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Message non luPosté :07 sept. 2005, 16:54 
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Dreyfus était certes coupable d'être juif.

Pour le reste je crois que l'histoire a tranché.


Pour le couteau taché de sang, ben nous avons ici posé une question fondamentale :

ce genre de couteau, dont nous avons rappelé que le port est interdit, entre nous soit dit, de provenance italienne (la marque Virginia-Inox est italienne semble-t-il), on le trouve rarement en possession d'un représentant de commerce qui ne s'est jamais signalé aux services de police.

On le retrouve chez des loubards en mal de reconnaissance, qui entendent frimer devant les cpains de la bande, chez de petits malfrats qui veulent protéger leur fuite s'ils sont surpris lors de cambriolages ou autres vols à la roulotte.

La possession de ce genre d'arme par Ranucci est a priori une grande surprise.

Alors quel n'est pas notre étonnement à constater la façon dont il apparaît dans la procédure et la façon dont IL DISPARAIT de la procédure.

Si cela ne vous pose pas de problème, tant mieux pour vous, nous cela nous en pose.

Résumons ce qui apparaît dans la procédure :

Ranucci fait des aveux et il se met à raconter le meurtre : il dit j'ai sorti un couteau automatique de ma poche.

Ah bon ?

Normalement tut de suite, un policier aguerri comme l'est Jules Porte arrête le récit et demande : cette arme vous vous l'êtes procuré auprès de qui ? Pourquoi faire ? Depuis combien de temps la possédez vous ?

Cette question est fondamentale parce qu'elle va permettre de juger du degré de préméditation, et entraîner la qualification : meurtre ou assassinat. S'il dit qu'il a acheté le couteau en vue de l'enlèvement, on va se rapprocher de l'assassinat. Si le couteau est là par hasard, c'est un meurtre.

Et quand on lit les aveux : rien, pas une question, pas une seule interrogation sur la provenance du couteau.

Comment pouvez vous affirmer que le couteau lui appartient. Vous n'en savez strictement rien. Pour en être sûr, il aurait fallu que les enquêteurs retracent le cheminement de l'arme : son achat, sa conservation.

Il n'y a rien de tel dans la procédure. Le couteau apparaît comme un cheveu sur la soup et on dirait que c'est naturel. On rigole.

Les enquêteurs se moquent du monde. M. l'inspecteur Porte se moque royalement du monde.

Donc votre affirmation : le couteau est à lui. Vous n'avez que trois déclarations de Ranucci pour l'affirmer et dans les trois cas, il n'y a pas d'avocats. Donc ces trois affirmations,parce qu'elles ne sont étayées par rien ne valent pas grand chose.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 17:04 
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Mais nous continuons.

Ranucci raconte dans ses aveux qu'il s'est "débarassé" de l'arme en la jetant à terre et en donnant un coup de pied dedans."

Ah bon. Donc on va se dire, notre inspecteur aguerri va lui demander pourquoi. Pourquoi justement à ce moment. Alors qu'il est censé être dans sa voiture.

Il se serait donc arrêté ? Il serait sorti exprès pour jeter le couteau ? Puis il serait remonté dans la voiture pour se mettre en marche arrière ?

Mais les aveux très complets paraît-il, ils ne nous racontent rien de tout cela.

Pourquoi il aurait jeté le couteau à cet endroit ? On ne saura pas. La question ne sera pas posée.

Lors de la reconstitution, on ne lui fera jamais refaire les gestes pour comprendre comment il avait jeté son couteau dans le tas de tourbe de telle manière qu'il s'enfonce. Rien du tout.

Tiens, cela Gérard Bouladou n'en parle pas. Comme c'est bizarre.

Parait-il son livre est convainquant, son livre est précis, son livre lève tous les doutes. Mais son livre se garde bien de nous expliquer pourquoi on n'a pas reconstitué les gestes FONDAMENTAUX pour l'enquête : la façon dont il avait jeté son couteau. Ranucci aurait montré où. Mais cela ne devrait pas suffire à un policier aguerri. le policier aguerri voudra lui qu'on reconstitue aussi les gestes, et qu'on comprenne les raisons pour lesquelles le couteau est jeté précisément à cet endroit et à ce moment.

Ça commence à faire beaucoup, pour un couteau dont tout est clair paraît-il.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 17:17 
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On continue. Christian Ranucci est conduit chez le juge à 17h30.

Seulement, il y a un problème, c'est que pendant qu'il est conduit chez le juge, on demande aux gendarmes de chercher le couteau.

Quand on s'étonne, on nous dit, ah oui mais le juge voulait Ranucci, elle ne voulait pas accorder de prolongation de garde-à-vue.

On se fout royalement de notre gueule, et dans son livre, M. Bouladou se moque franchement de nous.

Pourquoi ? Parce que pour que la juge puisse refuser une prolongation de GAV, encore faut-il la demander.

Pourquoi Alessandra ne demande-t-il pas de prolongation de GAV pour emmener Ranucci chercher l'arme ? Pourquoi ?

