J’ai oublié de vous le dire, mais je pense que vous l’avez compris, que mon dernier post n’était qu’un exemple sorti de mon imagination et visant à vous faire comprendre les différentes manipulations que je doit exercer pour obtenir le résultat que je vais vous dévoiler un peu plus bas . Pour ce faire et pour simplifier au maximum, j’ai pris l’initiative de laisser la vue google en blanc, puisque n’importe quelle vue aurait pu faire l’affaire.
J’aurais également aimer vous dire ce que j’aurais répondu si on m’avait demandé si ce type de programme était fiable et comment j’ai fait pour résoudre le dilemme, à savoir qu’elles distances j’ai choisi pour paramétrer les zones A et B sur le programme de profiling, sachant qu’à priori, personne ne peut savoir qu’elles dimensions a choisi de donner à ses zones tampon et de prospection l’homme au pull-over rouge.
Je vous épargnerez tout cela ou vous en informerez en ‘’période de creux’’ (C’est ce que j’appelle le remplissage’’.
Donc, maintenant reprenons où nous nous étions arrêté.
Au départ, j’ai relevé le lien qu’il y avait entre des apparitions de l’homme au pull-over rouge et des églises arméniennes.
Voir diagramme ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
Diagramme 1.1.JPG
Doorjnrose a sugéré avec pertinence, qu’entre l’un et l’autre devait y avoir au moins un maillon intermédiaire
Voir diagramme ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
Diagramme 1.2.jpg
Dans le cadre de l’hypothèse avançant qu’outre le pré en haut de la rue des Polypres, la cité des Tilleuls, la résidence des Cerisiers, l’homme au pull-over rouge serait également l’exhibitionniste du 5 juin 1974, ainsi que l’homme qui a agressé 3 enfants au dessus de la résidence de la cadenelle le 24 mars 1981, voici ci-dessous les résultats que donne le programme de profiling.
Voir carte ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
HEA 1 - 80 - 163.jpg
A la vue de ces résultats je note tout de suite que les éléments que je vais trouver dans cette zone tri-colorée dont je déciderais qu’il sont pertinents, auront par rapport à l’homme au pull-over rouge :
- Dans la zone rouge 50% de chances qu’ils soient liés à ce dernier
- Dans la zone bleu le pourcentage de chance sera plutôt faible.
- Dans la zone verte, presque nul.
Attention, cela ne veut pas dire que même dans la zone verte tout éléments que je jugerais pertinent, n’aura pas de rapport avec l’homme au pull-over rouge. Cela veut dire que si les chances sont infimes, elles existent et que c’est à moi de faire, en cours de route la part des choses, par rapport à la tendance avancée par le programme. Le programme me met juste en garde en me faisant observer que ce que je vois a plus ou moins de chances d'être un maillon intéressant de la piste que je suit.
En fait, le programme, avec 3 zones ayant des couleurs rouge, bleue et verte me donne une tendance générale qui est que dans l’ensemble, il y a plutôt des chances qu’il faille chercher dans la zone rouge, plutôt que dans les 2 autres zones. Mais que dans cette zone rouge, j’ai autant de chances de trouver quelque chose ayant un lien avec l’homme au pull-over rouge que quelque chose qui n’en ait pas du tout.
Ce qui est sûr, c’est que pour le programme, si quelque chose a à voir avec l’homme au pull-over rouge, c’est dans ces 3 zones colorées qu’il faut chercher.
Dernière chose, je n’ai rien trafiqué dans le programme de profiling pour que les résultats de celui-ci concordent avec ce que je vais dire par la suite. Au contraire, c’est à partir des résultats affiché par le programme de profiling que j’ai pu avancer un peu plus dans ce qui reste une hypothèse.
Avant d’aller plus loin, il faut bien sûr ‘’zoomer’’ sur les zones colorées, car la vue est trop large pour distinguer certains détails
Voir carte ci-dessous
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EA1 - 80 - 163 bis.jpg
Maintenant, pour plus de clarté, simplifions la délimitations des 3 zones colorées.
