Citation :
Non, je crois comprendre à quoi vous pensez : les avocats de CR le sachant ou le craignant coupable et ce pull constituant pour eux un élément à décharge précieux, ils ne voulaient pas risquer de le monter à Martel de crainte que ce dernier déclare ne pas le reconnaître (peut-être à cause des boutons), renvoyant ainsi définitivement dans les limbes le personnage salvateur (pour CR) de l’homme au pull over-rouge.
On brûle, mais je crois que le danger est...que M.Martel dise "reconnaitre" le POR.
Citation :
Par contre, l’accusation, persuadée de la culpabilité de CR, avait tout intérêt à provoquer ce démenti par Martel. Elle ne l’a pas fait. Pourquoi ? Parce que sa conviction de culpabilité n’était peut-être pas aussi solide que ça et qu’elle ne voulait pas courir le même risque (mais à l’envers : la reconnaissance du pull) que la défense ?
L'accusation laisse la défense s'empêtrer toute seule dans sa fable inepte. Merci Mme Mattéi.
M.Viala, c'est le "méchant".
Le danger est beaucoup plus grand avec le jury. Si on montre le POR, on imagine un scénario catastrophe.
M.Martel "reconnait formellement" le POR.
Un juré bien informé peut demander (par le président) :
- "M.Martel a-t-il noté quelque chose de particulier sur ce pull-over ?"
- "Des boutons dorés, oui" (bien obligé...ils sautent aux yeux)
- "Comment se fait-il qu'ils ne soient pas mentionnés sur le P.V. du 4 Juin, 3 jours après les faits ?"
- [silence, murmures dans la salle]
L'effet risque d'être désastreux.
Citation :
Vous voulez parler du pantalon présenté dans le livre de Bouladou, je suppose ?
Oui.
Citation :
Là encore, j’ai tout entendu et son contraire [...]. Qui croire ?
Je crois ce que je vois. Un pantalon presque noir. Les taches de sang ne sont pas très étendues, ne sautent pas aux yeux (la preuve : on a mis de la peinture pour les montrer).
Citation :
Si je vous comprends bien, je pense que vous voulez dire que CR n’a pas pensé à cacher son pantalon parce qu’il n’a pas vu les taches. Il est tout de même difficilement pensable qu’il n’ait pas pensé que le pantalon ait pu être ne serait-ce qu’éclaboussé … Qu’il ne l’ait pas soigneusement examiné … et n’ait pas décidé de s’en débarrasser pour plus de précaution.
C'est ce que je crois.
Je distingue deux moments.
-1- Le meurtre commis, CR a du sang sur sa chemisette et ses mains (sur le dessus), sa figure peut-être. Peut-être, dans l'affollement, ne pense-t-il pas au pantalon. Il n'est pas (comme nous), calmement en face de ce pantalon. Assis au volant, la tache principale est dans le pli de l'aine, occultée par la chemisette.
-2- Après, c'est trop tard. Le sang a séché, et des taches de boue vont s'ajouter bientôt. Comme je l'ai dit, CR ne "voit" que de la boue (d'où sa surprise quand on lui parle de sang), P.Grivel ne "voit" que du sang, etc.
Citation :
Il n’est pas non plus interdit de se demander si la théorie de Joaquín (CR toxicomane)
Toxico, je ne sais pas, mais la seringue est inquiétante. Sous l'empire de certaines drogues, les comportements deviennent hors-normes. Incroyable témérité, sauvagerie gratuite (Susan Atkins), et...perte du simple bon sens (du sang sur mon pantalon, moi ?).
Pour l'anecdote, ce pantalon laissé par CR dans la 304, taché de sang, était pour moi une énigme...jusqu'a à ce que je voie sa "vraie" couleur. J'avais stupidement associé "pantalon bleu" avec "blue jean" !!
Citation :
on perçoit tout de même très nettement, je trouve, cet esprit d’organisation et ce sens du détail dont parle Gilles Perrault.
Permettez-moi d'en douter. Coupable ou innocent, son comportement est d'une remarquable stupidité. Attendre 6 mois et le dernier moment (et sans ses avocats) pour se proclamer innocent, tout faire aux audiences pour se faire détester (les tortures etc).
Post Scriptum : avez-vous une idée de ce que pourrait être le "paquet volumineux" ?