence !
Dernière nouvelle, le concierge, M. M., a reçu convocation pour le procès, il dit ne pas comprendre, n'être au courant de rien !
Ce n'est pas grave. Il a tout simplement subi des pressions. Inutile de préciser d'où viennent ces pressions, tu le sais. Je te répète, pas de souci à avoir pour ce petit incident. Tous les camouflages seront mis à jour et prouvés de toute façon.
.

Concernant les Aubert, les attaques de Lombard ont-elles eu lieu lors de l'audition de Mr et/ou Mme, ou seulement dans sa plaidoirie ?

Ainsi que pensez-vous des scènes du film de M. Drach au sujet du procès, où l'on assiste au contre interrogatoire de Mme Aubert par Lombard (via le président Antona) ? :

- PL : pendant 2 jours vous avez bien parlé d'un paquet ?
- AA : oui

Soit ce dialogue est imaginaire, soit Mme Aubert aurait dû répondre "NON" et Lombard de demander que l'on rappelle Gras (qui avait témoigné juste avant et dont on ne sait s'il a ou non été interrogé sur le paquet) pour éclaircir le point capital de savoir si oui ou non les Aubert avaient vu [CR] avec un enfant.

Puis Lombard enchaîne "puis votre témoignage suit exactement les renseignements que diffuse la presse." Et Mme Aubert ne bronche pas.

-PL : vous ne l'avez pas reconnu la première fois ! Pas de réponse de AA ...

- AA : CR niait s'être enfui dans la colline avec une petite fille ...

PL : Et voilà, une petite fille maintenant! Plus d'autres questions M le président ...



On a peine à croire à ce dialogue ...

Je pense qu'il fallait insister auprès de Gras, des Aubert et de Martinez pour avoir leurs trois versions, du type :

- Gras confirme que les Aubert ont parlé d'un paquet le 4

- Les Aubert affirment qu'ils ont parlé d'un enfant et qu'ils ne comprennent pas pourquoi les gendarmes ont noté paquet.

- Martinez confirmant que les Aubert lui ont parlé d'un enfant


Et crever l'abcès lors de l'audience ... On serait peut-être arrivé à l'explication de Gérard Bouladou : les Aubert parlant d'un enfant plaqué contre l'homme "comme un paquet" qui aurait pu arranger Gras.

En tous cas en 2004, Alain Aubert rappelle qu'il n'a jamais téléphoné le 4 et le 5 qu'il a seulement appelé Alessandra. En 1985 il explique qu'il n'existe aucun PV signé de lui où il est question de paquet.

En face on a Gérard Bouladou qui nous affirme que lors du procès "l'histoire du paquet a été démontée" (mais ne nous donne aucun détail sur les auditions des témoins à charge lors du procès).


Que retenez vous du témoignage Aubert au procès? Qu'il était "délirant" ? Mais plus précisément ?

Et qu'en pensez-vous par rapport à leurs autres déclarations ? (Rapport de synthèse du Cne Gras du 7 juin où il relate les appels d'Alain Aubert des 4 et 5 juin, appels dont Alain Aubert ne se souvient plus en 2004, déclaration à Europe 1 de Mme Aubert le 5 juin - "arrachant un enfant ... -PV audition Alain et Aline Aubert à l'Evêché le 6 juin, PV audition Aubert devant la juge le 10 juin, déclarations à Roger Colombani en 1985, déclarations à Gérard Bouladou en 2004) : pour vous que pensez-vous qu'ils ont vu ?


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Message non luPosté :13 févr. 2007, 11:54 
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Citation :
[...]

Et pas le moindre élément pour étayer ces affirmations aussi audacieuses qu'imprécises. Pas une seul début de commencement de soupçon d'élément qui pourrait après être interprétation passé comme un fait pouvant expliqué une interraction entre justice et pouvoir.

Mouais... Pas assez convaincant à mes yeux.
Ohh, comme c'est immodeste de se citer comme ça !!! edance

Bon, ça a un intérêt en fait, juste pour compléter ce post qui encourage beaucoup a mettre en avant ma bientôt lengendaire naïveté...

