Citation :
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Je n'ai plus envie de répondre à un type qui écrit en bas de ses post que Dreyfus était coupable.
Le terrain glissant de l'antisémitisme et de l'extrême-droite, très peu pour moi, il finit toujours dans la merde.
Gardez vos idées.
Et cette façon détestable de m'interpeler sans cesse avec de prétendues erreurs qui ne sont que votre interprétation, de m'abjurer de ceci ou cela. Je n'ai pas à vous obéir. Ni à vous répondre.
Je vous prierai de bien vouloir réserver vos menaces et vos injonctions à d'autres.
Ben voyons...
La citation en signature émane du film
Z, de Costa-Gavras, qui retraçait les événements liés à
l'assassinat du député grec Lambrakis en 1963. J'ai même pris soin de citer la référence.
Le dialogue ici reproduit met aux prises le général de la Gendarmerie (interprété par l'excellent Pierre Dux, génial dans le rôle de cette crapule d'extrême-droite), l'un des organisateurs de l'exécution du député, avec un journaliste (Jacques Perrin), alors que cet officier supérieur vient, contre toute attente, d'être inculpé pour complicité dans l'assassinat de Lambrakis...
"Vous vous croyez victime d'une erreur judiciaire, comme Dreyfus ?" lui demande, un brin railleur, le journaliste en le mitraillant de photos. Et le général de lui répondre, aussi sec :
"Dreyfus était coupable !"
Un excellent dialogue, qui résume tout le film. D'autant que l'incident aurait réellement eu lieu, à en croire Vassilis Vassilikos :
Citation :
C'était de nouveau un journaliste [au téléphone]. [Le Général] le reconnut aussitôt à sa voix.
- Mais oui, bien sûr, que voulez-vous que j'emporte avec moi ? Mon pyjama, mon rasoir, et des livres... Oui, je vais écrire un livre intitulé Fondations de la civilisation hélléo-chrétienne... Le sujet ? La révision du procès de Notre-Seigneur Jésus-Christ...
- Vous considérez-vous comme victime d'une erreur judiciaire, de même que Dreyfus ? lui demanda le journaliste.
Il raccrocha avec rage. Comment pouvait-on se permettre de le comparer avec un judéo-communiste ? La crapule, il l'avait fait exprès !
(
Z, Folio-Gallimard, p. 319-320)
Voilà d'où vient la citation que j'ai utilisée en signature.
Puisque vous me rangez dans la catégorie des
"assassins de la mémoire", j'ose vous préciser que j'ai publié en ligne, sur le site
Pratique de l'Histoire et Dévoiements négationnistes un
travail universitaire sur la répression pénale du négationnisme, en particulier l'article 24bis de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse, étude qui se termine ainsi :
Citation :
Force est d'observer, à la lumière des douze années qui ont suivi l'entrée en vigueur de l'article 24bis, que l'on a beaucoup exagéré ses effets pervers. Sa constitutionnalité ne semble guère remise en cause à l'heure actuelle - au point que le Droit communautaire se préoccupe à présent de la nécessité de réprimer, à l'échelon européen, ce vecteur d'incitation à la haine et au désordre. Les poursuites ont été limitées par les associations de lutte antiracistes elles-mêmes et l'on a pu voir que la jurisprudence a, de manière générale, fait de ce texte une application conforme aux voeux du législateur. La « loi GAYSSOT » visait, en simplifiant le régime de l'interdiction de l'incitation à la haine, un objectif d'intérêt général, outre de protéger la dignité de la personne humaine et prévenir le retour d'une idéologie meurtrière. L'historienne Valérie IGOUNET achevait, par cette phrase, son ouvrage consacré à l'histoire du « révisionnisme » français : « Métamorphose moderne de l'antisémitisme, le négationnisme se doit d'être étudié comme tel ». Nous ajouterons qu'il se doit également d'être puni comme tel.
Pas de bol, Gihel ! Faudra mieux choisir vos cibles, la prochaine fois. Evitez de traiter de négationniste un type très connu de ces petites frappes... pour avoir contribué à anéantir leur discours frelaté sur Usenet et Internet (
simple exemple, touchant à l'escroc antisémite
David Irving).
Je constate avec regret que, faute de reconnaître votre erreur susmentionnée et de vouloir débattre au fond, vous vous perdez dans des attaques personnelles oscillant entre le marrant et l'abject.