Pour prendre les aveux, l'inspecteur divisionnaire Porte a fait état du 105 du CPP, il peut en faire à nouveau état et demander si Ranucci accepte d'être conduit à cet endroit. Ranucci acceptera, il a accepté de faire des aveux, il ne comprend rien aux subtilités des procédures. Et s'il refuse, c'est le juge qui va l'inculper et qui va l'emmener avec les policiers.

Donc la réfutation qu'on nous oppose est ridicule et indécente. La juge ne pouvait pas refuser une prolongation de GAV. C'est clair et net. Pas dans une affaire comme cela.

Sur ce point je ne vois pas comment vous pouvez être convaincu par les arguments de Gérard Bouladou, ils n'ont juridiquement aucun poids et aucun sens.

Et donc Ranucci parle du couteau à la juge, mais la juge se plante, elle pense que c'est le couteau opinel. Donc les enquêteurs sont venus dans le bureau, ou bien ils lui ont passé un coup de fil effectivement et elle rectifie son erreur. Elle barre la mention "opinel" pour mettre "automatique".

Et cela se comprend, qu'est-ce qu'elle a fait la juge, elle a demandé a Ranucci : vous aviez un couteau ? Réponse : Ben oui, le couteau opinel qui était livré avec les outils de la voiture.

L'autre couteau qui est censé être dans sa poche, il ne le connaît pas. Il faut qu'on lui dise qu'il a un couteau.

Et vous voulez prétendre que le couteau est une preuve formelle ?

C'est mal parti.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:14 
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Citation :
Dreyfus était certes coupable d'être juif.

Pour le reste je crois que l'histoire a tranché.
Certes.

Citation :
Pour le couteau taché de sang, ben nous avons ici posé une question fondamentale :
En effet.

Citation :
ce genre de couteau, dont nous avons rappelé que le port est interdit, entre nous soit dit,
Ranucci était donc en infraction avec la loi... Après avoir failli causer un accident et commis un délit de fuite, nous avons donc là le parfait honnête homme ! :lol:

Citation :
de provenance italienne (la marque Virginia-Inox est italienne semble-t-il), on le trouve rarement en possession d'un représentant de commerce qui ne s'est jamais signalé aux services de police.
Généralité sans pertinence. Ca commence mal.

Citation :
On le retrouve chez des loubards en mal de reconnaissance, qui entendent frimer devant les cpains de la bande, chez de petits malfrats qui veulent protéger leur fuite s'ils sont surpris lors de cambriolages ou autres vols à la roulotte.
Vide supra.


Citation :
La possession de ce genre d'arme par Ranucci est a priori une grande surprise.
Vide supra.


Citation :
Alors quel n'est pas notre étonnement à constater la façon dont il apparaît dans la procédure et la façon dont IL DISPARAIT de la procédure.


Si cela ne vous pose pas de problème, tant mieux pour vous, nous cela nous en pose.
En ce qui me concerne, le problème ne se pose même pas, en effet, et pour une raison très simple, que je détaille plus loin afin de ménager le suspense.

Citation :
Résumons ce qui apparaît dans la procédure :

Ranucci fait des aveux et il se met à raconter le meurtre : il dit j'ai sorti un couteau automatique de ma poche.

Ah bon ?

Normalement tut de suite, un policier aguerri comme l'est Jules Porte arrête le récit et demande : cette arme vous vous l'êtes procuré auprès de qui ? Pourquoi faire ? Depuis combien de temps la possédez vous ?

Cette question est fondamentale parce qu'elle va permettre de juger du degré de préméditation, et entraîner la qualification : meurtre ou assassinat. S'il dit qu'il a acheté le couteau en vue de l'enlèvement, on va se rapprocher de l'assassinat. Si le couteau est là par hasard, c'est un meurtre.

Et quand on lit les aveux : rien, pas une question, pas une seule interrogation sur la provenance du couteau.
Eh oui : vous venez d'établir que les flics ont, malheureusement, manqué de curiosité... En tout état de cause, je ne vois pas en quoi votre remarque démontre que les aveux ont été truqués. Quitte à faire dans l'hypothèse, et quitte à admettre une telle manip', il eût été bienvenu, de la part des flics, de présenter au contraire des aveux "parfaits", incluant la question que vous vous posez.

Citation :
Comment pouvez vous affirmer que le couteau lui appartient. Vous n'en savez strictement rien.
Oh si... Vide infra.

Citation :
Pour en être sûr, il aurait fallu que les enquêteurs retracent le cheminement de l'arme : son achat, sa conservation.
Il est effectivement regrettable qu'ils s'en soient abstenus. Mais à dire vrai, peu importe... Car la preuve de cette propriété existe - ou plutôt, existait, jusqu'à ce qu'elle fût coupée en deux.


Citation :
Il n'y a rien de tel dans la procédure. Le couteau apparaît comme un cheveu sur la soup et on dirait que c'est naturel. On rigole.

Les enquêteurs se moquent du monde. M. l'inspecteur Porte se moque royalement du monde.

