Citation :
Gihel, dans son nouveau livre, Gilles Perrault évoque la possibilité que l'enfant ait été tuée le lendemain du rapt, soit mardi.
Qu'en penses-tu ?
Ce n'est qu'une possibilité, ce n'est pas forcément sa thèse ...
Je ne le pense pas. De toute façon pour moi c'est plié, je suis désolé mais à force de retourner les choses dans tous les sens, le puzzle finit par se mettre en place.
Elle est enlevé vers 11h, le ravisseur arrive vers 11h30 dans le chemin de la Doria. Elle s'enfuit et se cache (d'où les griffures et les cheveux emmêlés). Elle tente de regagner la nationale sans doute pour chercher du secours, elle est rattrapée après avoir heurté le fossé, perdu son sabot et elle est tuée sur place.
Le ravisseur retourne à la simca, se change, s'essuie et revient cacher le corps.
Ranucci surgit et s'arrête, s'endort.
Le type descend voir de qui il s'agit. Surgissent les Aubert et il remonte précipitamment.
Alain Aubert l'appelle, il ne répond pas. Grand silence. Aubert repart sans s'être approché de la voiture (il n'a vu que la lunette arrière et seulement pris le numéro minéralogique).
Le type finit de cacher le corps, descend et monte dans la voiture de Ranucci et l'emmène dans la champignonnière que lui connaît (d'où la marche arrière). Il embourbe la voiture, laisse le pull derrière des tôles, remonte à pied fait un détour par le tas de tourbe, plante le couteau (sans le jeter d'un coup de pied), et remonte à pied jusqu'au lieu du crime et traverse la route (d'où la piste suivie par le chien et qui s'arrête avant le virage). Il reprend sa voiture chemin de la Doria et repart.
Je suis calé sur ce scénario, et les autres me semblent tous délirants parce qu'ils ne tiennent pas compte des constatations et des témoignages.
Le couteau est retrouvé le 5 à l'endroit indiqué par la fiche de scellé qui est du 5 parce qu'elle ressemble aux autres fiches de scellé quand à la signature du gendarme. Il est retrouvé parce que le capitaine Gras a eu l'idée d'emmener un chien et une poële à frire et qu'il a utilisé la poële à frire après que le chien eut fait un détour par le tas de tourbe.
Il est évident que si Ranucci avait indiqué l'endroit où se trouvait le couteau, il n'y aurait pas eu besoin de poële à frire. On aurait creusé à l'endroit indiqué par lui.
Donc je ne comprends pas puisque j'ai écrit tout cela à Gilles Perrault, et je lui ait dit qu'à mon avis, il est maintenant clair que le couteau ne lui appartenait pas et qu'il a été découvert le 5 dans le tas de tourbe comme l'indique la fiche de scellé qui elle est authentique.
Il prétendait dans l'émission d'Hondelatte qu'on ne pourrait pas reconstituer le schéma du crime car il manquait pas mal d'éléments. Ben voil un démenti, si on a maintenant le scénario cohérent de la chose.
Ensuite, certes le légiste n'indique pas de date de décès, mais l'autopsie laisse entendre que le corps séjourne là depuis un bon nombre d'heures.
Le débat sur l'heure du crime est dépassé, sauf que le bol alimentaire pourrait peut-être révéler qu'elle ne peut pas être morte à 12h15 comme l'accusation le prétend.
Le débat sur le fait que les Aubert auraient vu autre chose que la peugeot de Ranucci est aussi dépassé, la seule chose c'est qu'on est à peu près sûr qu'ils ne se sont pas approché parce que sinon ils se souviendraient des sièges rouges. Alain Aubert, 30 ans après n'est capable que de parler de la lunette arrière.
Bon d'un point de vue logique : le chemin est tout droit sans s'arrêter, première chose. Deuxième chose si ce type l'enlève c'est pour consommer dans l'heure qui vient, pas pour passer un moment avec elle. Sinon on trouverait un trajet erratique, ce qui n'est pas le cas ici.
Et si la gamine s'enfuit, il ne la laissera pas vivre, même une heure de plus.
C'est comme se demander si Marion Crane aurait pu survivre une nuit de plus dans le motel de Norman Bates. Ben cela difficile, son sort est vité réglé : dès qu'elle signe le registre de l'hôtel, elle est morte.