Gihel a écrit (le 1er avril... était-ce un poisson

?)
Citation :
On prouve que Ranucci est innocent de plusieurs manières.
Une seule suffirait...
Quant au terme "preuve", entendons-nous: les partisans de l'innocence reprochent souvent à l'acte d'accusation de 1976 l'absence de preuve formelle. Sans doute ont-ils raison, puisqu'on a coupé la tête d'un homme; cependant la loi n'exige pas des preuves "scientifiquement" irréfutables (ce qui serait d'ailleurs un leurre). Donc admettons la relativité des preuves... dans les deux sens.
Citation :
La première c'est le fait que le crime ne lui correspond absolument pas. Le crime est le crime d'un pervers narcissique à dominante paranoÏaque et à tendance psychotique profonde : 15 coups de couteau. Il faut les donner quand même alors que le sang gicle de toute part, on continue. Il faut le faire.
Or on tente de nous expliquer que Ranucci a paniqué. Quand on panique on donne un ou deux coups de couteau, pas 15. Dès que le sang gicle, on est ramené à la réalité et on ne panique plus dans le même sens. On ne s'acharne pas comme le véritable assassin l'a fait.
C'est d'ailleurs presque un crime rituel. Pas un accident.
Voyez vous, même si je relativise la notion de preuve, là je ne vous suis pas. "Le crime est le crime d'un pervers narcissique à dominante paranoÏaque et à tendance psychotique profonde ": rien que çà! Puis-je vous demander sur quoi vous vous fondez?
Le problème, Gihel, c'est que vous énoncez vos conclusions avec une force incroyable, mais qui ne reflète que votre conviction profonde. Je ne pense pas que vous convaincrez quiconque avec çà, et notamment une commission de révision.
Le meurtre n'est pas un meurtre de sang froid: c'est à peu près la seule chose qu'on puisse affirmer.
Citation :
C'est le crime d'un pervers sexuel qui n'en n'est pas à sa première agression. Or Ranucci vit avec des gamins depuis plus d'un mois et il ne les a jamais agressés. Comprenne qui pourra.
Il n'y a AUCUN élément qui atteste de celà. Il n'y a pas eu de violence sexuelle. PEUT-ETRE car le meurtrier n'en a pas eu le temps. PEUT-ETRE, çà veut dire que ce n'est pas certain.
Nous ignorons le motif de l'enlèvement.
Bien sûr le 1er qui vient à l'esprit est la perversion sexuelle.
Mais il y a bien des raisons pour lesquelles un esprit si ce n'est dérangé du moins pas tout à fait bien structuré pourrait enlever une petite fille.
Eventuellement sans vraie raison, ou sans raison bien consciente.
Eventuellement en envisageant d'aller simplement se promener avec elle.
Et puis tout dégénère.
Cà n'a rien d'impossible.
Point n'est besoin d'être pour celà un multirécidiviste de l'agression d'enfants.
Citation :
Ensuite le scénario de l'accusation ne tient pas. L'accusation prétend que la gamine est montée d'elle même sur le talus. Or le bon docteur Vuillet a remarqué et noté de longues griffures sur les jambes. Elle se les ai faites quand ces griffures ?
Pas lorsque le cadavre a été tiré, il n'a pu être tiré que de quelques mètres. On ne provoque pas de telles griffures en tirant un cadre sur trois mètres, c'est idiot.
Mais non ce n'est pas idiot. C'est même assez simple. Quand vous allez vous promener dans des sous-bois, il ne vous ait jamais arrivé de vous prendre la jambe dans des ronces? Si vous forcez pour dégager votre jambe, que se passe-t'il? Vous déchirez votre pantalon, ou vous vous griffez profondément. Ce n'est pas vraiment une question de distance. En 3 mètres, avec une jambe qui s'accroche dens des arbustes, si le meurtrier tire le cadavre en forçant un peu, çà fait de longues griffures.
Citation :
Or donc il faut en conclure que la voiture n'était pas garée sur la nationale et que la gamine n'est pas descendue de voiture à cet endroit.
Comme d'hab, vous allez très vite! Une griffure un peu longue, çà n'est compatible qu'avec votre hypothèse de la Doria, c'est çà?
Citation :
Ensuite, il y a un problème de timing, non seulement l'heure de l'enlèvement ne correspond pas à l'heure du crime si on veut le faire coller à l'accident et on est obligé d'inventer un arrêt pipi qui est du plus haut grotesque : la gamine n'a pas envie de s'enfuir alors qu'elle est à des kilomètres de chez elle avec un inconnu... Défense de rire.
Riez si vous voulez, perso çà ne me dérange pas.
Si le meurtrier est un pervers sadique qui se livre à des attouchements et lui montre son couteau, alors oui, elle est morte de trouille.
Mais s'il est gentil, rassurant, s'il lui promet qu'on va bientôt rentrer, alors c'est différent. Elle n'est sans doute pas parfaitement à son aise, mais pas forcément paniquée. N'oubliez pas qu'elle semble être montée d'elle même dans la voiture (en tous cas, pas de témoignage de cris rue d'Albe). Donc elle est assez confiante, ou l'homme sait inspirer confiance. Pas forcément de raison qu'en 20 ou 30 minutes cette confiance ait totalement disparu.