Donc votre affirmation : le couteau est à lui. Vous n'avez que trois déclarations de Ranucci pour l'affirmer et dans les trois cas, il n'y a pas d'avocats. Donc ces trois affirmations,parce qu'elles ne sont étayées par rien ne valent pas grand chose.
OK. Alors, va falloir m'expliquer ça :
Citation :
"Ce couteau taché de sang, dit le président, on l'a retrouvé grâce aux indications que vous avez données aux policiers...

- C'est faux !

- Il est bien à vous ?

- Négatif !"

Ce "négatif" tiré du vocabulaire d'un service militaire encore tout frais, Ranucci l'a lancé avec violence, avec assurance, avec une conviction communicative. Dans la salle, quelques-uns de ceux qui n'ont pas cru un mot de ses explications confuses sur sa nuit à Marseille en seront impressionnés. Or, il ment.
Ce passage est extrait de Gilles Perrault, Le pull-over rouge, Livre de Poche, 1982, p. 282.

Ranucci ment, donc. Dixit Perrault himself. Lequel continue :
Citation :
Le couteau est à lui. Jean-François Le Forsonney, au cours de leur ultime examen du dossier, lui avait annoncé que ce couteau serait une pièce maîtresse dans l'arsenal de l'accusation. "Je n'y peux rien, avait répondu Christian Ranucci. Ecoutez, si vous me dites que je dois prétendre qu'il n'est pas à moi, je dirai qu'il n'est pas à moi. Mais ce ne sera pas vrai. Il est à moi."
(ibid.)

Or donc, Ranucci lui-même reconnaît que le couteau lui appartient. Il le confirmera à son avocat, Jean-François Le Forsonney, ce qui réfute votre allégation selon laquelle il aurait admis la propriété de l'instrument hors présence de ses défenseurs. Et Gilles Perrault, porte-drapeau de l'innocence, admet la véracité de l'aveu.

Le couteau appartenait à Ranucci. Dixunt Ranucci, Jean-François Le Forsonney, et Gilles Perrault.

_________________
« Vous vous croyez victime d'une erreur judiciaire, comme Dreyfus ? - Dreyfus était coupable ! » (Z)


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:19 
1/C'est son couteau, il le dit à son avocat qui le repete encore maintenant.
2/Il se débarasse du couteau parce qu'il l'a dans la poche et que c'est genant pour conduire. Le sang tache la poche.
3/Les policiers font une erreur de PV, mais la GAV est refusée.
4/Ranucci n'est pas representant de commerce : il est stagiaire depuis 15 jours.
5/Ranucci aime les armes : il a une carabine à plomb dans sa voiture et quand il était petit, il tirait sur tout ce qui bouge et sur des animaux (curieux pour un gentil garcon). Il a 2 couteaux sur lui (Opinel et cran d'arret). Il a aussi un fouet et une seringue vide qui devait lui servir à se droguer.
6/La reconstitution est entravée par le batonnier Chiappe qui avait dénié être présent ce jour là.
7/Ranucci dit au fourgn de tourner vers Saint-Agnès=>il connait donc la route.
8/Le pantalon est maculé de sang et il fait passer ca (avec la complicité de sa mère qui connait plus de choses qu'on ne croit) pour un accident de mobylette quand il avait 15 ans. Le pantalon n'aurait donc pas été lavé pendant 5 ans!!! alors qu'il y avait du sang dessus.
9/Ranucci a les mains déchirées par les ronces alors qu'il met de l'ormeau sous ses roues.
10/L'HPR ne porte pas de pull rouge durant l'enlevement, donc aucun lien possible.
11/Le chien renifle le pull over et passe à 30 m du corps puis va vers la route :
a/si le pull appartient au HPR, il n'est pas l'auteur du meurtre
b/s'il l'a laissé là avant, il ne peut plus sentir d'odeurs
12/L'HPR ne peut pas avoir mobilisé Ranucci dans la voiture sans le tacher.
13/Ranucci dit être tombé dans le coma, mais décrit le délit de fuite à Nice, puis sombre dans l'amnésie.
14/Sa mère essaie de berner les policiers en jettant des gateaux dans la 304 et en disant que des flics ont volé le coupé.
15/Les gens qui ont vu l'HPR parlent d'un polo rouge et d'un pull rouge sans boutons alors que celui de la gallerie a des boutons jaunes au cou.
16/Ranucci a des antecedents d'enlevement d'enfant à Nice : après avoir failli être interpellé par le père de l'enfant, il décide de commettre ses méfaits à Marseille.
17/Ranucci reitère ses aveux devant les psychiatres.
18/Ranucci avoue devant sa mère au comissariat (et surement le soir du crime chez lui).
19/L'HPR a arrêté de sevir après l'arrestation de Ranucci.
20/Ranucci croyait en prendre pour 5 ans : quand il a su qu'il risquait la mort, il a été frappé d'amnésie.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:22 
Et enfin, 21 : les flics, s'ils avaient monté un coup fumant pour piéger Ranucci, n'aurait pas commis des erreurs de PV, puisqu'ils auraient été redigés avant d'avoir arreté Ranucci.
Ils auraient monté un dossier parfait et vous ne vous seriez rendu compte de rien.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:25 
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Quel galimatias.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:28 
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Eh oui : vous venez d'établir que les flics ont, malheureusement, manqué de curiosité... En tout état de cause, je ne vois pas en quoi votre remarque démontre que les aveux ont été truqués. Quitte à faire dans l'hypothèse, et quitte à admettre une telle manip', il eût été bienvenu, de la part des flics, de présenter au contraire des aveux "parfaits", incluant la question que vous vous posez.
Les aveux ne sont pas "truqués", il ne correspondent pas aux constatations. C'est tout. Et en plus je démontre qu'ils sont très incomplets : on ne connaît ni la cause ni les circonstances qui expliqueraient qu'il se soit débarassé du couteau.