J'aurais pu admettre, de votre part, une simple erreur de lecture. Toutefois, il n'en est rien, car j'avais déjà eu l'occasion de rappeler mon sentiment, sur l'Affaire Dreyfus, en précisant bien, par exemple, qu'il était archi-prouvé que les militaires avaient magouillé le dossier (en substance), et que Dreyfus, au contraire de Ranucci, était innocent. Exemple, le 7 septembre à 18 h 32 :
Citation :
Dreyfus n'est pas Ranucci.
Or, nul n'ignore ici mon opinion sur la culpabilité évidente de Ranucci.
A contrario, c'est bien que je sais, comme tout un chacun (sauf divers extrémistes de droite), que Dreyfus n'était pas coupable.
Ces passages, vous les connaissiez. Ou alors, il faut admettre que vous souffrez de graves difficultés de lecture. Ce qui m'inquiète pour votre argumentation.
A titre personnel, et s'agissant des éléments du dossier qui ont été abordés dans ce fil, je ne peux que constater l'inanité de la thèse de l'innocence. Il est, au passage, assez piquant de voir un homme si soucieux de défendre ladite innocence en accusant sans preuve - pire : en calomniant - un interlocuteur qui, jusqu'à présent, s'est efforcé de débattre dans le respect des règles du jeu...
Je ne serai pas suffisamment naïf pour attendre de vous des excuses.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour vous avoir pris pour ce que vous n'étiez pas.
Mais ceci appelle tout de même plusieurs remarques. Vous avez un esprit que je trouve pour le moins tortueux, vous mettez en épigraphe une phrase tiré du film Z, ou du roman homonyme, qui vient déclarer - on découvre que c'est une ironie - que Dreyfus est coupable si l'on cherche une erreur judiciaire, pour parler d'un cas ou vous pensez que l'accusé était coupable.
Il faut vous suivre, cela me rappelle la blague du jésuite qui demande où se trouve la gare Saint-Lazare : vous ne pouvez pas trouver, c'est tout droit.
Pour le reste vous vous référez à une conversation de Ranucci avec son avocat, qui pour cette cause ne figure pas dans la procédure et vous vous rapportez à ce qu'en dit Gilles Perrault et vous nous dites, tiens comme c'est curieux, ne faites pas comme pour mon épigraphe, prenez là au pied de la lettre.
Je vous dis, c'est plus compliqué parce que ce qu'en dit l'avocat aujourd'hui est plus nuancé, que Ranucci en fait lui a avoué qu'il ne comprenait pas, et nous, on le comprend au vu de ce qui s'est passé avec ce couteau.
Et vous me dites, vous vous êtes trompé, il a reconnu que c'était son couteau. Oui, tant qu'il a été dans les brumes de la garde-à-vue et de ses suites, tant qu'il n'y a pas d'avocat dans le bureau du juge, ce qui est tout de même une drôle de façon de pratiquer le contradictoire et le CPP qui dit qu'on instruit à charge ET à décharge. Et vous me dites : il l'a reconnu devant son avocat la veille du procès, dixit Perrault qui par ailleurs n'est pas censé dire la vérité.
Il faudra un jour que vous fassiez le tri dans vos arguments.
Je ne me suis pas trompé : lors du procès Ranucci fermement dit que le couteau n'est pas à lui. Il dit au président que les enquêteurs lui ont fait avouer n'importe quoi, et quand on lit les aveux à tête reposée, on se dit, ben il a raison, c'est n'importe quoi.
Alors, donc je ne peux pas reconnaître une erreur que je n'ai pas commise, parce que je ne fais pas l'amalgame que vous tentez entre ce qui relève de l'écrit et de la procédure : pas d'avocats lorsque l'on parle du couteau, jamais. et ce qui relève de phrase rapportées et qui nécessitent une analyse puisque Ranucci les contredit le lendemain.
Et surtout vous usez de drôles de méthodes d'analyse qui tranchent singulièrement avec la rigueur de vos textes sur le négationnisme, on point qu'on se demande s'il s'agit bien de la même personne.
Vous nous dites, il a avoué, c'est plié. On a retrouvé le couteau, c'est plié.
Eh non, parce qu'en toute rigueur il faut prendre en compte, tous les éléments, ce qui arrangent et ceux qui gènent. Et sinon, on ne fait pas un travail sérieux.