Voir carte ci-dessous
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EA1 - 80 - 163 ter.jpg
Dans le cadre de l’Affaire Ranucci fixons notre attention sur les 3 zones.
- Dans la zone rouge, ce qui m’interpelle c’est que s’y trouve l’Evêcher
- C’est dans la plus grande partie de la zone verte que l’on trouve le quartier de l’Opéra.
- C’est dans la zone verte que se trouve la rue Ferrari.
Citation :
Extrait du Provençal :
Paul Martel : « J’ai rencontré dans les escaliers d’un immeuble de la cité, alors que des voisins déménageaient, un homme vêtu d’un pull-over rouge à col roulé qui était costaud et joufflu »
Costaud !!!
Je m’étais dit un jour, que peut-être cet homme faisait du body building ou de l’haltérophilie. Sait-on jamais. Ainsi, j’avais téléphoné a un grand centre de remise en forme de Marseille. L’homme qui tenait la salle, m’avait dit que dans les années 70, il n’y avait que son club qui proposait les activités liées aux body building et à l’haltérophilie sur Marseille. Mais en 1974 (il n’a déménagé qu’en 1981 ou 1982 ou 1983 il ne s’en rappelle plus précisément) son club qui était tenu par une autre personne se trouvait rue Ferrarri. Tiens, en plein dans ma zone verte. A l’époque, j’ai gardé cette info pour moi, ne voyant pas trop si elle était véritablement exploitable.
- Quasi à cheval sur la frontière entre ma zone bleue et ma zone rouge se situe la seule église arménienne de confession catholique.
Voir carte ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
EA1 - 80 - 163 quatro.jpg
Je décide que l’élément le plus intéressant est l’église catholique arménienne. Je vais donc commencer à fouiller par là.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)
B) La communauté arménienne catholique de Marseille
…On estime à un gros milliers les adeptes de cette confession, lorsque dans les années 1928-1930 le nombre total des arméniens ici approchait les 28-30 000. Dès le début, l’évêque latin ce Marseille mit à leur disposition comme lieu de culte la crypte de l’église Saint Vincent de Paul, plus communément appelée église des Réformés, en haut de la Canebière, où ils restèrent jusqu’en 1942.
Très tôt comme vicaire de cet évêque, arriva à Marseille le père Hovhannès Tchouhadjian (il se faisait appeler en français Jean-François), né à Ankara, en 1894 ou 1895 et ayant fait ses études à Rome, au séminaire Léonian. Il succéda au début des années 1930 à Mgr Bahaban qui en raison de son âge se retira à Aix en provence et y mourut.Le père Tchouhadjian était un homme fort instruit.
J’en profite pour noter que le seul bâtiment religieux appartenant à la communauté catholique arménienne se situe jusqu’en 1942 en haut de La Canebière.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)
B) La communauté arménienne catholique de Marseille
L’église fut transférée en 1942 au 92, rue d’Aubagne. Cet édifice religieux était une église monastique qui avait été désaffectée pendant la Révolution Française. Les arméniens catholiques y restèrent jusqu’en 1982…
Donc entre 1942 et 1982, les catholiques arméniens ont eu pour édifice religieux un édifice se situant rue d’Aubagne.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)
B) La communauté arménienne catholique de Marseille
…lorsque grâce aux libéralités d’un (ou plusieurs) bienfaiteurs, restés à ce jour inconnus, fut acquis le petit couvent des sœurs situé à l’angle de la place Jean-Jaurès et de la rue Sibié.
La petite église réaménagée fut quelque peu arménisée et consacré à Saint Grégoire l’Illuminateur, un presbytère, une salle de conférences et d’autres locaux communautaires aménagés.
Après 1982, l’édifice religieux des arméniens catholiques est transféré dans la rue Sibié qui jouxte la place Jean-Jaurès.
Ainsi, l’église arménienne n’a jamais été transférée bien loin de ses bases. En 1974 elle se trouvait donc rue d’Aubagne.
