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Message non luPosté :24 févr. 2007, 18:45 
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[...]

L'enquête policière ayant été baclée comme l'instruction judiciaire car menées toutes les deux exclusivement à charge, il est évident et logique que l'on arrive à cette opinion accablante pour C Ranucci.

Donc, ce ne sont pas tant les charges qui sont accablantes que les aveux que les policiers ont obtenus à force d'acharnement et au bout d'une douzaine d'heures d'interrogatoire.
Les policiers ont tout de suite eu l'intime conviction, avant même d'enquêter, que C Ranucci était le meurtrier.
Les aveux ont écrasé tout le reste.
Je sais que nous allons être en total décalage, mais j'ai le droit d'exposer calmement mon point de vue. Je souhaite le même calme chez mes interlocuteurs.

Les aveux n'ont pas écrasé le reste.

Les aveux n'ont jamais été, même en France, une preuve de culpabilité. Il y a des contre-exemples connus de tous, et de tous les magistrats bien sûr.
Parmi les charges accablantes contre CR, il y en a une au moins : le couteau. On y revient toujours, c'est incontournable.

"Acharnement" ou pas des policiers, tortures, "douze heures" ou cinquante, "intime conviction" ou pas, enquête et instruction "bâclées" ou pas, climat de haine, durée bizarre des recherches, dates, Simca 1100 ou pas, pull-over rouge ou pas, tout ce que vous voudrez : il est rigoureusement impossible de trouver ce couteau sans les indications de CR.

La seule autre possibilité serait la machination policière avec la complicité des gendarmes de Gréasque (et encore, ça ne suffit pas).
J'ai déjà dit, et je vous le dis aussi, que je refuse tout dialogue sur cette hypothèse.

C'est une charge accablante. Ce n'est plus une "opinion".

Permettez que je reprenne la comparaison avec l'affaire Van Geloven : s'il n'avait pas dit, en plus de ses aveux, l'endroit précis (crevasse) où il avait jeté le corps des deux fillettes, à des dizaines de kilomètres d'Elne, ces corps seraient restés introuvables. C'est une preuve absolue. L'enquête et l'instruction coulent de source.

La banale réalité est moins exaltante que le noble combat pour un innocent guillotiné...

Cela dit, je suis prêt à tout échange (coutois) sur des points mal éclaircis. Vous êtes inno (je ne vous ai pas convaincu ?), je suis culpa, point-trait. On ne va pas faire le réveillon avec ça.
Je crois que les choses ont un peu changé à notre époque, elles ont évolué positivement. Il reste encore des faiblesses sur la présomption d'innocence.

Mais pendant très longtemps, les aveux ont été considérés comme la reine des preuves. L'un des derniers qui l'a payé très cher, c'est P Dils en avril 87

Vous revenez sur le couteau pour affirmer que la machination policière était impossible.
C Ranucci a "avoué" avoir utilisé un couteau automatique. Mais, chose très curieuse, non seulement, il n'a pas indiqué précisément l'endroit où il avait enterré ce couteau (alors que des aveux sont faits pour donner des détails), mais en plus, les policiers n'ont pas jugé utile d'emmener C Ranucci sur les lieux pour qu'il indique lui-même cet endroit, soi disant parce qu'il n'y avait plus assez de temps et que demander une prolongation de garde à vue était trop compliquée.

La preuve que les indications n'étaient pas suffisantes puisque les gendarmes mettront deux heures pour le trouver.
C'est quand même troublant non ?
Les recherches commencent à 17h30 le 6 juin. A ce moment précis, C Ranucci est ausculté par le docteur Vuillet. Vers 18h 18h15, C Ranucci quitte l'Evêché pour sa comparution dans le bureau de la juge.
Probablement, vers 19h, les gendarmes un peu exaspérés, rappellent l'Evêché pour demander plus de précisions sur le lieu où se trouve le couteau.
Et alors là, fait extrêmement troublant, on découvre dans un document vidéo de 2004 (Droit de savoir) que l'inspecteur Grivel, sous les ordres d'Alessandra, explique qu'ils sont allés demander à C Ranucci qu'ils avaient sous la main à l'Evêché, des précisions sur l'endroit où il avait entérré ce couteau.
Or, c'est impossible puisque C Ranucci n'est plus à l'Evêché à ce moment là. De plus, il n'y a aucun PV indiquant que C Ranucci a donné des informations précises sur le fameux endroit.
Vous voyez, en réalité, les policiers n'avaient pas besoin de C Ranucci pour donner les indications aux gendarmes puisqu'ils les connaissaient très bien eux mêmes. Et c'est bien ce qu'ils ont fait.

