alors j ai tres bien compris que le journal France-soir daté du 7 est en fait dans la rue le 6
donc je vous mets l article du 07 juin
Citation :
Marseille, jeudi
Toute la matinée de jeudi, Christian Ranucci, le ravisseur présumé de la petite Marie-Dolorès s'est enfermé dans un mutisme complet. Il dit: «Je reconnais que j'ai eu un accident. Il n'y avait pas de petite fille avec moi.» Et finalement, il a craqué. Il a reconnu avoir enlevé et tué la petite fille.
Le petit Jean, frère de la fillette, avait été mis par trois fois en présence de Christian Ranucci qui avait pris place au milieu d'un groupe de jeunes inspecteurs. A aucun moment il n'avait pu désigner le suspect. De même, quand à deux reprises, on l'avait conduit dans la cours de l'hôtel de police où avait été placé parmi d'autres voitures le coupé 304 gris de Christian Ranucci, Jean avait ignoré cette auto pour désigner une Ford couleur paille comme étant le véhicule ayant servi à l'enlèvement de sa soeur. Mais maintenant, il n'y a plus de doute.
Peu après 12 heures sont arrivés à l'hôtel de police M. et Mme Aubert. Ces deux habitants de Toulon avaient pris en chasse la 304 grise après qu'elle ait eu un accident à l'angle de la RN 96 et 8 bis. Ils devaient être confrontés avec Christian Ranucci en début d'après-midi.
Mlle Di Marino, juge d'instruction, était venue dans la matinée à l'hôtel de police pour conférer avec M. Alessandra, le commissaire de police qui dirige l'enquête.
Les policiers estimaient, dès jeudi matin, posséder suffisamment de preuves pour confondre le jeune homme. En effet, il porte sur le visage et aux poignets des traces de griffure; et l'examen attentif de l'intérieur de sa voiture aurait permis de trouver des cheveux appartenant à la petite Marie-Dolorès.
L'accident
M. et Mme Aubert se trouvaient à bord de leur voiture le lundi de pentecôte, vers 12 heures, c'est à dire peu de temps après le rapt, lorsque s'était produit un accident au lieu-dit «La Pomme», à l'angle des nationales 96 et 8 bis. Mme Aubert a confirmé les déclarations de son mari:
- Après la collision entre une 304 et une R 16, le premier véhicule a pris la fuite et nous l'avons poursuivi. Nous l'avons retrouvé arrêté 2 kilomètres plus loin. Le conducteur était en train d'ouvrir la portière arrière et il a saisi à l'intérieur un enfant qu'il a pris dans ses bras avant de s'enfuir vers la colline. mon mari a appelé le fugitif mais ce dernier n'a pas répondu et a disparu. Je n'ai pas voulu que mon époux le prenne en chasse.
M. Aubert, lui, est moins affirmatif:
- J'étais trop loin pour savoir si c'était un enfant que l'homme entrainait. Toutefois, il avait, je suis formel, une sorte de paquet dans la bras.
L'automobiliste avait relevé le numéro minéralogique de la 304. C'est cette même voiture appartenant à Christian Ranucci qui a été conduite dans la cour de l'hôtel de police de Marseille. Elle porte sur son coté gauche complètement cabossé les trace de l'accident. Les policiers, qui ont trouvé à l'intérieur un peignoir de bain blanc à rayures bleues et une carabine de petit calibre, tentent d'obtenir du suspect des précisions sur la présence de ce objets dans son auto.
Il semble cependant que M. et Mme Aubert n'ont pu reconnaître formellement Christian Ranucci.
- Le conducteur était bien loin de nous, ont-ils répété, pour que nous puissions être certain de la ressemblance.
Déjà des personnes se font connaître à l'hôtel de police. Elles rapportent qu'un individu dont le signalement correspond à celui de Ranucci aurait importuné, il y a un mois, deux fillettes du quartier Saint-Loup, à la cité La Cerisaie. Il les aurait entraînées dans sa voiture en usant d’un stratagème identique à celui qui, lundi, lui servit à aborder Marie-Dolorès : « Venez m’aider à chercher mon petit chien noir qui s’est égaré. »
De même, samedi dernier, soit deux jours avant l’enlèvement de la fillette, un jeune homme d’une vingtaine d’année ressemblant aussi à Ranucci, avait abordé deux garçons dans un quartier de la résidence Saint-Agnès.
Une scène insoutenable
C'est au bord de la nationale 8 bis, au lieu-dit «Valdancra», dans la commune de peypin (Bouches-du-Rhône) que le corps de marie-Dolorès avait été retrouvé vers 15 heures. Quand, trois heures plus tard, les policiers amenèrent le père de la fillette pour la reconnaître, il y eut une scène bouleversante, insoutenable. On entendit un grand cri suivi d'un hurlement déchirant. Pierre Rambla venait de se jeter sur le petit corps sans vie de sa fille, encore habillée du boléro et du short blancs qu'elle portait lundi. Elle avait été allongée sur un brancard à l'intérieur de l'ambulance des pompiers de Gardanne. Les gendarmes baissaient la tête. Le juge d'instruction, Mlle Di Marino, avait les larmes aux yeux. Le procureur était blême. Il fallut arracher Pierre Rambla à sa fille et le porter, pauvre pantin disloqué, jusqu'à une voiture où il s'évanuoit.