Ce message concerne l'affaire Ranucci, et pas les autres. Aujourd'hui, si on sait que M. Viala a écrit un courrier au Président Giscard, on ne sait pas si elle a eu un impact. Donc le reste n'est que suppositions... et comme beaucoup le réclament ici, on ne peut pas accusé sans preuves. CQFD eangel

Et merci à tous ceux qui auront compris que je suis un naïf qui, selon toutes vraissemblances, se complaît dans son état !!! :mrgreen:

_________________
Parce qu'ils n'ont pas été partisans, les jurés ne sont pas responsables de la débacle de 1976.


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Message non luPosté :13 févr. 2007, 19:33 
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Jayce a écrit:
Mouais... Pas assez convaincant à mes yeux
Boujour Jayce,
Je souscris la petite phrase que que vous placez à la fin de chaque message et ce sont les mécanismes de cette débacle qui m’interessent: tenter de remonter à la source de cet engrenage. Ce n’est pas l’article 65 qui condamne Ranucci, pour être clair, mais son contenu risque, selon moi, d’être très dangereux pour ce qui est de l’indépendance de la magistrature.
Je ne vais pas faire l’historique des conflits entre pouvoir politique et pouvoir judiciaire, cela passent les frontières et les époques et aucun système politique en est exempt. Je dirais que l’essence de la lutte politique se résume souvent à la tentative de contrecarrer les débordements du pouvoir politique sur le pouvoir judiciaire et à sa capacité de l’influencer et de le superviser. Je ne crois pas que quelques articles d’une constitution ou d’une charte suffisent pour garantir l’ imperméablité des juges mais à plus forte raison j’en doute quand on place le Garde des Sceaux de fait au sommet du Conseil Supérieur de la Magistrature, organe devant assurer entre autres l’indépendance et la discipline des magistrats. Cela à mon avis risque d’alimenter les confusions de rôles.
Pour ce qui est de l’affaire Ranucci je ne fais pas état de soupçons, simplement je me demande si l’on peut exclure, vu ce cadre institutionnel, qu’il n’y ait pas eu d’influences plus ou moins discrètes.
Il y a le rappel à l’ordre de Jacques Chirac à certains de ses ministres lors de l’affaire Patrick Henry: dire que si l’on était juré on voterait la mort ce n’est quant même pas anodin surtout à quelques jours de l’ouverture du procès Ranucci.
D’après ce que j’ai lu, l’enquête et l’instruction me paraissent expéditives et sommairement conduites, le site et le forum en font état d’une manière exhaustive.
Je trouve frappant, lors de l’autopsie, que l’on n’ait pas établi avec une précision majeure l’heure du décès de Marie-Dolores. Au début on enquête sur les attouchements de l’homme au pull-over rouge ayant une Simca 1100, faits qui précédèrent de quelques jours l’enlèvement puis, dès les aveux de Ranucci, les enquêtes se séparent. Les procès-verbaux réapparaitront à la fin du procès, après les plaidoiries et sans que la défense ait pu en bénéficier….!!!? Une autre chose assez bizarre sont les commentaires du juge Michel au moment de remplacer la juge Di Marino: il dit bien que l’instruction est baclée mais quant à faire plus…. contradiction donc: quelles en seraient les raisons ? En réappairassant à la fin du débat en Assises les procès-verbaux sont les raisons du pourvoi en Cassation que la Cour rejettera, sans commentaire….
Où se situe donc la source de cette débacle ? quel est ce mécanisme qui, enclenché, finit par ne plus s’arrêter?
La fonction , selon moi ambigue, du Garde des Sceaux tel qu’il est conçu par l’énoncé de l’article constitutionnel n’aide pas à convaincre de l’indépendance absolue de la magistrature surtout si le battage médiatique et l’opinion publique en se dirigeant que dans un sens finissent, d’une manière ou d’une autre, par influencer le pouvoir politique.
Mon avis est que Ranucci en entrant dans la salle d’audience ne bénéficiait déjà plus de sa présomption d’innocence, il ne s’agissait que de débattre si oui ou non on allait lui couper la tête.