Mais à partir de 1982 elle se rapproche très fortement de la rue Ferrari
Citation :
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)
B) La communauté arménienne catholique de Marseille
Après Mgr Tchouhadjian, les père suivants ont assumé le pastorat de la communauté arménienne catholique, érigée en paroisse depuis 1982
- Père Sarkis Davitian 1974-1988
- Père Nachan Kara-Kehiayan 1988-1993
- Père Andon Saroyan 1993-1995
- Père Mikael Andonian 1995
- Père Komitas Beudjéhian 1995-2002
- Pére Hovhanés Kadaherian 2002-2005
- Père yéghia Tertzakian
Je retiens que c’est durant l’année 1974 que le père Tchouhadjian qui officiait depuis le début des années 1930 a laissé sa place à son successeur.
Je vois également que les 50 ans du père Tchouhadjian passés à la tête des arméniens catholiques est une durée exceptionnelle, qu’en on compare le temps que ses successeurs ont passé a sa place.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)
B) La communauté arménienne catholique de Marseille
Mais durant les presque 5 décennies du pastorat de Mgr Tchouhadjian aucune activité culturelle ou éducative n’eut lieu dans cette communauté, hormis les messes dominicales et le traditionnel pèlerinage à Notre Dame de La Garde, à la fin du mois d’octobre. Pèlerinage dont une moitié des participants étaient et sont encore des apostoliques
Nous y voilà ! Il n’y a pas d’un côté les arméniens catholiques et de l’autre les arméniens apostoliques. Au niveau religieux, il existait des ‘’passerelles’’, voire des échanges, témoins le pèlerinage de Notre Dame de la Garde.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’La communauté arménienne de Marseille : 4 siècles de son histoire’’ (pages 110 à 112)B)
La communauté arménienne catholique de Marseille
A part un petit nombre, regroupé à ‘’La Campagne Ripert’’ (Sainte Marguerite), les arméniens catholiques ont vécu disséminés à travers Marseille. La non pratique de la langue arménienne par la plupart d’entre eux, l’absence d’idéal national, mais aussi la même identité confessionnelle que la majorité des français ont fait que les arméniens catholiques ont été ceux qui se sont le plus vite fondus, assimilés.
Et la politique clérical et l’incurie du père Tchouhadjian y ont été pour beaucoup.
La seule vrai communauté arménienne catholique se situe dans le quartier Sainte Marguerite.
Hasard ou autre chose, ce quartier Sainte Marguerite dans le 8ème est un quartier où il y a aussi église apostolique.
Donc la seule communauté catholique de Marseille se trouve dans un quartier où il y a une église arménienne
Peut-on en déduire que le maillon intermédiaire serait l’église catholique arménienne ?
Voir diagramme ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
Diagramme 1.3.jpg
Donc, géographiquement, il faut peut-être étoffer la carte où se trouve entre autre localisé le lieu où l’homme au pull-over rouge a agressé 3 enfants au dessus de la résidence de la Cadenelle.
Voir carte ci-dessous
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Zoom 8éme-9éme.jpg
Cette carte m’incite a me poser des questions sur ce que m’avait dit à moment donné Y. C., dont j’avais avec son accord, envoyé le dossier complet dans le sujet ‘’l’Evêcher : l’hôtel marseillais où il fait bon vivre’’. Là, pareil. J’avais enregistré l’info, la gardant au fond de ma mémoire, sans la divulguer au forum, ne sachant pas si elle avait un lien direct avec l’Affaire Ranucci.
Y. C. m’avais dit, qu’un de ses interrogatoires s’était passé non à l’Evêcher, mais qu’on l’avait amené dans une villa au bord de l’avenue du Prado, et qu’on l’y avait en quelque sorte torturé. Je lui ai fait répéter et il était formel : c’était une villa sise au bord de l’avenue du Prado.
