Gihel a écrit:
Citation :
C'est terrifiant parce qu'on ne sait plus comment répondre à des arguments qui n'en sont pas.
Peut-être mais je pense la même chose de vos arguments. Ce qui est dommage c'est que visiblement vous connaissez très bien l'affaire, mais votre raisonnement est terriblement biaisé; surtout, vous déclarez comme certains des faits non avérés. Si au moins vous différenciez vos hypothèses des faits avérés...
Citation :
Quand on veut emmener une gamine se promener et qu'on n'a pas de mauvaises intentions, on ne guette pas dans le coin d'une cité et on n'invente pas le coup du chien noir qu'on fait semblant de chercher. C'est le stratagème du chien noir même qui fait que l'on sait à coup sûr qu'il s'agit bien d'un pervers sexuel et pas d'un jeune homme qui emmène une gamine promener. Il n'y a que des policiers pour inventer de pareilles sornettes. Ils ne réfléchissent pas plus loin que leur museau. Je ne sais pas ce qu'on leur apprend à l'école mais ce n'est pas brillant.
Quand on veut emmener une fillette inconnue se promener sans l'accord de ses parents C'EST UNE MAUVAISE INTENTION! Et donc il faut bien trouver une façon de l'approcher, et de la séparer de son frère.
Je ne sais pas quel est le motif de l'enlèvement.
Mais je dis que, quel que soit ce motif, la personnalité de Ranucci ne l'innocente absolument pas.
D'abord on la connait au départ d'après le POR, où tout ce qui le concerne a été dit à Perrault par Mme Mathon qui ne saurait être un témoin impartial; ensuite par ses écrits à lui, où il est libre de dire ce qu'il veut. Accessoirement par les expertises, mais réalisées par définition dans des circonstances très particulières, et peut-être trop orientées par le contexte pour être objectives.
Ensuite je suis troublé par deux éléments: 1. le contexte déménagement incessants PAR PEUR D'UN ENLEVEMENT plus agression de sa mère par son père avec COUPS DE COUTEAU AU VISAGE: il y a de quoi déstabiliser un enfant... 2. le déni de réalité qu'on trouve dans ses écrits: dans sa lettre à sa mère, quand il fait son service: il se fait porter pâle, doit quitter l'hôpital quelques jours avant d'être - du moins l'espère t'il - réformé, retourne à l'infirmerie de sa garnison; et il écrit que "les grands chefs" seront bien obligés de reconnaître leurs torts, car ils savent ce qu'ils risquent... C'est d'une puérilité et d'une mégalomanie affligeante! Idem mais dans un contexte sans doute plus difficile, quand en prison il parle de Vénézuela alors que sa tête est en jeu. Mais enfin b..., ses avocats lui ont-ils dit qu'il risquait sa tête?
Tout çà n'en fait bien sûr pas un coupable.
Mais on peut admettre qu'il ait voulu jouer avec le feu en enlevant une fillette (faire ce que son père n'avait jamais réussi), sans mauvaise intention (car en effet il n'est pas attiré sexuellement, ce n'est pas la question; et il se comporte en effte très gentiment avec les enfants).
Pourquoi le chien? Mais pour l'emmener, elle seule. Il a besoin de parler, pas envie de s'embéter avec deux enfants qui vont parler entre eux.
Citation :
La gamine ne peut qu'être complètement effrayé : elle se retrouve dans une garrigue absolument désolée, elle ne monte jamais en voiture ou si peu. Et elle s'aperçoit tout de suite qu'on fait tout sauf chercher un chien, donc encore une fois, imaginer qu'on fait une pause au milieu du trajet et qu'elle ne va pas vouloir s'enfuir, c'est tellement grotesque cette invention policière qu'on est véritablement triste pour les auteurs de cette farce macabre. Au double sens du mot.
Non: au début elle n'est pas dans une garrigue désolée. Ensuite cf. supra: s'il est gentil, elle n'est pas complètement effrayée. Au contraire, l'idée de rentrer chez elle à pied peut au départ lui paraître beaucoup plus inquiétante que ce monsieur gentil qui lui parle doucement, lui raconte son enfance, lui offre des bonbons, et lui promet qu'en rentrant il ira voir ses parents pour qu'elle ne soit pas grondée.
