Citation :
La police judiciaire est un instrument au service de l'instruction. La Juge n'a pas à avoir de doute sur la fiabilité de l'instrument, à priori.
C'est très grave ce que vous dites: ça veut dire que la juge doit accorder une confiance aveugle envers la police judiciaire et qu'elle n'a pas à vérifier si le travail est bien fait?
J'espère pour vous que vous n'êtes pas chef d'entreprise, car sinon, avec de telles méthodes de management, vous risquez vite de vous trouver en faillite!!!
Je vous rappelle que la juge d'instruction est responsable de l'enquête. C'est à dire qu'il en va de sa responsabilité. Je vous rappelle le rôle d'un juge d'instruction:
Citation :
Le juge d'instruction est un magistrat chargé de diligenter des enquêtes judiciaires. Il ne peut se saisir d'office et ne peut effectuer d'enquête que dans la stricte limite de sa saisine, cette limite étant fixée par le Procureur de la République, même si les poursuites interviennent à la demande de la victime.
Il peut utiliser des officiers de police judiciaire pour effectuer des actes d'enquête en leur délivrant des commissions rogatoires. Il effectue son enquête à charge et à décharge en concertation avec le Procureur de la République et des services de police, médico-légal ou d'expertise judiciaire, et apprécie les demandes d'actes des avocats de la défense ou de la partie civile. Si son enquête aboutit à des charges suffisantes sur certains chefs de poursuites, il rend une ordonnance de renvoi devant les juridictions pénales. Sinon, il rend une ordonnance de non-lieu.
Elle avait donc tout le dossier en main et donc tout le loisir d'observer de fond en comble le travail des enquêteurs.
Citation :
Autre chose est que, si ces doutes se présentent et sont avérés, elle soit dans l'obligation d'en avertir la hiérarchie.
Pour qu'ils soient avérés, encore faudrait-il tout vérifier, en demandant à Aubert par exemple ce qu'il a voulu dire par "paquet volumineux", ou en interrogeant les gendarmes pour savoir comment s'est passée l'audition de Martinez. Ou encore convoquer Spinelli, faire la reconstitution de l'enlèvement...
Citation :
Il n'existe pas de concept assimilable à "l'obéissance due". Aucun OPJ ne peut alléguer avoir été requis par un juge pour commettre un délit.
Je veux bien qu'on me dise que l'OPJ a bâclé l'enquête en la mettant à charge... Mais il était alors du devoir de la juge, qui utilise les OPJ, donc qui les commande, de rendre des comptes.
C'est le principe même du management: elle dirige l'enquête, donc elle est responsable des erreurs de l'enquête.
Citation :
Chacun sa faute. Dans le sens inverse, c'est la même chose. Si un juge prend connaissance d'un délit commis par un OPJ et ne le signale pas, ce juge portera sa propre faute, ce qui ne déchargera pas l'OPJ de la sienne.
Pour finir si un OPJ présente une pièce truquée à un juge et celui-ci l'admet dans le dossier sans savoir du délit, il ne décharge pas de sa faute à l'OPJ. Il ne peut même pas être qualifié de négligeant. L'OPJ se charge alors d'une deuxième faute, avoir menti au juge.
Je n'ai pas dit que l'OPJ n'est en rien responsable. Elle a également une part de responsabilité dans la mesure où elle a bâclé l'enquête. Mais comme les OPJ ont été utilisés par la juge pour faire l'enquête, c'est Di Marino qui est responsable.