Citation :
Mais en plus Ranucci ne peut pas tacher sa chemises à gros bouillons de sang et son pantalon dont on a vu que les traces sont épaisses et larges, cacher la gamine en vitesse avec des argeras que personne ne peut attraper les mains nues, même en situation de stress,
N'oubliez pas ses mains bousillées par des épineux. Pourquoi admettre qu'il les bousille pour désembourber sa voiture, et pas pour cacher un corps? Cà ne fait pas moins mal dans la 1er cas. En plus dans le 1er cas il avait le temps (un peu plus). Bon, il aurait pu s'aider de son couteau, mais il fallait aller le déterrer, et là stop, on ne va pas le déterrer une 3ème fois, ce couteau

!
Citation :
et remonter dans la voiture aussitôt après sans laisser une seule goutte de sang à l'intérieur de la Peugeot. Ce n'est pas possible. Et en plus pour faire tout ce barouf, il n'a même pas une demi heure.
Ah! Enfin un vrai argument. Je suis moi aussi très troublé par l'absence de traces dans la 304. Certes il a eu le temps de nettoyer dans la champi, mais pas facile de se débarasser du sang.
Le problème est peu différent, dans votre hypothèse, pour homme au pull over-rouge: même s'il a tué la petite 30 minutes plus tôt, même s'il s'est lavé, difficile de ne pas laisser aussi des traces.
mais bon, il n'y en avait pas, de traces, ou alors elles ont été cherchées un peu vite?
Citation :
Passons sur le fait que Ranucci ne voit pas la première entrée de la champignonnière, pourtant bien plus visible et bien plus aisée à prendre et pourquoi il va se fourrer dans ce lieu qu'il ne connaît pas alors qu'il était très bien caché, sitôt passé la barrière et le premier virage.
Et alors? Vous manquez d'imagination dès que celà ne sert pas l'innocence? Il redémarre, paniqué, ne pensant qu'à s'enfuir le plus vite possible. Zut, la roue frotte toujours. Pas grave, partir loin, vite. La 1ère entrée, il ne s'y intéresse même pas. Seulement çà frotte fort. Il s'arrête. Et il voit une barrière rouge et blanche. Ilne connaissait pas les lieux? Et alors? Il roule, peut-être un peu au hasard. Ul s'arrête. Il fait qualques pas, il découvre la galerie, il se dit qu'il y sera mieux caché, il retourne chercher sa voiture, et décide d'y aller en marche arrière car il préfère partir plus vite si besoin.
CE N'EST QU'UNE HYPOTHESE.
On peut imaginer tous les scenarii du monde, c'est un exercice de style, mais çà ne fait pas forcément avancer le débat.
C'est terrifiant parce qu'on ne sait plus comment répondre à des arguments qui n'en sont pas.
Quand on veut emmener une gamine se promener et qu'on n'a pas de mauvaises intentions, on ne guette pas dans le coin d'une cité et on n'invente pas le coup du chien noir qu'on fait semblant de chercher. C'est le stratagème du chien noir même qui fait que l'on sait à coup sûr qu'il s'agit bien d'un pervers sexuel et pas d'un jeune homme qui emmène une gamine promener. Il n'y a que des policiers pour inventer de pareilles sornettes. Ils ne réfléchissent pas plus loin que leur museau. Je ne sais pas ce qu'on leur apprend à l'école mais ce n'est pas brillant.
La gamine ne peut qu'être complètement effrayé : elle se retrouve dans une garrigue absolument désolée, elle ne monte jamais en voiture ou si peu. Et elle s'aperçoit tout de suite qu'on fait tout sauf chercher un chien, donc encore une fois, imaginer qu'on fait une pause au milieu du trajet et qu'elle ne va pas vouloir s'enfuir, c'est tellement grotesque cette invention policière qu'on est véritablement triste pour les auteurs de cette farce macabre. Au double sens du mot.
Quand vous allez sur les lieux, on voit très vite que la gamine n'a pas pu se faire autant de griffures sur les jambes en si peu de temps et en si peu de parcours. Le coup de la jambe prise dans les ronces, ça marcherait s'il n'y avait qu'une seule jambe, mais les deux sont couvertes de ronces et encore, dans le creux de la cuisse et du genou, pas dans la jambe. Donc pour moi les longues griffures qu'elle se serait faite post mortem parce qu'on la tire sur trois mètres, c'est idiot.
Vous ne notez pas la nuance que je fais : il se griffe les mains parce qu'il arrache des branches dans des ronces. Mais pour désembourber une voiture on ne prend pas des ronces à pleines mains. C'est idiot là encore. Et on prend encore moins des argeras dans ses mains, ça pique encore plus. Ce qui prouve que la personne qui a caché le corps sous des argeras pour les prendre les dits argeras soit s'est protégé les mains soit avec du tissu, soit avec des gants. Mais prendre les argeras à mains nues comme le suppose l'accusation, c'est une vaste blague.
Je vous le dit parce qu'on a essayé avec Jean-Jacques et qu'on n'y est pas parvenu, ça pique trop. Il faut alors supposer que l'assassin est un fakir.
L'hypothèse que vous faites de Ranucci qui descend de voiture pour voir la galerie et décider de descendre en marche arrière est très intéressante, mais je suis désolé, ce n'est pas du tout ce qu'il y a écrit dans aucun aveu. C'est donc que ces aveux sont décidément du n'importe quoi. Ceci dit, je ne crois pas du tout au type qui se dit : ah tient je vais descendre dans ce trou à rat en marche arrière. A 13h il n'y a personne à 500 mètres à la ronde, pourquoi diable aller s'enterrer là, sinon qu'on veut cacher un objet et qu'on connaît. Si on ne connaît pas, on ne descend pas dans ce chemin. Mais ce n'est que l'opinion de quelqu'un qui est allé voir sur les lieux.