Si cela ne vous trouble pas, vous aurez effectivement beaucoup de mal à envisager une quelconque machination.
Moi je l'envisage sérieusement.
Pour l'instant, je tiens compte des déclarations de C Ranucci indiquant à ses propres avocats que ce couteau automatique lui appartenait bien, même si je suis un peu perplexe.
C Ranucci a écrit dans son Récapitulatif : "Il y eut aussi ce couteau. J'avais accepté de reconnaître cet homicide et il avait été commis avec cette arme, je l'ai donc acceptée comme mienne. Or, je n'ai jamais possédé, ni désiré posséder, de telles armes."

Bon voilà, je sais, vous devez certainement considéré qu'il ment. D'ailleurs, vous n'avez pas le choix si vous êtes culpabiliste.

Seulement voilà, il y a une chose troublante. Un autre inspecteur M Fratacci, sous les ordres d'Alessandra, a écrit un livre sur l'affaire "Qui a tué C Ranucci ?". Titre O Combien troublant.
Dans ce livre, il écrit que l'on a retrouvé 2 couteaux dans le coffre de la voiture de C Ranucci.
Un opinel qui figurera bien dans la liste des objets saisis. Mais alors, où est passé le 2eme couteau ? bin c'est celui qu'on retrouvera dans le tas de tourbe le 6 juin à 19h30 alors qu'il était dans le coffre de la 304 la veille.

Si cela ne vous trouble pas, vous aurez effectivement beaucoup de mal à envisager une quelconque machination.


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Message non luPosté :24 févr. 2007, 18:57 
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[...]

Les aveux n'ont jamais été, même en France, une preuve de culpabilité. Il y a des contre-exemples connus de tous, et de tous les magistrats bien sûr.
Parmi les charges accablantes contre CR, il y en a une au moins : le couteau. On y revient toujours, c'est incontournable.

"Acharnement" ou pas des policiers, tortures, "douze heures" ou cinquante, "intime conviction" ou pas, enquête et instruction "bâclées" ou pas, climat de haine, durée bizarre des recherches, dates, Simca 1100 ou pas, pull-over rouge ou pas, tout ce que vous voudrez : il est rigoureusement impossible de trouver ce couteau sans les indications de CR.
Entièrement d'accord sur les aveux. A cette réserve près peut-être que, même si aveu n'est pas preuve en France, ce principe est souvent resté très théorique. Dans la pratique, on a longtemps eu et on a sûrement encore un peu en France - et probablement ailleurs - la religion de l'aveu.

Mais enfin, dans l'affaire Ranucci, s'il n'y avait que les aveux, cela ne constituerait certainement pas pour moi une raison valable de croire à la culpabilité de CR. Surtout lorsqu'on sait que les aveux sont toujours réécrits par le greffier - sous la dictée ou non du commissaire ou du juge d'instruction - de manière à former un tout en apparence cohérent mais qui peut très bien n'avoir absolument rien à voir avec ce qu'a réellement dit le prévenu (qui, par épuisement, peut très bien s'être borné à acquiéser de la tête ou par un grognement à ce que lui martelait son interlocuteur).

La série de coïncidences qu'il faudrait admettre pour croire à l'innocence me fait déjà un peu tiquer.