Convaincre…..c’est un bien trop grand mot, j’espère avoir été assez clair.


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Message non luPosté :14 févr. 2007, 12:04 
Citation :
[...]

Maître Lombard

mais je doute quand même de l'enquête policière
car d'après ce que je possède il y a eu une enquête de la par de la police Anglaise et beaucoup plus appronfondie qui a disculpé Cartland (justice Anglaise)
Eh oui, il y avait Maître Lombard, mais il y avait aussi Maître Chiappe.
Le jour de la reconstitution, qui finalement n'a pas eu lieu puisque Jéremy Cartland ne s'est pas présenté, il y avait aussi un tout jeune avocat Maître Le Forsonnay.

Et c'est ces avocats qui ont réalisé "un coup de maître", en faisant en sorte que Jéremy Cartland soit déclaré partie civile (C'est son pére qui a été assassiné). cela a grandement compliqué la tâche des policiers et du Juge d'instruction.

Ajoutons la dessus l'aspect diplomatique. Pour la petite histoire, J. Cartland résidait en terrain britannique ........à Marseille. Il était hébergé au domicile du Consul.
Les policiers sont allés chez le Consul, en vue de proceder à l'arrestation de Cartland. Le Consul les a bien reçu. Ils y ont passé la soirée, mais ils n'ont jamais reçu l'ordre d'arrestation de leur hierarchie.


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Message non luPosté :14 févr. 2007, 13:05 
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Citation :
[...]
Eh oui, il y avait Maître Lombard, mais il y avait aussi Maître Chiappe.
Le jour de la reconstitution, qui finalement n'a pas eu lieu puisque Jéremy Cartland ne s'est pas présenté, il y avait aussi un tout jeune avocat Maître Le Forsonnay.

Et c'est ces avocats qui ont réalisé "un coup de maître", en faisant en sorte que Jéremy Cartland soit déclaré partie civile (C'est son pére qui a été assassiné). cela a grandement compliqué la tâche des policiers et du Juge d'instruction.

Ajoutons la dessus l'aspect diplomatique. Pour la petite histoire, J. Cartland résidait en terrain britannique ........à Marseille. Il était hébergé au domicile du Consul.
Les policiers sont allés chez le Consul, en vue de proceder à l'arrestation de Cartland. Le Consul les a bien reçu. Ils y ont passé la soirée, mais ils n'ont jamais reçu l'ordre d'arrestation de leur hierarchie.
Bonjour Arlaten
Je peu remarquer une chose c'est que vous avez l'air de connaître certain dossier si pas tous, on sens que vous êtes un passionné comme moi
mais je vous avoue connaitre plus les dossiers Belge sur le bout des doigts, que Francais vu la distance qui me sépare de Marseille (1400km) j'ai plus facile de me renseigner en Belgique.
Pour ce qui est des affaires Francaise j'ai la presse internet et bouquin plus certaines info par une connaissance pour le reste je ne sais que déplacer pendant mes congé et le l'ai souvent fais, notament dernièrement pour l'affaire Dominici .
En tout les cas il m'est agréable de recevoir des réponse de votre part car elles sont toujours biens expliquées et détaillées il en va de même pour d'autres forumers des deux camp mwink:


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Message non luPosté :14 févr. 2007, 13:48 
Citation :
Eh oui, il y avait Maître Lombard, mais il y avait aussi Maître Chiappe.
Le jour de la reconstitution, qui finalement n'a pas eu lieu puisque Jéremy Cartland ne s'est pas présenté, il y avait aussi un tout jeune avocat Maître Le Forsonnay.

Et c'est ces avocats qui ont réalisé "un coup de maître", en faisant en sorte que Jéremy Cartland soit déclaré partie civile (C'est son pére qui a été assassiné). cela a grandement compliqué la tâche des policiers et du Juge d'instruction.
Arlaten, j'aimerais bien aussi au sujet de l'affaire Cartland que vous nous parliez des analyses du sang (mieux que je ne pourrais le faire ...).