A la même heure, à Nice, les gendarmes interpellaient Christian Ranucci, un jeune homme grand, distingué et élégant, alros qu'il regagnait son domicile au volant d'un coupé 304 de couleur grise, immatriculé 1389 SG 06, dont l'aile et la portière avant gauche étaient froissées. Ils l'entendaient longuement sur le délit de fuite après l'accident du carrefour de «La Pomme», qui avait justifié officiellement son interpellation. Dans la soirée, le ton changeait : le commissaire Allessandra, arrivé à Nice, prenait Christian Ranucci en charge. Il devait le ramener à Marseille. Le chauffard n'était plus désormais que le ravisseur et le meurtrier présumé de la petite Marie-Dolorès. D'ailleurs, le policier devait déclarer «Des charges énormes pèsent sur Christian Ranucci».
En un après-midi s'achevait la tragédie qui avait commencé le lundi de Pentecôte à 11 h 15.
Ce matin-là, Marie-Dolorès Rambla, aînée de quatre enfants, jouait avec son petit frère Jean dans le jardin de la cité Sainte-Agnès, au quartier des Chartreux, à Marseille, lorsqu'elle fut interpellée, puis entraînée par un inconnu qui lui dit: «Viens m'aider à chercher mon chien noir».
Seul témoin de l'enlèvement, Jean, qui n'a pu que répéter: «L'homme était grand, jeune et élégant». Il était à bord d'une voiture grise, sans doute une Simca 1100.
Les premières recherches ne donnent rien. Mais mercredi, en début d'après-midi, les évènements se précipitent. Les gendarmes de Gréasque, un petit village proche de Gardanne, reçoivent un coup de téléphone d'un Toulonnais, M. Aubert.
Celui-ci raconte l'accident dont il a été le témoin. Il explique comment la R16 qu'il suivait a heurté une 304 qui venait de griller un «Stop». Dans le détail, il décrit la poursuite qu'il engagea avec la 304 qui ne s'était pas arrêtée. Il dit qu'il a vu le conducteur s'engager dans les bois en tenant quelque chose dans les bras que sa femme croit être un enfant. Il a relevé le numéro de la voiture. Il a ajouté:
- Je regretterai toute ma vie de n'avoir pas eu le courage de pénétrer dans le sous-bois pour rattraper cet homme qui ne répondait pas à mes appels.
En effet, on peut supposer qu'au moment où il cherche à engager le dialogue avec l'inconnu se déroule tout près la plus horrible des tragédies. Marie-Dolorès est entre les mains de l'homme qui lentement l'étrangle pour qu'elle ne crie pas. Ce n'est qu'une fois M. Aubert parti que l'homme se serait acharné sur le petit visage à coups de cailloux. Le médecin légiste est formel: Marie-Dolorès, qui n'a pas été violentée, est morte un peu plus d'une heure après son enlèvement, au moment où ses parents l'attendaient pour fêter avec elle son huitième anniversaire.
Le maniaque dissimule le corps de l'enfant au milieu d'un massif de chênes karmes puis il reprend sa voiture et s'engage dans un chemin de terre qui le conduit dans une champignonnière, à 500 mètres à peine des lieux du drame. Au début d'un souterrain, il s'enlise. Pendant plusieurs heures, il essaie vainement de se dégager. On imagine la panique et l'affolement du monstre pris au piège.
«Je l'ai sorti du pétrin»
Une chance insolente se présente à lui sous forme d'un agriculteur, M. Henri Gazzano, qui possède non loin de là une cabane où il aime à bricoler. Ce lundi de Pentecôte, il s'y rend vers 16 heures. Il raconte: «J'entendais comme un ronronnement venant de la champignonnière. J'ai pensé à un motoculteur, à une tondeuse à gazon. Mais pourquoi. Je me suis étonné car la champignonnière est désaffectée depuis six mois. Je suis allé sur place. J'ai vu un jeune homme en sueur, mais parfaitement calme, qui s'affairait autour d'une 304 embourbée. Il m'a expliqué qu'il s'était enlisé en cherchant un coin pour pique-niquer et que sa femme et ses enfants étaient partis au village le plus proche pour chercher du secours. Je suis allé prendre mon tracteur et je l'ai sorti du pétrin. Si j'avais su...
Ce témoin sera, lui aussi, confronté avec Ranucci.
Dès qu'ils ont reçu mercredi le coup de téléphone de M. Aubert, les gendarmes se rendent sur place. Il n'est pas 16 heures quand ils découvrent le corps de Marie-Dolorès à quinze mètres à peine de la route où le monstre l'a tué. Du sang a maculé son boléro blanc. Elle a les yeux et les pommettes tuméfiés. Tout va ensuite très vite. M. Pierre Rambla, déjà malade, s'effondre à plusieurs reprises. D'abord à l'hôtel de police, puis sur les lieux du drame où il a été contraint de se rendre pour reconnaître formellement le corps de son enfant.
Au premier étage du bâtiement C, à la cité Sainte-Agnès, la lumière a brillé toute la nuit. Mme Dolorès Rambla, la maman, est sous tranquilisant. Quant au petit Jean, il sait que sa grande soeur, compagne de tous ses jeux, ne reviendra pas. Jamais.
il y a bien les aveux...
les aveux ont bien lieu a 14:00 (debut de la deposition) ?
donc comment le meme journal imprime deux articles sur le cas Ranucci
l'un avec une non reconnaissance et l autre sans rien dire..meme pas un mot sur l altercation entre mme Aubert et Ranucci