Mais quand on en arrive au couteau .. Rien à faire, je suis comme vous, cela ne passe pas.
Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il faudrait vraiment admettre une machination générale parfaitement ficelée et rigoureusement hermétique entre la gendarmerie, la police, les témoins présents lors de la reconstitution, les gens qui ont analysé le couteau, et j'en oublie sûrement.

Je sais bien que tout est possible, je ne suis pas naïve et ma confiance en l'honnêteté de la police et du système judiciaire français en général serait même assez limitée.
Mais enfin, tout de même ..

Aujourd'hui, je suis dans un jour où une pitchenette suffirait à me faire basculer culpabiliste.

Mais je sais bien que demain, je recommencerai à penser au pullover rouge reconnu par Martel comme identique à celui porté par un satyre aux traits fins (description difficilement compatible avec le visage aux traits accusés de CR), au pantalon accusateur laissé 2 jours dans la voiture, au communiqué de non-reconnaissance de CR par les Aubert que j'ai entendu sur France Inter et dont nul PV n'a gardé la trace. Au cafouillage paquet-enfant des Aubert, à la disparition du pantalon, du couteau et des 2 cheveux, au prétexte du chien commun aux affaires Rambla et Mattei. A l'étrange disparition du PV de Mme Mattei, qui n'avait rien à gagner et beaucoup à perdre à prétendre avoir fait une déposition au commissariat si ce n'était pas vrai. Et plus encore à venir témoigner pour défendre un assassin d'enfant quand on sait l'ambiance qui régnait à Marseille et à Aix.

Et je recommencerai à douter.


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 00:30 
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La série de coïncidences qu'il faudrait admettre pour croire à l'innocence me fait déjà un peu tiquer.
Statistiquement, c'est faux.
Il n'y a qu'une coïncidence importante, celle de l'accident.
L'échelle des probabilités est plus défavorable à la thèse de l'accusation.
Citation :
Mais quand on en arrive au couteau .. Rien à faire, je suis comme vous, cela ne passe pas.
Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il faudrait vraiment admettre une machination générale parfaitement ficelée et rigoureusement hermétique entre la gendarmerie, la police, les témoins présents lors de la reconstitution, les gens qui ont analysé le couteau, et j'en oublie sûrement.
Absolument pas.
Il n'y a aucune nécessité d'un complot de cette ampleur.
Ca c'est la fausse idée destinée à discréditer l'idée de la magouille policière, alors qu'il suffit qu'une ou deux personnes interviennent et soient au courant.
Dans l'affaire Seznec, il n'y a probablement que Bonny qui ait agi et que Vidal qui ait été au courant.

_________________
Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 00:34 
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Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il faudrait vraiment admettre une machination générale parfaitement ficelée et rigoureusement hermétique entre la gendarmerie, la police, les témoins présents lors de la reconstitution, les gens qui ont analysé le couteau, et j'en oublie sûrement.
Je pense qu'ici, il y a confusion entre machination générale et conviction prématurée générale de culpabilité.

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Message non luPosté :25 févr. 2007, 00:38 
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Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il faudrait vraiment admettre une machination générale parfaitement ficelée et rigoureusement hermétique entre la gendarmerie, la police, les témoins présents lors de la reconstitution, les gens qui ont analysé le couteau, et j'en oublie sûrement.
Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il y a au moins deux autres possibilités :
- la complicité "passive" de Ranucci
- l'enfouissement par Ranucci du couteau qui lui appartient mais qui n'est pas l'arme du crime

_________________
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Message non luPosté :25 févr. 2007, 07:02 
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[...]
Pour que CR soit innocent malgré le couteau, il y a au moins deux autres possibilités :
- la complicité "passive" de Ranucci
- l'enfouissement par Ranucci du couteau qui lui appartient mais qui n'est pas l'arme du crime
- l'enfouissement d'un couteau qui lui est étranger et qu'il découvre à son réveil ensanglanté


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 08:35 
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et l'enfouissement du couteau qui lui appartient , qui est l'arme du crime, alors que CR ne serait pas coupable?
est ce possible?


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 08:39 
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[...]

