Tout d'abord, merci pour votre msg de bienvenu et dsl d'avoir pris par inadvertance un pseudo proche du votre (d'autant plus que je ne m'appelle pas Danièle, mais Françoise, enfin la vérité sur cette affaire, à défaut de la vérité dans l'affaire CR
)
Citation :
Spontanément, 2 me viennent à l'esprit :
2.
Si l'on en croit le policier Grivel, qui était menotté à CR lors de la reconstitution, ce dernier l'aurait entraîné au pas de charge vers l'endroit où l'on avait trouvé le couteau, qu'il lui aurait montré - je cite de mémoire - "fièrement, un peu comme un enfant montrerait son jouet".
C'est Aurélien - qui ne vient actuellement plus sur le forum - qui a un jour fait judicieusement remarquer qu'il était psychologiquement invraisemblabe qu'un garçon qui, quelques minutes avant, s'était effondré en larmes, incapable de refaire, à l'aide d'un couteau en carton, les gestes du meurtre sur un mannequin figurant la petite, ait pu juste après désigner avec fierté l'emplacement où il aurait jeté l'arme du crime (pas en carton, celle-là).
Absolument d’accord, il est invraisemblable que CR soit fier de montrer l’arme du crime. Donc, si P. Grivel s'est trompé, c'est à son erreur que nous devons nous intéresser : est-elle vraisemblable / invraisemblable ?
La réaction que l’on attend d’un auteur de crime affreux tranche en général avec son attitude « banale », qui du coup, au regard des faits reprochés, « sidère » (ex : tous ceux qui ont approché JC Romand après les faits étaient « ahuris » par son calme « déplacé »). Ce comportement banal est pourtant psychologiquement valide : hormis quelques moments où l’inculpé prend la mesure de son crime et s’effondre, on n’a jamais vu personne se couvrir la tête de cendres du soir au matin, quels que soient les faits commis.
Au moment qui nous intéresse, CR, même s’il vient de s’effondrer (j’avais retenu pour ma part qu’il avait juste refusé de faire les gestes en alléguant ne plus s’en souvenir), a au moins suffisamment recouvré ses esprits puisqu’il a marché jusqu’à la champignonnière.
Il peut être à ce moment dans une attitude neutre ou « content de coopérer ». Comme dans la même séquence de temps, le couteau est déterré (vision difficile évoquant directement le meurtre), la neutralité de CR, ou son attitude, comment dire ? "positive", choque P. Grivel. Il est très vraisemblable qu’il amplifie alors la réaction ("positive") qu’il prête à CR, jusqu'au contresens ("réaction de fierté").
C’est le même mécanisme psychologique qui est à l’oeuvre quand on attend des excuses de quelqu’un qui ne réagit pas ; on le « voit » mentalement siffloter...si en plus, il affiche l’ombre d’un sourire, on pense « mais il est mort de rire, en plus ! », et s’il est vraiment neutre, ce sera « mais il n’en a carrément rien à faire ! limite, ça lui fait plaisir que je m’énerve »
Bref on surréagit, et parce que l'on est stupéfait d'obtenir une réaction inverse à celle attendue, notre indignation / notre consternation amplifie encore cette réaction.
Citation :
"Il me répond une réponse qui m'a sidérée : "Oh, il me dit, pas pour si peu." Comme s'il avait jeté un kleenex ou tué une mouche. Il n'a jamais mesuré l'importance" (Pierre Grivel secoue lentement la tête de gauche à droite sincèrement désolé)...
Pierre Grivel himself nous précise que c'est bien son mode personnel d'interprétation ! "Comme s'il avait jeté un kleenex ou tué une mouche" = même mécanisme d'exagération !! Drôle, non ?
Une autre hypothèse serait que P. Grivel mente volontairement : pourquoi ? la "fierté" de CR est un élément peu raccord, autant ne rien dire.
Une dernière hypothèse est celle d'un souvenir inventé : on pourait alors remballer nos arguments, car on serait bien loin de trouver des éléments pour ou contre l'innocence de CR.
Pour moi, il est très vraisemblable que P. Grivel se soit trompé de bonne foi ; dans tous les cas, il n'y a pas "montage", et sur la désignation du couteau lors de la reconstitution, "ça colle"