Citation :
Si j’ai bien compris, pour toi, les Aubert n’ont vu personne. Ils n’ont vu que la voiture et de loin.
Pour moi, ils ont vu Ranucci avec un paquet.
Tu ne partages pas mon avis, mais on ne dit pas des choses qui se contredisent.
Effectivement, il n'y a pas de contradiction.
Néanmoins, selon moi, la plainte de Martinez du 3 juin est difficilement compatible avec l'idée que les Aubert ont vu "quelqu'un" s'enfuir avec un paquet ou un enfant.
Pour concilier les deux, il faut entrer dans des considérations obscures sur la motivation du gendarme à noter telle chose et pas telle autre, alors que ces éléments font partie d'un ensemble d'informations susceptibles de figurer sur le pv.
Citation :
Maintenant, si tu dis, qu’alors qu’ils n’ont rien vu, et pour les raisons que tu évoques, ils ont accepté de forcer leur témoignage, tu dois pouvoir admettre que s’ils ont vu Ranucci, ils ont pu forcer leur témoignage de la même façon.
Hé bien, justement, non, je ne peux pas admettre cela.
S'ils ont vu ce que tu dis, comment peuvent-ils livrer leur témoignage accablant du 6 juin ?
C'est pareil pour Martinez.
Comment , alors qu'il n'a rien vu de ce qu'il s'est passé sur la RN8bis, peut-il livrer le 6 juin, un témoignage nettement plus accusateur que sa plainte du 3 juin ?
Ce qui pourrait expliquer ce changement radical, c'est la conviction de la culpabilité de Ranucci.
Or, ce n'est pas ce qu'ils ont vu dans ton hypothèse qui peut avoir convaincu les uns et les autres que Ranucci est coupable.
Ce qui peut leur avoir donné cette certitude, le 5 juin, c'est la découverte du corps.
Donc, le 6 juin, ils ont pu tout simplement faire confiance à la police qui les a probablement renforcés dans leur conviction et il me semble tout à fait envisageable qu'ils se soient laissés influencer à livrer, sans scrupule, un témoignage accablant.
Citation :
Dans ton hypothèse, le cas des Aubert est bien plus grave. S’ils ont vu le paquet, ils ont pu se persuader qu’ils avaient mal vu. Mais, s’ils n’ont rien vu………………..
Je ne pense pas que deux personnes peuvent faire la même confusion, même à 100 mètres, entre un homme qui s'enfuit en portant un paquet et un homme qui s'enfuit en compagnie d'un enfant de 1.5 m, debout, tout de blanc vêtu et dont la silouhete se détache sur un fond de végétation.
En ce qui concerne la "gravité", je pense tout à fait le contraire.
Je comprends ton point de vue par rapport à nous qui connaissons les conséquences dramatiques.
Mais pour les Aubert, ce n'est pas du tout la même chose à ce moment-là.
En disant, le 4 juin, que le chauffard s'est enfui dans les collines avec un paquet, en quoi A.Aubert a-t-il ajouté quelque chose de grave à ce qui a déjà été déclaré ?
Absolument rien à mon avis.