- l'enfouissement d'un couteau qui lui est étranger et qu'il découvre à son réveil ensanglanté
Sauf que Ranucci a toujours affirmé que ce couteau lui appartenait.


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 10:36 
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[...]
Sauf que Ranucci a toujours affirmé que ce couteau lui appartenait.
C'est faux, et vous le savez bien : au procès il dit le contraire, ce n'est pas négligeable tout de même, et dans son récapitulatif il explique dans quel état d'esprit il l'avait reconnu comme sien, alors qu'il n'avait jamais possédé ni eu envie de posséder une telle arme.

Comme la justice n'a fourni aucune preuve, moi je ne sais pas... A vrai dire je ne sais même pas quels mots il a réellement prononcés lors de ses aveux, ni à quelles suggestions il a opiné...


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 10:39 
Citation :
penser au pullover rouge reconnu par Martel comme identique à celui porté par un satyre aux traits fins (description difficilement compatible avec le visage aux traits accusés de CR)
-1- Vous connaissez les réserves que j'ai faites sur le "identique", plusieurs années après, alors que les boutons dorés sont absents du PV. Le POR ne lui a même pas été présenté au procès. Disons "de la même couleur"...

-2- satyre : les témoins disculpent Ranucci. Pour moi c'est clair, ce n'est pas lui.
Citation :
au pantalon accusateur laissé 2 jours dans la voiture
J'ai mon idée là-dessus, simple évidemment.
Citation :
cafouillage paquet-enfant des Aubert
Oui pour "cafouillage", moins évident pour "des Aubert".
G.Bouladou remet ce point en perspective.
Implicitement, Gérard Bouladou pense que le gendarme qui a reçu (le 5 Juin) l'appel téléphonique de M.Aubert a cafouillé, ou a été négligent (pour le moment ce n'est qu'un délit de fuite), ou a mal rapporté oralement, le surlendemain 7 Juin, cette conversation au capitaine Gras.
Tout le reste laisse à penser, à part ce couac, qu'un enfant a toujours été évoqué. Je ne tiens évidemment aucun compte des interviews tardives de M.Aubert (prudence).

Gérard Bouladou n'a pas le talent (littéraire) de persuasion de G.Perrault, mais ça se tient.

Si cette version est la bonne, le gendarme en question a été chaudement félicité par ses supérieurs...


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 11:12 
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Citation :
[...]
Oui pour "cafouillage", moins évident pour "des Aubert".
G.Bouladou remet ce point en perspective.
Implicitement, Gérard Bouladou pense que le gendarme qui a reçu (le 5 Juin) l'appel téléphonique de M.Aubert a cafouillé, ou a été négligent (pour le moment ce n'est qu'un délit de fuite), ou a mal rapporté oralement, le surlendemain 7 Juin, cette conversation au capitaine Gras.
Tout le reste laisse à penser, à part ce couac, qu'un enfant a toujours été évoqué. Je ne tiens évidemment aucun compte des interviews tardives de M.Aubert (prudence).

Gérard Bouladou n'a pas le talent (littéraire) de persuasion de G.Perrault, mais ça se tient.

Si cette version est la bonne, le gendarme en question a été chaudement félicité par ses supérieurs...
Ce qui me gène, ce sont les contradictions dans lesquelles GBouladou s'enferme. Dans l'entretien qu'il lui accorde, M.Aubert déclare non seulement qu'il n'a jamais parlé de "paquet assez volumineux", mais encore il affirme qu'il n'a jamais téléphoné aux gendarmes. GBouladou ne lui en demande pas plus... mais en a parte se montre surpris et conclut en supposant que M.Aubert a oublié... commode, trop commode... Commel est trop commode d'imaginer qu'un gendarme prenne la liberté d'inventer ou de modifier une déclaration. GBouladou n'apporte aucune preuve de qu'il avance, mais il invite le lecteur à le croire sur parole.

En 1985 lors de son interview par M.Colombani, M.Aubert dit autre chose (assorti bien sûr du rituel "comme je l'ai toujours dit") Il affirme n'avoir jamais signé d'autre déclaration à ce sujet que celle faite à l'Evêché le 6 juin... certes, au téléphone on ne signe rien...

