Citation :
Cela on n'en sait rien. Au contraire Martinez indique que CR s'est glissé entre sa R16 et le camion qui le suivait. Tout laisse à penser que le camion ne s'est pas arrêté et que les Aubert qui suivaient le camion, s'arrêtent 10 ou 20 secondes après l'accident, au moment où Martinez sort de sa voiture : il m'apparaît donc possible que CR, juste avant de disparaître dans le premier virage, se retournant logiquement (enfant ou non à bord) pour voir ce qu'il en était, ai vu Martinez + Aubert.
Tout laisse à penser…. Tout laisse à penser…….., sincèrement Jean-Jacques, j’aimerai bien avoir une seule bonne raison qui pourrait confirmer que le camion ne s’est pas du tout arrêté.
Dans le récit qu’il fait à Gérard Bouladou de l’accident, on peut noter :
Citation :
Je pile avec la R16. Je m'envoie sur le milieu.
puis
Citation :
Il fait un tête-à-queue, il se retrouve dans le sens contraire où il arrivait, derrière moi, parce que ma voiture avait continué à avancer un petit peu.
Et enfin
Citation :
Donc, Aubert s'en va. J'avais les glandes. J'essaye de téléphoner à la cabine téléphonique parce que ma voiture était bloquée au milieu.
Avec tout cela, nous pouvons nous faire une idée de ce qui c’est passé après le choc notamment en ce qui concerne la position de la R16 de Martinez.
La voiture a continué à avancer avant de s’immobiliser (distance de freinage oblige et peu énergie dépensée dans le choc) au milieu de la route, parce que c’est là que Martinez « s’est envoyé »
Rien à voir avec ce qu’à écrit Gérard Bouladou :
Citation :
La Renault 16 de monsieur Martinez reste immobilisée en plein carrefour, la carrosserie enfoncée
Donc, la R16 de Martinez est immobilisée au milieu de la route au-delà du croisement (40 à 50 mètres dans le meilleur des cas). Comme à cet endroit, et vous le savez bien, on est à l’entrée d’une courbe sur la gauche, donc sans visibilité, le camion a du « prendre son temps » pour contourner l’obstacle (la R16) en toutes sécurités.
Immédiatement après le choc, Martinez descend de sa voiture.
Le temps d’ouvrir la portière et de dégrafer la ceinture dit-il aux policiers et c’est à ce moment là, qu’il s’intéresse aux numéros de la 304. Donc Martinez est déjà descendu de sa voiture quand (
10 à 20 secondes après si vous voulez) il voit le camion arriver.
La R15 des Aubert, il ne la voit pas, elle est derrière le camion. La 304 est déjà repartie et en moins de 15 secondes elle a disparue au premier virage.
Je ne connais pas beaucoup de gens qui en conduisant, tourne la tête pour voir ce qui se passe derrière eux. Alors pourquoi cela serait-il
logique dans le cas de Ranucci.
Dernière chose, il me semble que lors de la reconstitution, les Aubert n’ont « joué » aucun rôle, sur le lieu de l’accident. Melle Di Marino avait probablement du considéré qu’ils n’avaient rien pu voir, parce qu’ils étaient mal placés ou arrivés après.
Mais votre question initiale c’était de savoir s’il était possible de donner du crédit à la déposition de Martinez devant Melle la Juge.
Quand il arrive dans le croisement, Martinez n’a aucune visibilité sur la route de Marseille. Il ne voit la 304 qu’au moment où elle s’engage. Il ne peut donc pas dire que Ranucci conduisait à très vive allure. D’autant que la chose s’avère impossible à cause du mur d’en face que Martinez n’a pas oublié puisqu’il l’évoque dans cette même déposition.
Comme je l’ai déjà dit, devant la Juge, Martinez parle plus de ce qu’il a
ressenti que de ce qu’il a
vu.