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L’erreur de raisonnement, c’est de dire que, bien que personne n’ait vu l’enfant dans la voiture et qu’il n’y ait aucune preuve qu’il (l’enfant) y été, on va faire comme s’il y été.
mais non, on ne va pas faire comme s’il y était. On ne va pas non plus dire qu'il n'y était pas, on va examiner les autres pièces du dossier.
Justement, dans le dossier, à part le témoignage « inexploitable parce qu’à géométrie variable » que le couple Aubert fera après qu’ils aient eu appris que le corps avait été découvert, il n’y a rien qui puisse permettre de dire que la fillette est montée dans la 304 de Ranucci.
Dans le dossier, aucun élément matériel ne confirme le passage de la fillette dans la voiture.
Et là, on peut dire sans se tromper que « si aucun élément matériel n’a été trouvé, c’est que la fillette n’est pas montée dans la 304 ».
Il est impossible que cette enfant qui serait restée plus d’une heure dans cette voiture, un jour où il faisait très chaud, n’ait laissé aucune trace. A plus forte raison, après un accident.
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La reconstitution complète des évènements depuis l'enlèvement (voire depuis le départ de CR de chez lui !) jusqu'au meurtre (ou jusqu'au retour de CR chez lui !) ne peut pas matériellement être réalisée pas à pas avec, pour chaque pas, une certification par un témoin. C'est vrai dans cette affaire comme dans toutes.
Pourquoi exagérer en parlant de reconstituer le déplacement Nice/Marseille et retour. Tenons nous en aux reconstitutions qui se font habituellement sur la scène de crime. Là, en l’occurrence, il fallait reconstituer, pas à pas comme vous dites, et chronologiquement, depuis l’enlèvement jusqu’à la cache du couteau.
Or là, ce n’est pas ce qui c’est passée. Prenons simplement l’enlèvement. Il y a deux témoins et le jour de la reconstitution, à Sainte Agnés, on ne reconstitue rien. Les témoins n’ont même pas été convoqués. On ne demande rien à Ranucci et pourtant ce n’est pas les questions qui devaient manquées.
Une confrontation, c’est avant tout pour vérifier la faisabilité des aveux et des différents témoignages. Melle Di Marino n’a fait qu’un simulacre de reconstitution. Il suffit de lire le PV correspondant pour s’en convaincre.
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Dans les exemples que je donnais, un bon raisonnement par l'absurde, au sens mathématique du terme, aurait donné "il serait impossible de ne pas l'avoir vue si elle n'y était pas" ; "on ne l'a pas vue", donc, "elle n'y était pas". Il y a erreur de raisonnement (et je ne suis pas péjorative), car "il serait impossible de ne pas l'avoir vue si elle n'y était pas" est une proposition fausse.
Là, nous n’avons pas affaire à « un bon raisonnement par l’absurde » mais plutôt à l’absurdité d’un raisonnement. Pourquoi en effet, ne pas dire tout simplement « qu’il était impossible de voir l’enfant (dans la voiture), si elle n’y était pas ».
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Non pour les Aubert : on ne peut quand même pas leur opposer des déclarations qu'ils n'ont jamais signées ! pourquoi ce point est-il systématiquement gommé ?
Qu’est ce que c’est que ce raisonnement ? A qui voulez vous faire croire que pour qu’une contradiction soit opposable, il faut que la personne « contredite » signe la déposition de son contradicteur. Je peux vous dire que cela ne se passe jamais comme ça.
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Un couteau taché de sang, mais alors pourquoi melle Di Marino demande-t-elle à Ranucci le 7 juin quand elle lui présente le couteau, s’il l’a essuyé ?
On ne pose pas une telle question s’il y a du sang sur le couteau.
Essuyer ne veut pas dire nettoyer en profondeur et s'assurer que toutes les traces de sang ont disparu.
Dans le PV du 7 juin, Ranucci reconnaît par deux fois,
que sur la lame, il y a «
de légères traces brunes ». Essuyer, c’est avant tout «
enlever…..la saleté de qqch en frottant »(Merci M. Larousse). S’agissant de la lame du couteau, je ne sait pas faire la différence entre essuyer et nettoyer en profondeur.
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L'analyse des docteurs Ollivier et Vuillet confirme la présence de sang sur le couteau :
"La lame du couteau ainsi que le manche, au niveau des interstices, est souillée de taches de coloration brun clair présentant l'aspect habituel des taches de sang..."
"le couteau du scellé n°8, comme le pantalon de Ranucci, sont souillés de taches de sang dont les caractères sont ceux des taches de sang humain du groupe A, qui est également le groupe sanguin de la victime Marie-Dolorès Rambla."