Le "couac" est particulièrement gênant.


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 16:14 
Citation :
[...]

Ce qui me gène, ce sont les contradictions dans lesquelles GBouladou s'enferme. Dans l'entretien qu'il lui accorde, M.Aubert déclare non seulement qu'il n'a jamais parlé de "paquet assez volumineux", mais encore il affirme qu'il n'a jamais téléphoné aux gendarmes. GBouladou ne lui en demande pas plus... mais en a parte se montre surpris et conclut en supposant que M.Aubert a oublié... commode, trop commode... Commel est trop commode d'imaginer qu'un gendarme prenne la liberté d'inventer ou de modifier une déclaration. GBouladou n'apporte aucune preuve de qu'il avance, mais il invite le lecteur à le croire sur parole.

En 1985 lors de son interview par M.Colombani, M.Aubert dit autre chose (assorti bien sûr du rituel "comme je l'ai toujours dit") Il affirme n'avoir jamais signé d'autre déclaration à ce sujet que celle faite à l'Evêché le 6 juin... certes, au téléphone on ne signe rien...

Le "couac" est particulièrement gênant.
Très gênant, je suis tout à fait d'accord. Nobody is perfect.

Je voulais suggérer, sans être sûr de rien, que rien ne prouve que la source de ce couac est M.Aubert comme on l'affirme un peu rapidement.

Il semble exclu "d'imaginer qu'un gendarme prenne la liberté d'inventer ou de modifier une déclaration".

Il est permis d'imaginer qu'il ne perçoit pas l'importance capitale de ce qu'il entend (ce n'est qu'un délit de fuite à ce moment) et que, étourderie ou négligence, une information a été déformée à un moment ou à un autre, 48 heures plus tard. Ce ne serait pas la première fois...

Ce n'est qu'une hypothèse, sans le moindre début de preuve. Elle me parait plausible. Je ne dirais pas qu'elle me satisfait entièrement, mais...

A mon avis, il est prudent de ne pas trop tenir compte des souvenirs tardifs, y compris ceux de M.Aubert. Tout le monde peut se tromper, y compris le capitaine Gras qui croit quelques années plus tard que la 304 était dans la galerie le 5 Juin. Prudence...

Je reste d'accord avec vous : ce couac est gênant. Il est un peu "monté en épingle" par certains, c'est de bonne guerre, le but étant bien sûr de semer le doute.


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 16:24 
Citation :
Répondez ou ne répondez pas, Soryu, c'est votre choix.
Du moment que le ton n'est pas injurieux (je ne parle pas de vous), aucun problème.
Citation :
Personne n'était en mesure de contester les faits au procès.
Ce n'est pas fréquent, mais tout peut se passer dans un procès d'assises. Guy Georges a craqué. Didier Gentil a disculpé Richard Roman, etc.
Un juré peut toujours poser une question aux témoins.
Citation :
- ce couteau dont il n'est pas démontré qu'il est tâché du sang de l'enfant n'est pas à coup sûr l'arme du crime. Ce n'est qu'une probabilité.
Bien entendu.
Citation :
- lorsque les recherches commencent à la fin des aveux de Ranucci, le capitaine Gras commence à plusieurs centaines de mètres de la galerie, alors que Ranucci est censé avoir indiqué précisément où il l'avait enfoui, à proximité de l'entrée de la galerie. Rien n'indique dans la procédure que Ranucci ait été consulté au delà des aveux.
Il est clair qu'il y a des cafouillages dans la transmission des informations entre l'Evéché et les gendarmes sur place, sinon l'opération aurait duré au maximum 30mn.
Un policier donne une info plus ou moins claire au gendarme qui est à l'Evéché, qui descend dans la cour où est l'Estafette, qui téléphone (qualité de la liaison ?) etc.
Ranucci peut avoir été consulté par exemple dans la voiture qui le conduit chez la juge, etc.