Effectivement, il eut mieux valu que les policiers interrogent Ranucci sur la provenance du couteau. S'ils ne l'ont pas fait c'est que peut-être, il y a un problème. Que vous ne voulez pas prendre en compte, ce qui vous regarde. Mais de là à dire que tout est clair, il y a loin de la coupe aux lèvres.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:31 
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Citation :
Citation :
ce genre de couteau, dont nous avons rappelé que le port est interdit, entre nous soit dit,
Ranucci était donc en infraction avec la loi... Après avoir failli causer un accident et commis un délit de fuite, nous avons donc là le parfait honnête homme ! :lol:
Vous présupposez qu'il est à lui sans m'expliquer pourquoi il transporte une arme dont le port est interdit et comment il se l'est procuré. Ca vous fait rire, tant mieux.

Ben évidemment comme cela, en évacuant tout ce manque dans cette instruction pourrie, c'est tellement facile.

Mais nous sommes loin de la rigueur qu'exigerait le prix de la vie d'un homme.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:32 
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Citation :
Mais nous continuons.

Ranucci raconte dans ses aveux qu'il s'est "débarassé" de l'arme en la jetant à terre et en donnant un coup de pied dedans."

Ah bon. Donc on va se dire, notre inspecteur aguerri va lui demander pourquoi. Pourquoi justement à ce moment. Alors qu'il est censé être dans sa voiture.

Il se serait donc arrêté ? Il serait sorti exprès pour jeter le couteau ? Puis il serait remonté dans la voiture pour se mettre en marche arrière ?

Mais les aveux très complets paraît-il, ils ne nous racontent rien de tout cela.
Soyons sérieux. Ranucci déclare :
Citation :
Je suis retourné sur la route après avoir remis le couteau dans ma poche, si mes souvenirs sont exacts. Je me suis remis au volant de ma voiture et, après un parcours, je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie. Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe. C'est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l'ai jeté à terre et j'ai donné un coup de pied dedans.
Premier point. Il est évident qu'il est sorti de la voiture.

Deuxième point. On peut pousser l'interprétation plus loin. Rien n'indique, en effet, que Ranucci respecte l'ordre chronologique. Fatigué par la garde à vue, il décrit la piste menant à la galerie, et se rappelle que, le long de cette piste, se trouve de la tourbe. Il prend soin de préciser que c'est à cet endroit qu'il a enterré le couteau. Ce qui ne signifie pas qu'il se soit arrêté exprès. Non, l'endroit lui revient en mémoire, et il apporte une précision géographique ("Tiens, d'ailleurs, il y avait un tas de tourbe, et c'est là que j'ai enterré le couteau").

Et, pour tout dire, je ne vois pas trop l'intérêt de discuter de ce point de détail : il avoue s'être débarrassé du couteau, non ? Et ce couteau a été retrouvé à l'endroit exact où il l'a indiqué dans ses aveux, non ?


Citation :
Pourquoi il aurait jeté le couteau à cet endroit ? On ne saura pas.
Pourquoi ? Ben, y avait de la tourbe, non ?

Oh, mais j'oubliais... Où a été retrouvé le couteau, déjà ? A cet endroit.


Citation :
La question ne sera pas posée.
Dreyfus n'est pas Ranucci.


Citation :
Lors de la reconstitution, on ne lui fera jamais refaire les gestes pour comprendre comment il avait jeté son couteau dans le tas de tourbe de telle manière qu'il s'enfonce. Rien du tout.

Tiens, cela Gérard Bouladou n'en parle pas. Comme c'est bizarre.

Parait-il son livre est convainquant, son livre est précis, son livre lève tous les doutes. Mais son livre se garde bien de nous expliquer pourquoi on n'a pas reconstitué les gestes FONDAMENTAUX pour l'enquête : la façon dont il avait jeté son couteau. Ranucci aurait montré où. Mais cela ne devrait pas suffire à un policier aguerri. le policier aguerri voudra lui qu'on reconstitue aussi les gestes, et qu'on comprenne les raisons pour lesquelles le couteau est jeté précisément à cet endroit et à ce moment.