Le Dr Vuillet parle de taches …présentant l’aspect habituel des taches de sang. Ce n’est pas une analyse, c’est une constatation visuelle. Comment ce fait-il que Melle Di Marino n’ait pas vu ces taches de sang, puisqu’elle a fait noter, et par deux fois, « traces brumes » par sa greffière.
Et le couteau, on est sûr qu’elle l’a vu avant le Dr Vuillet.
Il n’est pas demandé au Dr Vuillet de prendre position. Son rapport doit être neutre. Or en déclarant que les taches de sang correspondent au groupe sanguin de la victime, et en omettant de préciser que Ranucci a le même groupe sanguin, le Dr Vuillet sort de la neutralité qui lui est demandée.
Notons au passage que le Dr Vuillet désigne bien le couteau comme étant le scellé N°8, mais qu’il se contente de dire que le pantalon, c’est celui de Ranucci. Là, pas de N° de scellé. On ne sait donc pas de quel pantalon il est question.
Et pour finir avec le Dr Vuillet, notons qu’il aurait écrit à Gérard Bouladou :
La poche droite a été décousue par Mlle Quicke, ingénieur chimiste au laboratoire de police scientifique de Marseille, chargée de prélever et d'analyser les taches de sang.
Voulait-il dire par là, que finalement, dans cette affaire, ce n’est pas lui qui a fait les analyses ?
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Dans ce que vous dites il y a une chose qui est absolument fausse. Le couteau n'a pas été trouvé sur ses indications, lors de ses aveux .
Supprimez cela et l'accusation s'écroule.
Je ne pense pas qu'alors l'accusation s'écroulerait (il faudrait encore que les Aubert ne l'aient pas reconnu, donc qu'ils aient été soumis à pression policière...etc...)
D’abord une première erreur. Les Aubert n’ont pas reconnu Ranucci lors du tapissage. Ils ont reconnu, l’homme qu’on leur a présenté comme étant l’auteur de l’accident, dans le bureau d'Alessandra.
Ensuite, quelle erreur de raisonnement………..
Que les Aubert reconnaissent ou pas Ranucci n’a aucune incidence sur la culpabilité, donc sur l’accusation.
C’est le fait qu’ils aient dit avoir vu l’enfant, en compagnie de « l’individu » qui conforte l’accusation. Or, à la lecture des pièces du dossier, ce fait n’est nullement avéré. Bien au contraire.
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Si c'est bien le couteau de CR (difficile d'en douter puisque (presque) jusqu'au bout, il le reconnaît comme le sien), comment les policiers l'auraient-ils eu ?
Si c’est le couteau de Ranucci (ce que je crois) et qu’innocent, il n’avait aucune raison de s’en séparer, le couteau a été retrouvé où il l’avait laissé, dans la 304.
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A quel moment l'auraient-ils caché ?
Au moment où ils auraient envoyé les gendarmes le chercher au début du chemin de la champignonnière, soit 400m plus loin.
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Et finalement, pourquoi, alors qu'ils ont déjà des témoins visuels et bientôt des aveux ?
Non, les aveux sont déjà faits.
Quant aux témoins parlons en. Alessandra sait très bien que les Aubert n’ont pas reconnu Ranucci. Il sait très bien de quel stratagème il a usé, pour le faire craquer. Il sait très bien que pour un procès, tout cela ne sera pas suffisant. Alors il faut une preuve « parfaite ».
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Et si manoeuvre il y a, pourquoi CR, prompt à dénoncer les tortures vietcong perpétrées par les policiers, n'en parle-t-il pas au cours de ses 2 années d'incarcération ?
Parce qu’il n’a jamais imaginé une manipulation. Il n’a jamais su que les gendarmes ont mis si longtemps pour trouver le couteau.
On lui fait relire ses aveux. On lui dit que les gendarmes sont allés à cet endroit et qu'ils y ont trouvé le couteau. Il ne sait pas pourquoi.
Ranucci a d’abord cru qu’il pouvait être l’auteur de cette atrocité. Par la suite, disons « qu’il a refait surface ».
Mais, nous savons par sa correspondance, qu’il a continué de croire que la fillette et son agresseur, ont pu monter dans sa voiture. Et cela, il partira en le croyant toujours.
Puisqu’on lui a dit que c’est son couteau qui a servi au meurtre, c’est forcement "l’autre" qui l’a trouvé dans sa voiture, qui s’en est servi et qui l’a jeté où on l’a trouvé.