Ce n'est qu'une hypothèse: mais à partir du moment où ele n'a rien d'impossible ni même d'improbable, elle fait tomber votre argument: la pause cigarette n'innocente en rien Ranucci.
Par ailleurs on ignore le trajet réel du ravisseur. Vous pensez que la liaison directe Saint-Agnès - chamignonnière est la preuve qu'il savait où il se rendait. C'est un raisonnement curieux: on peut aussi imaginer qu'il est allé droit devant lui, et donc qu'il s'est retrouvé à la champi simplement en suivant la route.
Mais peut-être aussi a t'il fait des détours en voiture, pour passer le temps? Pourquoi pas?
Citation :
Quand vous allez sur les lieux, on voit très vite que la gamine n'a pas pu se faire autant de griffures sur les jambes en si peu de temps et en si peu de parcours. Le coup de la jambe prise dans les ronces, ça marcherait s'il n'y avait qu'une seule jambe, mais les deux sont couvertes de ronces et encore, dans le creux de la cuisse et du genou, pas dans la jambe. Donc pour moi les longues griffures qu'elle se serait faite post mortem parce qu'on la tire sur trois mètres, c'est idiot.
Mais enfin, on n'est plus à une idiotie près.
Et alors? Elle a pu se prendre les 2 jambes dans les ronces en tombant, qu'est ce que çà a d'impossible? Et puis, ces "longues griffures": elles ont été mesurées? Il y a des photos? Et pourquoi la tire-t'on "sur 3 mètres"? Pourquoi pas sur 10, ou sur 20?
Citation :
Vous ne notez pas la nuance que je fais : il se griffe les mains parce qu'il arrache des branches dans des ronces. Mais pour désembourber une voiture on ne prend pas des ronces à pleines mains. C'est idiot là encore. Et on prend encore moins des argeras dans ses mains, ça pique encore plus. Ce qui prouve que la personne qui a caché le corps sous des argeras pour les prendre les dits argeras soit s'est protégé les mains soit avec du tissu, soit avec des gants. Mais prendre les argeras à mains nues comme le suppose l'accusation, c'est une vaste blague.
Il a le droit de s'être protégé avec un tissu, sans arriver à éviter complètement toute griffure.
Citation :
L'hypothèse que vous faites de Ranucci qui descend de voiture pour voir la galerie et décider de descendre en marche arrière est très intéressante, mais je suis désolé, ce n'est pas du tout ce qu'il y a écrit dans aucun aveu. C'est donc que ces aveux sont décidément du n'importe quoi.
Version 1, aux gendarmes: c'est peu clair, il laisse penser que quand il constate que sa voiture est embourbée, il s'aperçoit qu'elle est "dans une sorte de trou", alors que de toute évidence elle n'a pu y aller toute seule, et qu'elle est dans l'obscurité. C'est peut-être simplement un raccourci du gendarme qui dactylographie.
Version 2, les aveux:
Citation :
Je me suis remis au volant de ma voiture et, après un parcours, je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie. Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe. C'est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau.
Donc il a pu se débarasser du couteau - en descendant de voiture - , poursuivre à pied, et revenr chercher sa voiture après avoir repéré les lieux. Il ne le dit pas, mais celà reste compatible.
version 3, le déni: il "dormait" ou était évanoui, en tous cas pas de souvenirs.
Mais je vous l'accorde, ce n'est qu'une hypothèse.
Citation :
Ceci dit, je ne crois pas du tout au type qui se dit : ah tient je vais descendre dans ce trou à rat en marche arrière. A 13h il n'y a personne à 500 mètres à la ronde, pourquoi diable aller s'enterrer là, sinon qu'on veut cacher un objet et qu'on connaît. Si on ne connaît pas, on ne descend pas dans ce chemin. Mais ce n'est que l'opinion de quelqu'un qui est allé voir sur les lieux.
S'il est coupable, c'est un jh de 20 ans sans gros problème évident à ce jour qui vient de f... sa vie en l'air et ne sait même pas bien pourquoi. En plus, il a transgressé un interdit majeur et même s'il pense avant tout à retrouver sa vie d'avant, il est forcément terriblement secoué. Alors rien d'illogique à ce qu'il se cache, le mieux et le plus profondément possible... dedans le ventre de la terre...
Bonne journée à vous.