Citation :
Mais ici, ce n'est pas un salon philosophique. Il est question de victimes, de vies brisées et de mort
Excusez-moi de réagir violemment à cette dernière phrase. On dirait que vous doutez de ma compassion pour les victimes de cette affaire (et CR en est une). Je trouve déplacé d'instrumentaliser leurs supplices "à votre profit".
J'espère que vous vous êtes "mal exprimé".
Citation :
c'est une question de droit et de "droits de l'homme", sujet sur lequel la France est fragile.
L'innocence se présume, la culpabilité s'établit. Le malheur veut que le législateur n'ait pas défini les caractéristiques de la preuve, qu'il ait dispensé le juge d'avoir à s'en expliquer et qu'il ait établi la validité juridique de l'intime conviction.
Vaste programme. Notre système judiciaire est depuis toujours l'objet d'un débat citoyen passionné, ce qui me parait excellent. Mais pour le moment, je n'y rentre pas.
Citation :
Ce forum pose la question du doute. Ce doute est apparu au grand jour lorsque GPerrault, ancien avocat tout de même donc de formation juridique, a fait apparaitre les incohérences de cette affaire[...]
Certes. Mais figurez-vous que j'ai des doutes...sur ce doute.
Je suis sidéré de la permanence de cette fable de l'homme au pull over-rouge depuis 30 ans, et cette aberration me passionne plus que le reste.
Le livre de Gilles Perrault est une accumulation de niaiseries (preuves à l'appui), que je mets bien sûr sur le compte de la passion...ce qui n'excuse pas tout.
Citation :
Mre Badinter[...] et Association Ranucci [...] comité de révision du procès Ranucci auquel participent notamment deux avocats distants du barreau de Marseille : Mres JDenis Bredin et Soulez-Larrivière.
Tout cela ne m'impressionne pas (note : les avocats de l'affaire ne peuvent en aucun cas être mis en avant : ils font leur métier).
Je vais, de mémoire, vous raconter une histoire vraie. Les détails sont sans doute faux car c'est loin.
Il y a longtemps, à Marseille, sévissait un violeur en série. Son signalement était toujours le même, au point qu'on l'avait surnommé "le violeur en baskets".
Les policiers arrêtent un suspect, les charges sont importantes, mais il y a des doutes. Il est inculpé, emprisonné, condamné (je crois).
Un "Comité pour la défense de X..." est créé, avec à sa tête avocats, "intellectuels".
Grosse caisse, pétitions.
Les ministres intéressés (par leur carrière) trouvent que ça commence à sentir mauvais, autrement dit ils commencent à faire dans leur culotte, et avec leur sens de l'honneur et le respect de la justice qui les caractérisent, ordonnent sa libération.
Il se trouve que les policiers (pardon, ici on dit "les flics") sont moins bêtes que ceux qui les traitent de flics, et qu'il arrive qu'ils connaissent leur job. Vous avez déjà deviné que X...a été discrètement filé, et que, 8 jours plus tard, il est pris en flagrant délit.
Depuis ce jour, je regarde avec prudence les "pétitions de soutien".
777 cancérologues d'une parfaite probité ont donné leur soutien (signé) à Crozemarie, ceci pour vous montrer la puissance de persuasion de certains gourous (ici en fait un escroc).
Citation :
Par exemple, que la juge n'ait pas reconstitué le premier crime, celui d'enlèvement, qu'elle ait négligé d'entendre les témoins de cet enlèvement constituent une énormité.
Par exemple que le 6 juin 74 les policiers de Marseille aient établi (version 1) ou considéré comme hautement probable (version 2) la culpabilité de Ranucci constitue une violation patente de la préseomtion d'innocence
Je suis prêt à discuter sur ces points.