Ça commence à faire beaucoup, pour un couteau dont tout est clair paraît-il.
Sincèrement, je ne vois guère l'intérêt de vos remarques sur la reconstitution. Même au plus fort de ma (récente) période innocentiste, je n'y accordais importance à ces lacunes policières. Le couteau appartenait à Ranucci, l'endroit où il est retrouvé correspond à celui indiqué dans ses aveux, ce couteau est, de surcroît, taché de sang.

Pourquoi se débarrasse-t-il d'un couteau taché de sang et à proximité (relative) des lieux du crime, le jour de celui-ci ?

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:45 
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Citation :

OK. Alors, va falloir m'expliquer ça :
Citation :
"Ce couteau taché de sang, dit le président, on l'a retrouvé grâce aux indications que vous avez données aux policiers...

- C'est faux !

- Il est bien à vous ?

- Négatif !"

Ce "négatif" tiré du vocabulaire d'un service militaire encore tout frais, Ranucci l'a lancé avec violence, avec assurance, avec une conviction communicative. Dans la salle, quelques-uns de ceux qui n'ont pas cru un mot de ses explications confuses sur sa nuit à Marseille en seront impressionnés. Or, il ment.
Ce passage est extrait de Gilles Perrault, Le pull-over rouge, Livre de Poche, 1982, p. 282.

Ranucci ment, donc. Dixit Perrault himself. Lequel continue :
Citation :
Le couteau est à lui. Jean-François Le Forsonney, au cours de leur ultime examen du dossier, lui avait annoncé que ce couteau serait une pièce maîtresse dans l'arsenal de l'accusation. "Je n'y peux rien, avait répondu Christian Ranucci. Ecoutez, si vous me dites que je dois prétendre qu'il n'est pas à moi, je dirai qu'il n'est pas à moi. Mais ce ne sera pas vrai. Il est à moi."
(ibid.)

Or donc, Ranucci lui-même reconnaît que le couteau lui appartient. Il le confirmera à son avocat, Jean-François Le Forsonney, ce qui réfute votre allégation selon laquelle il aurait admis la propriété de l'instrument hors présence de ses défenseurs. Et Gilles Perrault, porte-drapeau de l'innocence, admet la véracité de l'aveu.

Le couteau appartenait à Ranucci. Dixunt Ranucci, Jean-François Le Forsonney, et Gilles Perrault.
C'est ce qu'il écrivait en 1978 et avant que nous ayons une conversation à ce sujet. C'est bienla preuve d'ailleurs que je pense par moi-même et que je ne suis sous l'influence de personne, si ce n'est les éléments de cette enquête à ma disposition.

Pourquoi dit-il cela, parce que la réponse que fait Ranucci avant le procès à Maître leForsonney est sans doute ambiguë, pour quelle raison ? Parce qu'il n'y comprend rien tout simplement. Vous passez sous silence un élément majeur du débat, il est en prison à l'isolement et il n'a accès à aucune pièce de son dossier.

Il sera jugé sans avoir lu une seule page du dossier d'instruction. Donc les armes ne sont pas du tout égales à cet égard. Elles ont d'ailleurs évoluées parce que le pays autoproclamé des droits de l'homme s'est pris quelques coups de massues par la CEDh à ce propos. (faire payer à un accusé le dossier qui l'accuse et ne lui permettre d'y accéder qu'une fois que tout est terminé, c'est tout de même une bizarrerie).

Donc le couteau, il apparaît le 7 et Ranucci est totalement dans les vapes, il reconnaît n'importe quoi et notamment que le couteau lui appartient. Il n'y a pas d'avocat, il n'est pas en état de comparaître devant un juge. Donc il dit c'est mon couteau, mais là encore, la juge ne lui demande surtout pas comment il se fait qu'il se serait procuré une arme pareille et auprès de qui, cela ne l'intéresse pas. Bravo Mme la Juge, ça c'est du boulot et ça méritait bien votre promo à la cour de cass.

Le juge lui demande tout de même pourquoi il se trimballe avec un couteau comme ça dans sa poche et il répond : je comptais m'en servir pour un éventuel pique nique.

On rêve.

Pour le Pique-Nique, il y a l'opinel. On ne trimballe un cran d'arrêt pour un pique-nique.

La juge est une sombre idiote. Elle avale ça, elle n'a pas plus de curiosité.

La réponse est totalement crétine. Et c'est pour cette raison qu'on peut avoir de sérieux doute sur la réalité des crétineries que l'on met dans la bouche de Ranucci. Car popur un pique nique, il faudrait des victuailles : elles sont où ?

Vous pouvez entériner toutes les absurdités dont ce dossier regorge, mais delà à dire que tout est clair, il y a loint de la coupe aux lèvres.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:53 
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Citation :
On continue. Christian Ranucci est conduit chez le juge à 17h30.

Seulement, il y a un problème, c'est que pendant qu'il est conduit chez le juge, on demande aux gendarmes de chercher le couteau.

Quand on s'étonne, on nous dit, ah oui mais le juge voulait Ranucci, elle ne voulait pas accorder de prolongation de garde-à-vue.

