[quote="Marc D."][/quote]
J'ai depuis toujours la même analyse concernant la déposition des Martinez: il me semble bien délicat, alors qu'on doit tout faire pour essayer d'éviter une voiture qui n'a pas marqué un stop, qu'on ait aussi le temps de regarder le conducteur de la voiture adverse.
Après le choc, quelques secondes ont suffi pour que Ranucci prenne la fuite, en disant à la fillette de se baisser.
Concernant les témoignages, je suis aussi très dubitatif sur la valeur de celle d'un enfant de 6 ans (âge de Jean Rambla) dans un sens ou dans un autre ( reconnaissance ou non d'un individu parmi d'autres). Je serai également très prudent sur le témoignage d'un adulte qui est conscient, lui, des conséquences ( pour le mis en cause) de ce qu'il va dire. On a plutôt tendance, face à des policiers ou des juges, à jouer la prudence en préférant dire qu'on ne reconnaît pas formellement la personne ( même si on n'a aucun doute à ce sujet). Personnellement, je suis bien incapable de décrire (physique et vêtements) un inconnu que je viens de croiser dans la rue. M. Spinelli était à 40 m (c'est loin, 40 m) de l'homme et de la voiture qu'il voyait, selon ses dires de 3/4 arrfière. Une 304 et une simca 1100, peuvent, dans ces conditions, être confondues, même si on est garagiste, d'autant que la scène décrite par lui, n'a duré que peu de temps (quelques secondes). Il ne faut donc pas attacher d'importance à son témoignage.
Le seul vrai témoin qui a approché Ranucci, qui lui a parlé relativement longuement, c'est M. Rahou ( M. Guazzone est décédé) après l'épisode de la champignonnière.
Les Aubert l'ont aperçu lorsqu'il tirait la petite par la main pour l'aider à gravir le talus. Ils ont entendu sa voix (quelques mots rapides, (sans doute) mais il était déjà trop tard, le drame étant consommé (c'est mon avis). Leur témoignage, variable, est certes sujet à caution, mais ils ont réellement vu Ranucci et Marie-Dolorès. Dans un autre post, j'envisageais que, sans doute conscients de ne pas avoir su empêcher la commission d'un crime d'enfant, s'en sentant coupables et de peur qu'on les accuse de non-assistance à personne en danger, ils avaient fait des déclarations différentes, parlant d'abord d'un "paquet", puis d'un enfant. Donc, exit les témoignages.
En revanche, il faudra m'expliquer par quelles coincidences ou hasard dramatique, on retrouvera le corps de la petite, à 20 m de la voiture accidentée de Ranucci et pourquoi celui-ci indiquera l'endroit où il a enfoui le couteau. Je n'attache aucune importance au fait que les policiers aient mis beaucoup de temps à le retrouver car lorsqu'ils le cherchaient, Ranucci n'était pas présent pour leur dire qu'ils étaient ou non au bon endroit, puisqu'ils se trouvait alors encore dans les locaux de la police, à Marseille. Je terminerai en disant que l'histoire abracadabrante imaginée par G Perrault ne me convainc aucunement: trop d'invraisemblables coincidences!
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