Citation :
Nous avons constaté que les véhicules Ranucci - Aubert se suivaient à une distance telle que, selon les déclarations des époux Aubert, ces témoins ont bien vu les faits rapportés par eux au cours de leurs auditions et que dame Aubert a bien été en mesure d'entendre les paroles prononcées par l'enfant.
Cette phrase à elle seule est un chef-d'oeuvre d'ineptie et qui permet justement de se faire une idée de quel était le problème pour Mlle Di Marino.
Déjà il n'est mentionné nulle part que ce soit les Aubert qui auraient indiqué l'endroit. Mlle Di Marino constate que les distances sont compatibles avec leurs déclarations, ce qui est très différent. Compatibles avec ce qu'ils disent avoir vu et entendu, pas avec l'appréciation de ces mêmes distances au cours de leurs déclarations.
Elle n'a pas fait faire, ou du moins pas retranscrit de résultats, de reconstitution de la poursuite. Il n'est pas mentionné dans la reconstitution de l'accident, le moment du départ des Aubert à la porsuite de Ranucci. En 15 " celui-ci atteint le 1er virage, il est hors de vue. 5" plus tard il atteint le deuxième virage, alors que Aubert n'a pas pu encore entrer dans le premier ni peut-être même démarré. 10" plus tard Ranucci est dans le virage qui précède son prétendu arrêt, à 70m de l'applomd du corps et Aubert est au plus près, entre le 1er et le 2ème virage. Quand ont-ils aperçu le fuyard? Peut-être entre les arbres fugacement, en aucun cas ils ne peuvent l'avoir en ligne de mire.
Ensuite quand ils débouchent du dernier virage avant l'applomb (70 m de celui-ci), le temps de freiner et ils se mangent la scène qu'ils prétendent avoir vu. Ou la fillette est déjà plaquée contre l'homme et monte dans les fourrés complètement plaquée contre lui ou ils l'ont vu soortir de la voiture et sont donc capables de la décrire.
Donc ils mentent, s'ils ont vu sortir le conducteur, ils étaient tellement près que quand la fillette sort ils peuvent la décrire. Si le geste du ravisseur en montant dans les fourrés a été celui de mantenir la fillette plaquée contre lui, pour croiser un fossé puis gravir un talus (quid de l'emoreinte?) ce geste ne peut pas être considéré normal, surtout après un accident. Il en aurait donc parlé au moins à Martinez qui l'aurait communiqué aux gendarmes lors de sa plainte.
En définitive, la seule préocupation de Mlle Di Marino, fût que la situation de l'arrêt ne soit pas en contradiction flagrante avec les déclarations des Aubert. C'est bien un signe qu'elle sentait que quelque chose clochait. Elle n'a réussi à faire coller le tout que grâce à que cette reconstitution s'est faite les voitures à l'arrêt. Si la voiture de Aubert avait été placée suite à une arrivée à 70 ou 80 dans le virage, plus rien n'aurait collé.
Où est la question à M. et Mme Aubert: reconnaissez-vous l'endroit?