On se fout royalement de notre gueule, et dans son livre, M. Bouladou se moque franchement de nous.

Pourquoi ? Parce que pour que la juge puisse refuser une prolongation de GAV, encore faut-il la demander.

Pourquoi Alessandra ne demande-t-il pas de prolongation de GAV pour emmener Ranucci chercher l'arme ? Pourquoi ?

Pour prendre les aveux, l'inspecteur divisionnaire Porte a fait état du 105 du CPP, il peut en faire à nouveau état et demander si Ranucci accepte d'être conduit à cet endroit. Ranucci acceptera, il a accepté de faire des aveux, il ne comprend rien aux subtilités des procédures. Et s'il refuse, c'est le juge qui va l'inculper et qui va l'emmener avec les policiers.

Donc la réfutation qu'on nous oppose est ridicule et indécente. La juge ne pouvait pas refuser une prolongation de GAV. C'est clair et net. Pas dans une affaire comme cela.

Sur ce point je ne vois pas comment vous pouvez être convaincu par les arguments de Gérard Bouladou, ils n'ont juridiquement aucun poids et aucun sens.
J'ignore ce que racontait le CPP en 1974, mais en 2005 la prolongation de la garde à vue relève du pouvoir discrétionnaire du juge d'instruction (article 154 CPP). En admettant que tel était le cas cette année-là, et si la juge d'instruction avait fait savoir au préalable qu'elle ne prolongerait pas la garde à vue, tout s'explique.

Cela dit, et là encore, ce ne sont que des points de détail. Les aveux sont dans l'ensemble précis, circonstanciés, répondent aux questions essentielles que tout enquêteur se pose.

Et correspondent aux faits. Exemple ? Ranucci avoue avoir enterré son couteau dans de la tourbe. Et où retrouve-t-on le couteau ?

Citation :
Et donc Ranucci parle du couteau à la juge, mais la juge se plante, elle pense que c'est le couteau opinel. Donc les enquêteurs sont venus dans le bureau, ou bien ils lui ont passé un coup de fil effectivement et elle rectifie son erreur. Elle barre la mention "opinel" pour mettre "automatique".

Et cela se comprend, qu'est-ce qu'elle a fait la juge, elle a demandé a Ranucci : vous aviez un couteau ? Réponse : Ben oui, le couteau opinel qui était livré avec les outils de la voiture.

L'autre couteau qui est censé être dans sa poche, il ne le connaît pas. Il faut qu'on lui dise qu'il a un couteau.

Et vous voulez prétendre que le couteau est une preuve formelle ?

C'est mal parti.
Je me réfère à l'aveu de Ranucci à son propre avocat : le couteau taché de sang, "pièce maîtresse de l'arsenal de l'accusation", lui appartenait.

Or, il ment à la Cour d'Assises sur ce point. Etrange, non ?

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 18:56 
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Cela dit, et au risque de vous surprendre, j'approuve l'idée d'une révision du procès. Le nouveau travail d'enquête ne pourra que contribuer à établir durablement la vérité après le doute distillé par Gilles Perrault. Mais je doute qu'après sa nouvelle condamnation - posthume - ses partisans se satisfassent de cette procédure...
j'avais élaboré une longue réponse qui s'est évaporée... Entre temps, Gihel a écrit ce qu'il fallait à propos du couteau dont on ne sait rien, ni d'où il vient, ni s'il est l'arme du crime.

Mais puisque Nicolas Bernard fait appel à de hautes considérations je vais lui proposer de relire 2 passages qui me choquent dans le livre de G.Bouladou. Je vais me répéter, que les habitués me le pardonnent. J'évoquerai deux autres points ensuite.

- page 88 ... Ca se situe le 6 juin 1974 peu avant midi. A ce stade de l'enquête, il ne s'est pas passé grand chose et pourtant, je lis : "Lorsque C.ranucci fut interpellé et qu'il fut ETABLI qu'il avait enlevé la fillette avec son coupé Peugeot 304 gris métallisé, Eugène Spinellli revint au commissariat..." ETABLI que Ranucci était l'auteur de l'enlèvement? les témoins ne le reconnaissent pas, pas plus que le voiture. C'est quoi ce délire qui foule au pied la présomption d'innocence?
Vous trouvez cela irréprochable monsieur Nicolas Bernard?

- page 325, A.Aubert converse avec G.Bouladou et V.G.. A.Aubert va parler des lunettes de Ranucci : "il avait des montures noires, des grosses lunettes, il les portait dans la voiture. J'ai vu son visage quand il l'a tourné..." Ca c'est un scoop!

En effet ce n'est pas sur le lieu du crime que A.Aubert a pu ainsi observer. Il n'a jamais été assez près de la 304 pour voir ainsi Ranucci dans la voiture arrêtée sur le bord de la route. Donc il parle de la Pomme.

