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Première phase : on voit le pantalon sur la mobylette mais on ne saisit pas.
J'adore cette première phase.

On tient la preuve et on se dit qu'on repassera la chercher quelques jours plus tard.
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Deuxième phase : au cours de la garde-à-vue on lui fait dire que le pantalon était dans son coffre, et comme il ne se souvient de rien, il agrée.
On lui en fait dire des choses, à Ranucci. Si ça se trouve, il dort dans sa cellule, et on ne vient le chercher que pour signer.
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Troisième phase : on ajoute la mention en lousdé "un pantalon de couleur sombre" sur le PV, ce qui ne veut rien dire mais permet de faire croire que le pantalon a vraiment été saisi dans le coffre
Si j'ai bien compris, pour faire croire qu'on a bien saisi ce pantalon, on s'arrange pour être aussi vague que possible sur la couleur et on ne mentionne pas les taches ? Excellent travail.
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Quatrième phase : on rend la voiture à Mme Mathon sans raison.
C'est la phase la plus intelligente de ce plan machiavélique, j'imagine : on s'arrange pour que la deuxième saisie soit louche.
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Cinquième phase : on va récupérer la voiture dans le garage le dimanche soir et là on prend le pantalon sur la mobylette.
Quel bol ! Le pantalon est toujours là ! La mère ne l'a pas ramassé !
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Sixième phase : on fait un faux PV pour indiquer qu'on a pris la voiture le lundi en présence de Mme Mathon, ce qui est impossible puisqu'un autre PV dit qu'elle est déjà arrivée à Marseille...
Ah, non, j'avais tort, la voici la phase la plus intelligente : on fait deux PV de saisie qui se contredisent, afin de rendre la chose plus limpide et accablante pour Ranucci.
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Et le tour est joué. On tient une preuve.
Pourquoi vous plaignez-vous qu'il n'y ait pas de preuve de la culpabilité de Ranucci, alors ? Il y en a une. Elle est fausse, mais bon, c'est une preuve quand même.
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Idiote bien sûr : comment se serait-il débarassé des vétements ensanglantés et pas du pantalon alors que la poche est déchirée ?
C'est vrai, ça. Poche déchirée, pantalon foutu, c'est bien connu. C'est un peu comme le gars qui jette sa voiture parce que le cendrier est plein.
Je vous recouds une poche en cinq minutes et je ne suis pas couturier. Une poche de jean, ça n'est qu'un petit morceau de coton léger à l'intérieur.
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La preuve fait un peu la gueule aujourd'hui.
La preuve de la saisie se trouve ailleurs : dans la première audition de Ranucci devant les policiers. Elle me suffit pour lui attribuer le pantalon. D'autant qu'il n'a jamais nié ce point, et le pantalon bleu est toujours sur ses fesses au moment de l'accident dans son Récapitulatif.