Bien sûr, quand j’ai fait cette hypothèse tournant autour des églises apostoliques arméniennes, en sachant qu’il y a une qui se trouvait sur la rue du Prado, le souvenir de l’info que m’avait donné Y. C. a refait surface. A ce moment là, je ne voyait pas du tout s’il y avait un lien quelconque avec les églises apostoliques arméniennes.
Pourquoi d’ailleurs amener quelqu’un à cet endroit pour l’interroger ? Est-que cette villa existait en 1974 ? Soit 13 ans avant l’Affaire Y. C. Si elle existait en 1974, ce peut-il que l’Evêcher ait enrôlé, à cette époque certains des membres du SAC des Bouches du Rhône pour y faire cette sales besogne ?
Citation :
Pat 31 a écrit :
Quant à moi, j’ai bien une idée mais pour l’instant cela demande à être approfondit.
A cette période, il fallait que je me procure et lise ‘’Histoire du SAC, la part d’ombre du Gaullisme’’. C’était cela que je voulais dire par approfondir.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
INTRO [Pat 31]
…C’est dans ce contexte troublé qu'eut lieu la nuit bleue. S'agissait-il du baroud d'honneur d'un Gérard Kappé disposant encore du soutien des gros bras marseillais, d'un règlement de comptes entre extrême gauche et extrême droite locales ou, comme le pensait Libération d'une tentative organisée pour susciter un réflexe de peur dans la majorité silencieuse en plein contexte électoral ? Une chose est sûre, les gens du SAC marseillais s'étaient rapprochés depuis quelque temps de l'extrême droite régionale. Les attaques contre les travailleurs maghrébins se multipliaient. Au mieux quelques insultes, au pire des passages à tabac. Cette lutte contre l'« immigration sauvage » voyait se retrouver jeunes nazillons et gros bras gaullistes. Des attentats contre la gauche avaient défrayé la chronique marseillaise depuis une dizaine de jours. Après l'agression contre la CGT à Fos le 11 mars, le siège du PCF dans le IVe arrondissement fut saccagé par un commando d'Ordre nouveau. Le 15 mars, la librairie de gauche Lire fut attaquée à coup de grenades lacrymogènes.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
LA FACULTÉ DE MEDECINE [Pat 31]
Depuis plusieurs jours aussi, des groupes d'extrême droite multipliaient les provocations autour de la faculté de médecine. Celles-ci visaient les étudiants de gauche préparant la projection du film Histoire d'A et la tenue d'un meeting sur l'avortement. Dans le quartier de l'Opéra, on recrutait en vue d'une action violente. Un commando fut mis sur pied. Baptisée Groupe d'intervention nationaliste (GIN), cette bande était composée d'éléments hétérogènes mêlant des gaullistes musclés à des fascistes et royalistes d'extrême droite. Libération (ainsi que le journal communiste local, La Marseillaise) avança des noms. Selon le journal, on trouvait dans ce commando des anciens du mouvement Jeune Nation, des anciens de l'OAS, des éléments d'Action française, de Faire Front qui était une nouvelle appellation d'Ordre nouveau et des militants du SAC (Raoul Soldani et Philippe Malvisi). Ces derniers provenaient d'une association noyautée par Gérard Kappé, le Comité français pour l'union paneuropéenne. Ce sous-marin du SAC marseillais (l'adresse, 84, rue Nau, était la même que celle du SAC et le téléphone était identique) permettait d'agir plus discrè tement que dans le cadre d'un service d'ordre très compromis sur le Vieux-Port. L'encadrement du commando était assuré par les frères Jacques et Joseph Albertini, chefs de groupe au SAC et responsables du syndicat CFT pour les dockers.