Au moment du choc, il avait déboité pour doubler le camion qui suivait la voiture de M.Martinez (il le pouvait, le carrefour étant protégé et la route n'a que peu de lignes droites). Il entend le choc, voit un nuage de poussière et croise le regard de Ranucci qui, dans son tête à queue, se glisse (adroitement dit Fratacci) entre l'arrière de la R16 de M.Martinez et le camion... Il photographie ce visage, qu'il reconnaitra à l'Evêché, avec les lunettes, après un tapissage négatif qui ne lui a pas permis d'identifier l'allure de l'adulte qu'il n'a vu que de dos tourner autour de la 304 et monter sur le talus avec l'enfant...

Pas une réaction de G.Bouladou, pas d'étonnement devant ce fait révélé... Il faut être anesthésié, ou très inquiet, pour ne pas sursauter et demander à A.Aubert de préciser...

Gérard Bouladou a préféré me faire une réponse dilatoire sur ce paragraphe m'expliquant que "dans la voiture" voulait dire que s'il portait les lunettes dehors il les portait aussi dedans... pas convaincant. Surtout de dos...

- En ce qui concerne l'entrevue entre Jean Rambla et G.Bouladou, dans un contexte tragique que l'on connaîtra plus tard... elle a bien eu lieu, en 2 fois même, je crois. Mais vous ne trouvez pas de chapitre Jean Rambla là où il devrait être, dans la 4eme partie. G.Bouladou évoque les entretiens, mais ne livre pas le verbatim comme pour les autres interlocuteurs : MM.Martinez, Guazzone, Grivel, Chardon etc...

Or il est fort probable que Jean Rambla qui n'a pas reconnu Ranucci comme étant le monsieur au chien noir, porte un double fardeau depuis des lustres. C'est pas facile à expliquer.

- G.Bouladou élude l'absence de Mme di Marino de son livre (comme dans celui des autres) en affirmant qu'elle ne souhaite pas s'exprimer au sujet de l'affaire. Il m'a dit sur le forum avoir eu l'assurance par un tiers que jamais elle n'avait remis en cause la culpabilité de Ranucci.

Je n'en suis pas convaincu. Mais si au contraire elle a mesuré le désastre, je comprends sa réserve.

Pour qu'une enquête soit probante, il faut qu'elle réponde aux questions, toutes les questions.

Si une action en révision intervient un jour, des éléments seront apportés à charge et à décharge. J'espère alors que ceux qui auront à juger à l'ombre rassurante de l'article L353 du C.P.P. prendront vraiment leurs responsabilités.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:00 
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Cela dit, et au risque de vous surprendre, j'approuve l'idée d'une révision du procès. Le nouveau travail d'enquête ne pourra que contribuer à établir durablement la vérité après le doute distillé par Gilles Perrault. Mais je doute qu'après sa nouvelle condamnation - posthume - ses partisans se satisfassent de cette procédure...
j'avais élaboré une longue réponse qui s'est évaporée... Entre temps, Gihel a écrit ce qu'il fallait à propos du couteau dont on ne sait rien, ni d'où il vient, ni s'il est l'arme du crime.

Mais puisque Nicolas Bernard fait appel à de hautes considérations je vais lui proposer de relire 2 passages qui me choquent dans le livre de G.Bouladou. Je vais me répéter, que les habitués me le pardonnent. J'évoquerai deux autres points ensuite.

- page 88 ... Ca se situe le 6 juin 1974 peu avant midi. A ce stade de l'enquête, il ne s'est pas passé grand chose et pourtant, je lis : "Lorsque C.ranucci fut interpellé et qu'il fut ETABLI qu'il avait enlevé la fillette avec son coupé Peugeot 304 gris métallisé, Eugène Spinellli revint au commissariat..." ETABLI que Ranucci était l'auteur de l'enlèvement? les témoins ne le reconnaissent pas, pas plus que le voiture. C'est quoi ce délire qui foule au pied la présomption d'innocence?
Vous trouvez cela irréprochable monsieur Nicolas Bernard?

- page 325, A.Aubert converse avec G.Bouladou et V.G.. A.Aubert va parler des lunettes de Ranucci : "il avait des montures noires, des grosses lunettes, il les portait dans la voiture. J'ai vu son visage quand il l'a tourné..." Ca c'est un scoop!

En effet ce n'est pas sur le lieu du crime que A.Aubert a pu ainsi observer. Il n'a jamais été assez près de la 304 pour voir ainsi Ranucci dans la voiture arrêtée sur le bord de la route. Donc il parle de la Pomme.

Au moment du choc, il avait déboité pour doubler le camion qui suivait la voiture de M.Martinez (il le pouvait, le carrefour étant protégé et la route n'a que peu de lignes droites). Il entend le choc, voit un nuage de poussière et croise le regard de Ranucci qui, dans son tête à queue, se glisse (adroitement dit Fratacci) entre l'arrière de la R16 de M.Martinez et le camion... Il photographie ce visage, qu'il reconnaitra à l'Evêché, avec les lunettes, après un tapissage négatif qui ne lui a pas permis d'identifier l'allure de l'adulte qu'il n'a vu que de dos tourner autour de la 304 et monter sur le talus avec l'enfant...

