Citation :
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Là non, je ne suis plus d'accord. La probabilté de la culpabilité n'est pas mesurable de la même manière que celle de la l'innocence. Malgré qu'e cette dernière puisse paraitre la soustraction de 1 - la probabilité de culpabilité. Toutes les conditions de doute vont du même côté, celui de l'innocence, puisque, comme vous le dites vous-même, elles conforment l'intime conviction que l'on va demander aux jurés.
Mais aux jurés seulement. L'intuition policière, basée sur le même principe, elle est plus libre, à condition qu'elle ne se laisse pas aveugler et torde les faits pour les aligner avec cette intuition.
C'est ce dont je vous parlais au tout début, l'effet pervers qui connecte l'intuition policière avec l'intime conviction des jurés en passant par celle de l'instructeur.
L'intuition policière ne doit servir qu'à trouver des preuves, pas plus. Sinon c'est la mouise complète pour les malchanceux et les naïfs.
Vous voyer bien que je reste prudent en disant que cela rend improbable l'innocence de Ranucci. Je ne vais pas jusqu'à dire "rend sa culpabilité probable" (ce que m'autoriserait les règles de probabilité,) ne serai ce que pour respecter le doute, qui subsistera toujours, aussi minime soit-il.
Mais comme jacques deVillejuif l'a ressenti lui aussi, lorsque cette coïncidence énorme, sciencefictionnesque m'est apparue, l'envie que j'avais par le talent du récit de Gilles Perrault et l'empathie qu'il suscite , que Ranucci soit innocent, s'est effondrée, bien malgré moi oserai-je dire.
Et j'ai beau le retourner dans tous les sens c'est incontournable. Pour le caser dans le scénario il vaut mieux introduire des extraterrestres farceurs