Ce ne sont pas les scenarios qui manquent. Vous en voulez un ?
Citation :
- Il est absolument inconcevable que ce couteau ait été enfoncé à 20 cm de profondeur d'un coup de pied ou de talon. Il faut qu'il ait été poussé...
Permettez une remarque polémique, mais calme. Lorsque G.Perrault (ou autre) bâtit un scénario de son homme au pull over-rouge, il développe une imagination formidable (vous voyez, je reste neutre). Pour le point que vous soulevez, bizarrement c'est la panne, le désert, plus rien.

Et pourtant, ce n'est quand même pas sorcier. Si le couteau est encore un peu visible (ce qui parait probable), il l'enfonce à la main (beurk), ou du bout du pied, ou avec un bout de bois, tout de suite ou plus tard. Ce n'est pas dans ses aveux ? Et alors...
Absolument inconcevable : non.
Citation :
- qu'on le veuille ou non, erreur ou pas erreur, procédure ou pas procédure, il est enregistré comme scellé au moment où commencent les recherches pour le retrouver. C'est rapide, trop rapide.
Gérard Bouladou a définitivement réfuté cette objection. Gilles Perrault ne sait pas tout sur la procédure d'enregistrement.
Détails page 126.
On peut croire Gérard Bouladou : il ne va quand même pas prendre le risque d'être démenti par tous les juristes, avocats, journalistes de France et de Navarre sur un point de procédure.
Citation :
- Si M.Pierre Grivel a vraiment entendu Ranucci préciser que ce couteau était enfoui à proximité du petit édifice en parrepins, pourquoi n'est ce pas acté dans les aveux ?
Je ne sais pas où et quand P.Grivel entend ça (pas lu son livre). Dans l'escalier, à 18h, ça vous convient ? La garde à vue est terminée. Et si il va prendre le pastis ensuite, encore du temps perdu pour le retrouver et obtenir les précisions utiles aux gendarmes sur place. J'invente, mais que faire d'autre ?


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Message non luPosté :25 févr. 2007, 17:41 
Soryu a écrit :

(Danou)
penser au pullover rouge reconnu par Martel comme identique à celui porté par un satyre aux traits fins (description difficilement compatible avec le visage aux traits accusés de CR)

-1- Vous connaissez les réserves que j'ai faites sur le "identique", plusieurs années après, alors que les boutons dorés sont absents du PV. Le POR ne lui a même pas été présenté au procès. Disons "de la même couleur"...

Le POR ne lui a pas été présenté au procès, c'est vrai, et je n'arrive pas à comprendre comment la défense a pu, sur ce point comme sur les autres, être aussi passive.
Mais dans l'émission de la RTB, Martel dit que le pull lui a été présenté à l'Evêché, le jour où il n'a pas reconnu CR au tapissage. S’agissait-il par un malencontreux hasard d’un modèle absolument identique mais appartenant à 2 personnes différentes ? Ou d’un modèle presque identique mais différant de l’autre par des détails infimes que Martel est bien excusable de ne pas avoir remarqués ? Tout est possible.

-2- satyre : les témoins disculpent Ranucci. Pour moi c'est clair, ce n'est pas lui.

C'est bien mon avis aussi.

(« Danou » a écrit:
au pantalon accusateur laissé 2 jours dans la voiture)

J'ai mon idée là-dessus, simple évidemment.

Elle m'intéresse au plus haut point, car aucune des explications entendues jusqu'à présent ne m'a parue satisfaisante.

Oui pour "cafouillage", moins évident pour "des Aubert".
G.Bouladou remet ce point en perspective.
Implicitement, Gérard Bouladou pense que le gendarme qui a reçu (le 5 Juin) l'appel téléphonique de M.Aubert a cafouillé, ou a été négligent (pour le moment ce n'est qu'un délit de fuite), ou a mal rapporté oralement, le surlendemain 7 Juin, cette conversation au capitaine Gras.
Tout le reste laisse à penser, à part ce couac, qu'un enfant a toujours été évoqué. Je ne tiens évidemment aucun compte des interviews tardives de M.Aubert (prudence).