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Message non luPosté :15 févr. 2007, 10:35 
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Boujour Jayce,
Je souscris la petite phrase que que vous placez à la fin de chaque message et ce sont les mécanismes de cette débacle qui m’interessent: tenter de remonter à la source de cet engrenage. Ce n’est pas l’article 65 qui condamne Ranucci, pour être clair, mais son contenu risque, selon moi, d’être très dangereux pour ce qui est de l’indépendance de la magistrature.
Je ne vais pas faire l’historique des conflits entre pouvoir politique et pouvoir judiciaire, cela passent les frontières et les époques et aucun système politique en est exempt. Je dirais que l’essence de la lutte politique se résume souvent à la tentative de contrecarrer les débordements du pouvoir politique sur le pouvoir judiciaire et à sa capacité de l’influencer et de le superviser. Je ne crois pas que quelques articles d’une constitution ou d’une charte suffisent pour garantir l’ imperméablité des juges mais à plus forte raison j’en doute quand on place le Garde des Sceaux de fait au sommet du Conseil Supérieur de la Magistrature, organe devant assurer entre autres l’indépendance et la discipline des magistrats. Cela à mon avis risque d’alimenter les confusions de rôles.
Pour ce qui est de l’affaire Ranucci je ne fais pas état de soupçons, simplement je me demande si l’on peut exclure, vu ce cadre institutionnel, qu’il n’y ait pas eu d’influences plus ou moins discrètes.
Il y a le rappel à l’ordre de Jacques Chirac à certains de ses ministres lors de l’affaire Patrick Henry: dire que si l’on était juré on voterait la mort ce n’est quant même pas anodin surtout à quelques jours de l’ouverture du procès Ranucci.
D’après ce que j’ai lu, l’enquête et l’instruction me paraissent expéditives et sommairement conduites, le site et le forum en font état d’une manière exhaustive.
Je trouve frappant, lors de l’autopsie, que l’on n’ait pas établi avec une précision majeure l’heure du décès de Marie-Dolores. Au début on enquête sur les attouchements de l’homme au pull-over rouge ayant une Simca 1100, faits qui précédèrent de quelques jours l’enlèvement puis, dès les aveux de Ranucci, les enquêtes se séparent. Les procès-verbaux réapparaitront à la fin du procès, après les plaidoiries et sans que la défense ait pu en bénéficier….!!!? Une autre chose assez bizarre sont les commentaires du juge Michel au moment de remplacer la juge Di Marino: il dit bien que l’instruction est baclée mais quant à faire plus…. contradiction donc: quelles en seraient les raisons ? En réappairassant à la fin du débat en Assises les procès-verbaux sont les raisons du pourvoi en Cassation que la Cour rejettera, sans commentaire….
Où se situe donc la source de cette débacle ? quel est ce mécanisme qui, enclenché, finit par ne plus s’arrêter?
La fonction , selon moi ambigue, du Garde des Sceaux tel qu’il est conçu par l’énoncé de l’article constitutionnel n’aide pas à convaincre de l’indépendance absolue de la magistrature surtout si le battage médiatique et l’opinion publique en se dirigeant que dans un sens finissent, d’une manière ou d’une autre, par influencer le pouvoir politique.
Mon avis est que Ranucci en entrant dans la salle d’audience ne bénéficiait déjà plus de sa présomption d’innocence, il ne s’agissait que de débattre si oui ou non on allait lui couper la tête.

Convaincre…..c’est un bien trop grand mot, j’espère avoir été assez clair.
Oui, je crois comprendre ce que vous voulez en venir. Je ne voudrais pas être compris comme quelqu'un qui pense que l'influence politique n'a pas de poids sur la Justice. Je crois au contraire que ce n'est pas le cas, et les exemples éxistent (l'affaire du sang contaminé, la révision du procès Dils...), mais c'est un autre débat.

