Citation :
Selon sa propre opinion, je pense qu'on peut trouver le livre de G.Perrault : partial, truffé d'erreurs, voire romanesque, mais sincerement je ne pense pas qu'on puisse traiter l'auteur de profiteur du malheur des autres.
A mon avis si G.Perrault continue ses "travaux " a propos de l'affaire Ranucci, c'est qu'il est intimement persuadé de son innocence.
Que " Le pull over rouge " ait été instrumentalisé a la fin des années 70 début 80 pour lutter contre la peine de mort, pour moi c'est évident, mais maintenant quel intéret pour Mr Perrault de continuer de chercher ?
L'argent ? Allons donc, Mr Perrault a écrit d'autres livres a succes ( je pense par exemple a " notre ami le roi "), participe a l'adaptation cinématographique de certains de ses livres, en conséquence j'imagine que ce n'est pas l'argent, l'appat du gain qui le fait courir dans l'affaire qui nous interesse.
Il a plus de coups à prendre que d'éloges à ramasser dans cette histoire. Peut etre se trompe t'il, là n'est pas la question, mais remettre en cause son integrité morale me parait pour le moins etre de la mauvaise foi.
Tu viens de résumer ce que je pense aussi, dans l'ensemble. Gilles Perrault et ses écrits ne sont certainement pas exempts de critiques, mais il serait aussi injuste de les démolir que de les considérer comme les bibles de cette affaire.
La position de Gilles Perrault sur l'affaire a évolué en 30 ans. Son premier livre était le livre du doute. C'était aussi, je trouve, un livre d'avocat - et Gilles Perrault a été avocat -, habitué à exploiter au maximum les moindres failles d'un dossier qu'il a choisi de défendre. L'objectivité et le métier d'avocat ne sont pas souvent compatibles.
Gilles Perrault se dit aujourd'hui absolument certain de l'innocence. Cette évolution n'est pas la mienne. Je n'ai cependant aucune envie de m'acharner sur sa personne ni sur ses positions. Je lui suis dans tous les cas reconnaissante d'accepter la renconter de Paris et en profiterai pour lui poser les questions qui me posent problème.