Citation :
Pas du tout. Si l'on considère l'hypothèse de l'intervention de l'homme au pull over-rouge et l'heure du crime antécédente à celle de l'accident, il est beaucoup plus facile de poser un scénario plausible pour la piste du chien et pour la manipulation éventuelle de la 304. De plus, la distance entre le dernier virage avant l'aplomb et celui-ci (65 m), les déclarations des Aubert ( 1 à 2 km, 200 à 300 m, poursuite mouvementée, demi-tour à 50 m de la 304, etc... ) tendent à placer l'interpellation de Aubert autrepart qu'en face du lieu du crime, concrètement à la hauteur de la barrière de la champignonnière de Guazzone.
Vous utilisez le témoignage des Aubert une fois qu'ils se sont mis à mentir. Personnellement je ne peux pas retenir cela.
Quand ils prétendent qu'ils sont passé devant la voiture et qu'ils sont allé faire demi-tour 50 mètres après, c'est pipeau. Ils disent tout à fait autre chose aux gendarmes et il semble bien qu'ils ne se sont jamais approchés de la voiture. Sinon ils auraient vu Ranucci dormir.
La déclaration des Aubert aux gendarmes permet de situer l'arrêt de la voiture à l'endroit où on le situe. Et celle-ci ne me semble pas vraiment devoir être mise en cause.
Si la voiture de Ranucci se trouvait juste devant la barrière, pourquoi Aubert ne dit rien ? Il ne peut pas se tromper à ce point là.
Donc déjà ce scénario suppose une belle contorsion...
Citation :
Quant aux griffures, le cadavre n'est pas recouvert de courtes griffures sinon qu'il en présente quelques longues et profondes peu nombreuses ainsi que des zones d’ecchymoses très marquées sous les fesses typiques d'une chute sur des pierres. Je vous propose de vous renseigner auprès de gens qui ont l'habitude d'affronter des griffures de ce genre. À part les militaires et services de protection civile et de secours en montagne et forêt, vous avez les coureurs d'orientation. Les clubs de ce sport, d'origine nordique, sont assez nombreux en France, maintenant. La région PACA en compte un bon nombre. Accessoirement, ils pourraient apporter leur expérience de lecture de carte pour confirmer la situation du lieu du crime. Celle qui est prise en compte depuis le début de l'affaire, 100 mètres après le virage a produit un effet déformant énorme sur les analyses. Il en est de même pour l'acharnement avec lequel le meurtrier aurait poignardé la victime. En fait, le cadavre présente 13 coupures superficielles pour seulement 2 coups mortels, indices évidents d'une forte hésitation du meurtrier et non pas d'un enragé déchaîné..
Il y en a de grosses longues et des courtes et encore la photo ne permet pas d'être si précis. Je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas tombée au cours de son périple, ce qui expliquerait les ecchymoses. Ce que je vois, c'est qu'elle ne peut pas s'être blessée comme cela sans avoir parcouru un trajet dans les épineux et la garrigue. Le fait de la porter, cela ne fait pas cela. Et pour moi, le seul endroit où l'on trouve ce type de végétation qui occasionne ces griffures, c'est de l'autre côté. Mais bon, qu'est-ce que j'en ai à foutre après tout.
Citation :
D'autre part, le trajet de la fuite que vous proposez ne me paraît pas non plus très plausible. Depuis le chemin de la Doria, il aurait fallu que la victime traverse une ravine tout de même très profonde et il aurait fallu, aussi, qu'elle aille contre son instinct qui la pousserait à fuir dans le sens favorable, c'est-à-dire vers le bas de la vallée où pouvait se discerner les habitations de Valdonne à un petit kilomètre.
Le problème c'est que visiblement vous n'êtes pas allé sur les lieux. Donc on parle de je ne sais pas quoi. Et à un moment donné vous ne pouvez pas vous passer d'aller voir.
Vous me croyez ou pas, j'ai fait ce trajet. Je suis parti du chemin de la Doria, je suis descendu au fond du vallon et je suis remonté pour rejoindre la nationale de l'autre côté en coupant.
La ravine très profonde, je ne l'ai pas vu? Mais j'avais peut-être la berlue.
C'est vrai qu'on se pique, si on veut se cacher plus encore, c'est vrai que ce n'est pas très commode, mais on se sent un peu en sécurité parce qu'on s'y cache très facilement. Et on entend les voitures qui passent sur la nationale au-dessus, donc on est tenté de remonter vers la nationale : là on peut se dire qu'on trouvera du secours, il y a des gens, il y a de la vie.
Et c'est tout à fait faisable par une gamine de 8 ans. En plus je l'ai filmé mon périple, donc vous pouvez le voir.
Vous me parlez des habitations de Valdonne, mais quand on est dans cette garrigue, on n'en voit strictement rien. Je peux vous le garantir.
Donc je maintiens, je ne comprends pas que vous cherchez à placer la Simca en bas alors que la piste suivie par le chien indique tout au contraire que cet homme, après avoir caché le pull, après avoir caché le couteau taché de sang, est remonté jusqu'à traverser au-dessus de l'aplomb du lieu du crime, donc la voiture était plus haut et le seul chemin où on voit pas la simca de l'autre côté de la route, c'est la Doria.
En fait la question principale c'est quand cet homme enlève cette gamine et qu'il l'amène à cet endroit : qu'est-ce qu'il a prévu pour - disons le franchement - l'agresser sexuellement ?
Il lui faut un chemin, sans barrière, si possible sur la droite pour ne pas être obligé de s'arrêter. S'arrêter près de la barrière c'est une bêtise monumentale, on va le voir.
En plus la gamine montait le talus, donc elle vient de l'autre côté.
Enfin bon. Ce que j'en dis...