Dans le cadre du procès de Ranucci, et de l'instruction qui l'a précédé, je ne vois pas dans quel but il y aurait eu pression. L'instruction fut calamiteuse, incomplète, mais elle n'a pas été "commanditée". Biensûr, la présomption d'innocence n'a pas joué, M. Poniatowski s'est permis des remarques douteuses au sujet de la condamnation qu'il souhatait à P. Henry, mais je suis convaincu que la prestation du procès fut accabalante. C'est donc pour ça que je souhaite une révision, et uniquement pour ça, parce que la Justice n'a pas été sérieuse.

Quant aux pv ressortis à la dernière minute, j'ai tendance à penser qu'ils ponctuent une instruction catastrophique, faite dans le désordre le plus totale. Ils auraient pu griller l'accusation. M. Viala décida de les utilisés de manière mensongère... Et la cour de cassation n'a pas cassé.

La seule influence politique à mon sens fut celle de l'éxamen de la grâce. Et là, il y avait un enjeu politique. Nous en avons déjà parlé d'ailleurs.

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Message non luPosté :16 févr. 2007, 09:06 
Citation :
[...]
Arlaten, j'aimerais bien aussi au sujet de l'affaire Cartland que vous nous parliez des analyses du sang (mieux que je ne pourrais le faire ...).
Bon, je vais essayer de faire simple et cour.

L’affaire Cartland, c’est deux sujets britanniques, le père et le fils qui sont agressés de nuit, dans leur caravane, en pleine campagne. Le père est retrouvé mort, le fils est blessé et la caravane est incendiée.

Il y a du sang partout et notamment sur ce qui sera considéré comme les armes du crime, à savoir
Citation :
Trois objets, qui ont un rapport certain avec le drame, sont récupérés : un fort couteau de cuisine au manche en bois noir et à la lame tachée de sang; une hache au fer également maculé de sang et une enveloppe de coussin, elle-même ensanglantée.
C’est Madame Jouglard médecin-légiste qui s’occupera de cette affaire.
Citation :
La « légiste » procède à un certain nombre d’expériences par réactifs pour essayer de déceler la présence de sang sur l’emplacement de la caravane et aux alentours.
On savait donc à l’époque retrouver des traces de sang en extérieur.
D‘autres objets sont confiées à Madame Jouglard : Un mocassin appartenant à JC et dans lequel il y a une petite tache de sang, un mouchoir et un pantalon de pyjama appartenant à la victime.

Assez rapidement Madame la légiste, constatera que si le groupe sanguin du père est assez commun, celui de Jéremy est plutôt rare. Elle arrivera donc a déterminer que le sang sur le couteau et dans le mocassin est celui du fils et que pour toutes les autres pièces, c’est celui du père.
Elle a pourtant un doute à propos de deux petites taches sur le pantalon du pyjama du père. Pour elle ce serait de la boue.
Elle décide d’envoyer toutes les pièces au professeur Muller, de l’Institut médico-légal de Lille, grand spécialiste de l’hématologie.

Le professeur Muller confirmera les résultats de Mme Jouglard.
Sur le pantalon du pyjama, le professeur Muller s’attardera sur les deux petites taches de deux à trois centimètres au maximum, que la légiste avait prise pour de la boue.

C’est au bout d’analyses très poussées et par comparaison à partir des globulines du sang du fils, que le professeur va retrouver dans les taches de sang, les deux antigènes caractéristiques de la formule hématologique de Jeremy Bryan Cartland.
Les avocats de JC, Maître Chiappe et Lombard ont eu connaissance des travaux du professeur Muller. Ils les ont même contesté.

Voilà, quand en 1973, à Marseille Madame Jouglard a un doute sur des analyses de sang, elle fait appel au laboratoire de Lille et au professeur Muller.