Ce qui me semble le plus probable, c'est qu'Aubert (les Aubert ?) a / ont vu un homme gravir le talus après avoir tiré de la voiture quelque chose qui, vu la rapidité de la scène, a pu lui ?/leur ? paraître dans un premier temps être un paquet. Je pourrais assez bien m'imaginer qu'une fois M. Aubert remonté en voiture, M. et Mme Aubert aient comparé leurs impressions ("Qu'est-ce que c'était que ce paquet ?" "Je ne sais pas, mais j'ai plutôt eu l'impression que c'était un enfant" "Mais non .... remarque, maintenant que tu me le dis, finalement, peut-être, je ne sais pas, c'est allé tellement vite" "C'est peut-être moi qui me fais des idées, c'est vrai que c'est allé si vite ...").
Ils font leur déposition (ne me demandez pas où ni quand ni de quelle manière - directement ou par téléphone - car tout ce que j’ai lu là-dessus n’est pas très clair) et tombent sur un gendarme qui n'a pas encore eu connaissance de l'enlèvement et dresse un PV d'accident de la route suivi de délit de fuite. N'étant sûr de rien et considérant ce détail comme sans importance dans ce contexte d’accident, Aubert parle d'un paquet.
Bien entendu, dès que les Aubert / Martinez / le gendarme ont connaissance de l'enlèvement de la petite Marie-Dolorès RAMBLA, il est bien évident que ce banal incident prend pour eux une tout autre signification et c'est à partir de là qu'on peut tout imaginer. Auto-persuation ? Mémoire évolutive ? Peur d'être accusés de non-assistance à personne en danger ? Pression de / arrangement avec Alessandra ?
Je n'en sais rien mais, si les choses se sont, dans un premier temps passées comme je l'imagine plus haut, il est alors absolument certain que les Aubert ont menti plus tard, lors de leur confrontation avec CR dans le bureau d'Alessandra, où le paquet devient une enfant vêtue de blanc, avec une voix fluette mais pas du tout apeurée, et que Mme Aubert entend distinctement prononcer la phrase "Qu'est-ce qu'on fait ?" (phrase qui subira plus tard bien des métamorphoses, que l'on peut probablement mettre au compte de la presse). Car enfin, si les Aubert avaient pu voir et entendre tout cela, ils n’auraient à aucun moment parlé de paquet, ils auraient tout de suite parlé d’un enfant.

Et je suis formelle : j'ai bel et bien entendu à la radio l'annonce de la non-reconnaissance du suspect par le couple témoin. Et le soir, sans explication, poisson d'avril, si si, c'était bien lui. Je ne peux pas ne pas me poser de question sur ce qui s'est passé entre les deux.

Gérard Bouladou n'a pas le talent (littéraire) de persuasion de G.Perrault, mais ça se tient.

Je ne trouve pas que ses explications sur le cafouillage Aubert se tiennent tant que cela, justement ...

Si cette version est la bonne, le gendarme en question a été chaudement félicité par ses supérieurs...

Dans tous les cas de figure, il a de toute manière dû passer un mauvais quart d'heure.

_________________
Je hais vos idées, mais je me ferais tuer pour que vous puissiez les exprimer. Voltaire


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Message non luPosté :26 févr. 2007, 20:15 
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* il y a un jerrican gris que l'on voit dans le coffre de la voiture qui doit compte tenu de ce que je peux en déduire de la photo, aux alentours de 15 à 20 litres de liquide
* et il y a une nourrice (grand jerrican) blanc dont parle M Guazzone et qu'évoque G Bouladou dans ses livres. Et d'après ce qui en est dit, on peut supposer que celui-ci (le blanc) devait contenir au minimum une trentaine de litres, peut-être plus.
Toujours à propos de ce jerrican blanc (nourrice blanche translucide),

quelqu'un pourrait-il me dire si l'essence a une teinte légèrement accentuée (reflet coloré) qui lui donnerait sur un certain volume une couleur différente de l'eau.

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