Henri a écrit:
Citation :
Nice-matin jeudi 6 juin 1974 :
"C'est le témoignage d'un automobiliste marseillais, à la suite d'un banal accident, qui a permis aux enquêteurs d'appréhender Christian Ranucci."
Les Aubert habitent Toulon, donc c'est bien de V.Martinez qu'il s'agit.
Bonne remarque, Henri, mais déduction je pense un peu rapide: elle suppose que 'information soit fiable. Or j'en suis désolé s'il y a des journalistes parmi nous, mais il est bien rare qu'un article de journal ne coporte pas d'erreur...
JPasc a écrit:
Citation :
Néanmoins, M Martinez a t-il bien parlé d'un coupé Peugeot 304 ?
dans sa déclaration à la gendarmerie de Gréasque le 3 juin, il parle à deux reprises d'une Peugeot 204.
L'erreur de M. Martinez est très compréhensible: les coupés 204 et 304 se ressemblaient en effet beaucoup, notamment vus de l'arrière.
Citation :
J'ai du mal à vous suivre Pif. Pour être franc avec vous, je trouve votre raisonnement fragile.
Vous nous dites qu'un gosse passionné de voitures ferait plus attention au type de voitures qu'il voit qu'un Spinelli un peu distrait.
Mais là il s'agit de l'oeil d'un professionnel, c'est quand même bien différent.
Dans son premier témoignage le 5 juin à 16h, il est catégorique, il n'est pas du tout hésitant.
C'est le lendemain qu'il va sous la pression policière émettre des doutes.
Je suis d'accord, JPasc, le 5 juin, M. Spinelli parle d'une S1100. Mais ec que je dis, c'est qu'il n'a vu qu'une scène banale, et donc qu'il n'a pas (probablement) attaché une grande importance au type de véhicile en cause, tout garagiste qu'il est. Si la 304 coupée avait été commercialisé 2 jours plus tôt, je penserais aussi qu'il n'aurait pas pu la rater. Mais là, même si c'est une voiture moins répandue que la S1100, il est possible qu'il n'ait pas fait très attention. Et si le 4 ou le 5 il entend que Jean a identifié une S1100, il peut inconsciemment se persuader que c'en était une.
Les 2 témoignages ne sont pas INDEPENDANTS: l'un a pu être influencé par l'autre. C'est le même raisonnement que la difficulté à accorder foi à la reconnaissance d'un suspect quand les témoins ont vu sa photo dans les journaux (Cf. peut-être M. & Mme Aubert, et probablement M. Pappalardo)
Citation :
En outre, vous nous dites que le petit Jean a été interrogé de manière maladroite par un journaliste. S'il s'agit de Roger Arduin d'Europe 1, je veux bien admettre qu'il a pu l'influencer en lui donnant le choix des marques.
Mais il ne lui a tout de même pas soufflé la réponse.
Par contre, s'il s'agit de Alex Panzani du journal la Marseillaise, là je ne suis pas d'accord avec vous.
Panzani a demandé au petit Jean de lui dire quelle voiture avait le ravisseur et le garçonnet lui a montré spontanément une voiture qui arrivait à la cité ste Agnès le 3 juin dans l'après midi. Il se trouve que cette voiture était une voiture de policiers et que c'était une Simca 1100.
Ca c'est indiscutable.
Oui, mais c'est moins fiable que si on montre des photos de modèles différents, de couleurs dfférentes, dans un ordre aléatoire, et qu'imperturbablement Jean désigne une S1100, qu'elle soit bleue, rouge ou grise. Et il me selmblait qu'on avait bcp insisté, dans l'affaire d'Outreau, sur les limites dela fiabilité des témoignages d'enfants? Si on suit le raisonnemenyt que vous avez parfois suivi ("le témoignage de Jean disculpe formellement Ranucci"), on devrait accepter que les témoignages des enfants d'Outreau accusait formellement ceuxqui ont finalement été acquittés. OK, comparaison n'est pas raison. Mais n'oublions pas que Jean a 6 ans; qu'il est traumatisé (je pense) par la disparition de sa soeur, par le chagrin et l'angoisse de ses parents, par la pression policière et médiatique qui pèse sur lui.
Cà ne veut pas dire qu'il se trompe forcément: çàveut dire qu'il est possible qu'il se trompe.
Il n'y a pas à mes yeux d'élément permettant d'accuser ou de disculper Ranucci au moment de l'enlèvement.
Voilà pourquoi je persiste à penser que le noeud de la question tourne autour des bois de Peypin, et bien sûr du couteau.