Pas une réaction de G.Bouladou, pas d'étonnement devant ce fait révélé... Il faut être anesthésié, ou très inquiet, pour ne pas sursauter et demander à A.Aubert de préciser...

Gérard Bouladou a préféré me faire une réponse dilatoire sur ce paragraphe m'expliquant que "dans la voiture" voulait dire que s'il portait les lunettes dehors il les portait aussi dedans... pas convaincant. Surtout de dos...

- En ce qui concerne l'entrevue entre Jean Rambla et G.Bouladou, dans un contexte tragique que l'on connaîtra plus tard... elle a bien eu lieu, en 2 fois même, je crois. Mais vous ne trouvez pas de chapitre Jean Rambla là où il devrait être, dans la 4eme partie. G.Bouladou évoque les entretiens, mais ne livre pas le verbatim comme pour les autres interlocuteurs : MM.Martinez, Guazzone, Grivel, Chardon etc...

Or il est fort probable que Jean Rambla qui n'a pas reconnu Ranucci comme étant le monsieur au chien noir, porte un double fardeau depuis des lustres. C'est pas facile à expliquer.

- G.Bouladou élude l'absence de Mme di Marino de son livre (comme dans celui des autres) en affirmant qu'elle ne souhaite pas s'exprimer au sujet de l'affaire. Il m'a dit sur le forum avoir eu l'assurance par un tiers que jamais elle n'avait remis en cause la culpabilité de Ranucci.

Je n'en suis pas convaincu. Mais si au contraire elle a mesuré le désastre, je comprends sa réserve.

Pour qu'une enquête soit probante, il faut qu'elle réponde aux questions, toutes les questions.

Si une action en révision intervient un jour, des éléments seront apportés à charge et à décharge. J'espère alors que ceux qui auront à juger à l'ombre rassurante de l'article L353 du C.P.P. prendront vraiment leurs responsabilités.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:01 
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Soyons sérieux. Ranucci déclare :
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Je suis retourné sur la route après avoir remis le couteau dans ma poche, si mes souvenirs sont exacts. Je me suis remis au volant de ma voiture et, après un parcours, je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie. Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe. C'est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l'ai jeté à terre et j'ai donné un coup de pied dedans.
Premier point. Il est évident qu'il est sorti de la voiture.
Oui mais à quelle occasion et pourquoi ? Cela n'a pas de sens ce qu'on lui faire dire. D'abord la piste qui mène à la galerie, il y a plusieurs embranchements avant même d'arriver sur le terre-plein : pourquoi il va à droite en haut du chemin et pas à gauche ? Pas d'explication. Pourquoi il prend à droite avant le terre-plein et pourquoi il ne continue pas vers les hangars alors qu'il y a personne ? Pas d'explication non plus. On est prié de gober que par hasard, il a pris à droite. Et que par hasard, il a pris à gauche, et que par hasard, il s'est mis en marche arrière sur le terre-plein.

Pourquoi il ne s'arrête pas bien avant pour réparer sa roue ? Pourquoi il continue alors qu'il ne connaît pas les lieux et qu'il n'a aucune raison de le faire. on est prié de tout gober.

Ce ne sont pas des aveux étayés cela, c'est n'importe quoi. C'est une connerie des inspecteurs de police.

Nous ce qui nous interesse, c'est de savoir quand il se serait débarassé de ce couteau exactement. Il faudrait qu'il soit écrit : "j'ai eu l'idée d'arrêter ma voiture, d'en descendre, je me suis approché de la tourbe et comme j'ai vu qu'on pouvait enfoncer un bâton dedans, j'ai pensé que c'était le mieux pour cacher le couteau et qu'on ne le retrouve pas, je l'ai enfoncé perpendiculairement à la surface, le plus profond possible."

Si c'était écrit comme cela, je ne dirais plus rien, je dirais, c'était calculé, il explique comment il a fait et dans quelles circonstances. Là oui je souscrirais aux aveux.

Mais les flics ne sont pas assez intelligents pour suppléer et bâtir de vrais faux aveux, ce qu'ils écrivent et font dire à Ranucci est d'une connerie sans nom.

"je l'ai jeté à terre et j'ai donné un coup de pied dedans." cela ne correspond pas du tout aux constatations des gendarmes. Un couteau ne peut pas s'enfoncer à 20 centimètres dans une tourbe que le gendarme précise dure à cet endroit et dont il précise qu'il est "difficile" de retirer ledit couteau, en donnant un coup de pied dedans. Les aveux ne valent rien. Point.

De même le tas de tourbe tel qu'il est décrit par le capitaine Gras dans son rapport : en demi-lune etc... ne correspond pas du tout à ce qu'en dit Ranucci dans ses aveux. Normal, les flics n'étaient pas allés voir et comme ce sont eux qui racontent tout cela et qui inventent, le résultat est à la hauteur de leurs talents de scénariste, c'est-à-dire en dessous de la moyenne.


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