Or force est de constater que Ranucci n'a aucune raison de posséder une telle arme et que personne ne lui a demandé comment et où il s'était procuré le couteau. A partir de ce moment là; lorsque l'on découvre que le juge ne cherche même pas à établir le degré de préméditation comme il est de son devoir, on se dit, au contraire de vous qui étalez votre assurance avec un faste peu commun, il y a un problème avec ce couteau.
Et le problème est d'autant plus crucial, que l'on n'emmène pas Ranucci sur les lieux pour le découvrir lui-même.
Il est encore plus crucial que pour justifier cette étrangeté incompréhensible on nous balance une raison juridique qui n'est pas dans le dossier : la juge aurait refusé. On la prend pour une conne. On décrète que c'est la dernière des connes.
Pour que la juge refuse, encore faut-il le demander. Si on ne le demande pas, c'est qu'on juge que la demande est inutile.
Et le problème est encore plus crucial que l'on met deux heures pour trouver le couteau et que le capitaine Gras dit à Perrault qu'ila cherché sur le chemin. On comprend pourquoi il met quatre heures. Mais on se dit. Tiens, c'est comme dans l'affaire Dreyfus, c'est le petit bleu de l'affaire Dreyfus : la découverte du couteau résulte d'une mise-en-scène.
Et le problème est encore plus crucial que Gérard Bouladou émet une contrevérité flagrante : il dit qu'on a demandé à Ranucci parce qu'on ne trouvait pas le couteau. Et il attribue à Ranucci ce qui se trouve dans le rapport du capitaine Gras. Or Ranucci à ce moment là, il est dans le cabinet du juge, qui ne fait nullement mention dans sa déposition de l'intervention des pandores pour interroger Ranucci, ou bien dans le panier à salade.
Alors vous voulez nous faire croire que ranucci a communiqué avec la maréchaussée par télépathie sans doute. Je ne vois pas une autre explication.
Le problème est encore plus crucial, qu'il se trouve dans le dossier un PV récapitulatif de scellés daté du 6 à 17h30 qui mentionne le couteau à la suite des autres pièces à conviction saisies le 5 dans la champignonnière.
Cette mention apparaît au moment où le couteau n'a pas été découvert.
On se dit donc ce couteau, il était à l'évêché le 6 à 17h30. Alors on a essayé de dire oui mais c'est une deuxième liste qui n'est pas datée (la commission de révision qui ne doute de rien il faut dire).
Puis quand on a fait remarquer que les deux listes avaient été écrites en même temps comme le prouvait la disposition sur la machine à écrire sans que la feuille n'ait été sortie, on a dit oui c'est resté là deux heures et on a pris cette mention par téléphone.
Ben oui, mais ça ne marche pas, parce que ladite mention est visiblement recopiée d'une fiche de scellé qui se trouve attachée au couteau. Donc la chose n'a pas pu se faire par téléphone, et on imagine mal l'OPJ laissant ses carbones et ses papiers sur la machine. Ben non, il faut bien admettre que le récapitualtif daté du 6 à 17h30 mentionne un couteau qui est donc à l'évêché au moment où on commence à le chercher à Gréasque.
Le couteau démultiplicateur en quelque sorte.
Et donc la fiche, on se dit, elle n'est pas du 6 du coup, elle est bien du 5, même si la date qui y est inscrite relève le comencement de l'affaire, la fiche date du commencement de l'affaire parcette cause même, cette liste parfaite qui contient le pull et le couteau, elle mentionne tous les objets qui ont été donnés par les gendarmes à la police le 5 au soir ou le 6 au matin et qu'on a découvert le 5 : pull, pierres, branche, empreintes de roue... et couteau à cran d'arrêt.
Tous ces éléments vous les balayez, les explications de Gérard Bouladou ne conviennent pas parce que le récapitulatif date en son entier du 6 à 17h30, mais tout cela est balayé : sauvons les institutions à tout prix.
C'est vrai, ma déduction est tout autre : il me semble clair aujourd'hui qu'il s'agit bien d'une mise en scène : on a rapporté le couteau qu'on avait saisi la veille, au même endroit, on n'a pas emmené Ranucci, les aveux ne correspondent pas, mais on fera comme si. Et on fait comme si Ranbucci avait indiqué l'endroit. On ne lui pose aucune question sur la provenance de ce couteau, pas grave.
C'est ce qu'on appelle la justice à la truelle.