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Marc D. encore ici laissait entendre que les aveux ont participé à construire la conviction des policiers sur la culpabilité de Ranucci, alors qu'ils n'ont servi que d'habillage et de justification d'une culpabilité considérée comme certaine depuis la veille.
Pour ça, il faut supposer qu'un homme qui pinaille sur les détails d'un accident va signer une déclaration où il raconte un meurtre qu'il n'a pas commis.
Je ne vois pas comment les policiers peuvent être persuadés de sa culpabilité s'ils doivent ensuite dissimuler, paraît-il, des témoignages qui l'innocentent. Soit ils fabriquent un coupable qu'il savent innocent (car ils voient bien tout ce qui ne colle pas et qu'il va falloir faire coller, comme le paquet, etc), soit ils savent qu'il est coupable. Franchement, j'ai du mal à vous suivre.
Ils ne peuvent pas avoir la certitude de la culpabilité de Ranucci la veille, comme vous le dites. Ils en ont probablement l'intime conviction, mais ils savent que ça reste à démontrer. Après les aveux, ils en ont la certitude.
L'intime conviction est une affaire de jurés (article 353 du Code de Procédure) pas d'enquêteurs.
Quitte à exaspérer Antoroma, je re-répète que G.Bouladou, qui a forcément beaucoup parlé avec les enquêteurs, indique que les policiers avaient
établi pour certain que Ranucci était l'auteur de l'enlèvement avec sa 304 et qu'alors "E.Spinelli revint au Commissariat Central". Celui-ci ne reconnut pas le ravisseur... (on ne lui présente pas Ranucci au cas où, mais le ravisseur pour confirmation), comme à JR (le ravisseur et le voiture du rapt), comme aux Aubert... en tapissage.
Les policiers n'auraient pas dû avoir la certitude de la culpabilité du conducteur de la 304 dès le 5 juin. Mais ils l'ont eue. Cela les a conduit à écarter ce qui gênait (les témoins parlant d'un homme en pull rouge, les deux témoins du rapt...) il ne leur restait que les Aubert...
Cela indique que les policiers cherchent désormais les seuls éléments confirmant leur certitude et non pas des preuves pour se faire une opinion.