Là, je demande une pose. La rue Nau se situe très exactement à côté de la rue Ferrari et donc pas très loin de la rue d’Aubagne.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
LA FACULTÉ DE SAINT CHARLES [Pat 31]
Après avoir testé le SO du meeting sur l'avortement, les gens du GIN se dirigèrent le soir du 20 mars vers la faculté Saint-Charles. Là, le commando, casqué, habillé en treillis et armé de barres de fer, se livra au saccage méthodique des locaux des Comités d'action de l'UNEF-Renouveau (organisation syndicale liée au PCF) sans oublier de s'emparer de quelques fichiers. En dépit de l'alerte donnée par des voisins, les casseurs s'échappèrent de la faculté par une sortie annexe. Les forces de l'ordre bouclèrent le quartier, mais trop tard. Si la police n'était pas intervenue à temps, ce n'était pas faute d'information. Les RG, renseignés sur cette descente et présents sur les lieux, avaient même évalué le nombre des casseurs : 35 hommes environ.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
LES LOCAUX DU JOURNAL LIBÉRATION [Pat 31]
Vers 23 heures, le commando se dirigea vers les locaux du journal Libération puis se scinda en deux. Parti dans deux véhicules, un groupe de quinze hommes gagna la rue Barthélémy, petite artère bourgeoise du centre de Marseille, enfonça la porte d'entrée et détruisit les bureaux en emportant une partie du matériel. Alertée, la police arriva une nouvelle fois trop tard... Sur place, on découvrit des mèches incendiaires destinées à provoquer l'embrasement des locaux.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
DANS LE QUARTIER DE L’OPÉRA
Vers une heure du matin, le groupe des casseurs gagna le quartier de l'Opéra où il se restaura dans un petit bistrot corse de la place.
À ce moment-là se déroula une scène étonnante. Une Simca 1100 rejoignit les membres du commando. Un inspecteur des RG, déjà repéré à la faculté de médecine, en descendit et dialogua avec le groupe. Un journaliste de La Marseillaise, Alex Panzani, s'entretint dans le bar avec les membres du commando, encore en treillis mais débarassés de leurs casques.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
A LA FACULTÉ D’AIX EN PROVENCE [Pat 31]
Vers 2 h 30 du matin, le groupe se rassembla et disparut dans les mêmes véhicules. Une heure plus tard, il resurgit à la faculté des lettres d'Aix-en-Provence où il entreprit la mise à sac et l'incendie des locaux de l'UNEF-Renouveau. Les gardiens, attirés par le vacarme, intervinrent. S'estimant menacés, ils tirérent sur le commando. Deux de ses membres, blessés furent emportés par leurs complices. On ne retrouva pas leurs traces dans les hôpitaux de la ville.
Citation :
Extrait de l’ouvrage ‘’Histoire du SAC , la part d’ombre du Gaullisme’’ pages 174 à 177 ''La nuit bleue marseillaise du 20-21 mars 1974''
CONCLUSIONS [Pat 31]
Cette descente musclée du SAC marseillais et de ses auxiliaires renforça l'extrême gauche dans sa conviction d'avoir affaire à une stratégie de la tension. Évoquant l'expédition du 20-21 mars, Libération rappelait que celle-ci faisait écho à un premier attentat du même type survenu à Lyon en septembre 1973. Selon le quotidien, des rumeurs laissaient entendre que Gérard Kappé comptait envoyer une « équipe de salopards » attaquer le siège parisien de Libération avec l'aide d'amis lyonnais. Bref, le printemps allait être chaud pour les « partisans de la vérité ». Du reste, un confrère de La Marseillaise ne venait-il pas de recevoir une lettre de menace ? Une réponse s'imposait. A Marseille, les organisations de gauche et d'extrême gauche se réunirent afin de décider ensemble « des formes de masse à donner à la réaction démocratique ». On organisa finalement un meeting et une pétition dénonça la collusion entre polices officielles et parallèles. Le député communiste des Bouches-du-Rhône, Georges Lazzarino, s'étonna dans une question écrite au ministre de l'Intérieur qu'aucun démenti n'ait été opposé aux informations et précisions apportées par la presse sur la nuit du 20-21 mars. Son intervention resta sans réponse. Gaston Defferre conclut cet épisode d'une sentence pleine de sous-entendus : « Quand un pouvoir se dissout, il y a tout à craindre de ce qu'il peut susciter ou laisser faire »...
Voir diagramme ci-dessous
Fichier(s) joint(s) :
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