Dans le 2eme livre de Gérard Bouladou (page 303), on apprend du DR Vuillet qu’en fait ce ne serait pas lui qui aurait fait les analyses de sang de l’affaire Ranucci, mais plutôt une certaine Melle Quick.
Citation :
D. VUILLET - C'est Mlle Quick, ingénieur chimiste du laboratoire de police scientifique, qui a fait les prélèvements et les analyses. Si elle n'a pas déterminé le rhésus sur les traces de sang trouvées, c'est que cela n'a pas été possible en raison de l'état de ces taches. Mlle Quick était rigoureuse dans son travail et n'aurait pas laissé passer cette précision si elle avait pu faire autrement.
Cette personne a aussi travaillé dans l’affaire Cartland, mais elle ne s’est pas occupée des analyses de sang, tout simplement parce qu’elle n’est pas hématologue mais plutôt ingénieur chimiste, comme le dit si bien le DR Vuillet. Elle est d’ailleurs connue pour la précision de ses conclusions, à l’issue d’examens de laboratoire de drogue.
Dans l’affaire Cartland, elle a fait des analyses pour retrouver la provenance du carburant qui servait à alimenter le réchaud à pétrole. Il s’agissait d’un comburant très spécifique, vendu uniquement dans le sud de l’Espagne.


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Message non luPosté :16 févr. 2007, 13:33 
Merci arlaten.

Donc d'une part on confie les analyses du sang du couteau et du pantalon à quelqu'un (Mlle Quick) dont ce n'est pas le travail ... Ou on les confie à la personne compétente en la matière et le Dr Vuillet mentirait ...

D'autre part, les avocats qui savent très bien depuis l'affaire Cartland jusqu'où on peut aller dans les analyses sanguines, se contentent du "groupe A" (déterminé par X = ?) et ne demandent pas des analyses plus poussées (labo de Lille) pour déterminer au moins le rhésus et savoir si oui ou non le sang du pantalon est celui de MD ou de CR !

jpasc peut-être pour un réaction ...


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Message non luPosté :16 févr. 2007, 13:50 
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Citation :
Merci arlaten.

Donc d'une part on confie les analyses du sang du couteau et du pantalon à quelqu'un (Mlle Quick) dont ce n'est pas le travail ... Ou on les confie à la personne compétente en la matière et le Dr Vuillet mentirait ...

D'autre part, les avocats qui savent très bien depuis l'affaire Cartland jusqu'où on peut aller dans les analyses sanguines, se contentent du "groupe A" (déterminé par X = ?) et ne demandent pas des analyses plus poussées (labo de Lille) pour déterminer au moins le rhésus et savoir si oui ou non le sang du pantalon est celui de Marie-Dolorès ou de CR !

jpasc peut-être pour un réaction ...
Si je peux me permettre une petite remarque, de la façon dont les choses sont présentées, on dirait que dans l'affaire Cartland ce sont les avocats qui ont demandé des analyses complémentaires au labo de Lille, ce qui n'est pas le cas.

_________________
Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :16 févr. 2007, 13:53 
Oui Henri, ce n'est pas le cas, mais que pensez-vous du fait que les avocats n'aient pas demandé d'analyse plus poussée (sachant très bien que le labo de Lille pouvait le faire) ?


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Message non luPosté :16 févr. 2007, 14:03 
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Oui Henri, ce n'est pas le cas, mais que pensez-vous du fait que les avocats n'aient pas demandé d'analyse plus poussée (sachant très bien que le labo de Lille pouvait le faire) ?
Qu'on dise ne pas pouvoir déterminer le rhesus sur des tâches de sang, admettons... mais qu'on puisse dire que l'enfant et la victime appartenaient au "même groupe A" relève de l'ivraisemblable. A cette époque, j'étais de temps à autre convoqué pour un don de sang en urgence et en hôpital on n'agissait pas sans connaitre le rhésus du receveur comme celui du donneur.

L'enfant avait un dossier médical, Ranucci était disponible pour une prise de sang.


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Message non luPosté :16 févr. 2007, 14:03 
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Oui Henri, ce n'est pas le cas, mais que pensez-vous du fait que les avocats n'aient pas demandé d'analyse plus poussée (sachant très bien que le labo de Lille pouvait le faire) ?
- soit ils pensent Ranucci coupable
- soit Ranucci qui se dit innocent leur a expliqué la présence du sand de l'enfant sur le pantalon

_________________
Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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