Citation :
Enfin vous voulez me prouver qu'un petit garçon de la banlieue Nord de Marseille n'a jamais entendu parler pointu, c'est ça?
Non. Ce que je vous dis, c'est que tout le monde parle avec l'accent provençal, y compris le petit Jean. Et qu'il ne se rend pas forcément compte de la différence d'accents, puisqu'il le prononce lui-même par imitation inconsciente.
Citation :
Soit il est espagnol mais s'adresse aux enfants en français, soit il est n'importe quoi et s'adresse en espagnol, etc, etc...
Il y a peu de chance qu'un Français de souche en France s'adresse dans la rue à des gamins qu'il ne connaît pas dans une langue étrangère. Si le ravisseur leur avait parlé en espagnol, les policiers auraient tout de suite su où aller enquêter: parmi les connaissances des Rambla au sein de la communauté espagnole. C'est une piste primordiale. Le ravisseur parlait français, comme les gens d'ici.
Citation :
Le fait est que c'est la première chose qui intéresse les enquêteurs et s'il ne nous est parvenu qu'un "comme les gens d'ici", c'est que ça veut dire ce que ça veut dire et non ce que l'on veut, 30 ans après, vouloir lui faire dire.
Il ne faut pas inverser les rôles. Pour l'enfant comme pour l'enquêteur qui lui posait la question, parler "comme les gens d'ici" voulait surement dire parler français. C'est Gilles Perrault qui a inventé toute cette histoire d'accent provençal.
Citation :
Il était clair que "ici", c'est Marseille et non le cercle restreint d'immigrés espagnols. Donc parler comme les gens d'ici c'est parler comme les marseillais.
Ici c'est Marseille, et Marseille c'est la France. Je ne comprends pas votre logique: pour vous,
- parler comme là-bas = parler espagnol (donc caractéristique linguistique)
- parler comme ici = parler avec l'accent provençal (donc caractéristique d'accent régional)
Pourquoi ne pas dire carrément que le ravisseur parlait provençal, pendant qu'on y est? Ce serait encore mieux! Après tout, ce n'était pas si rare à l'époque.
Citation :
Toute cette polémique vient du fait que Perrault l'a soulevé, et comme G. Bouladou ne peut supporter qu'une seule idée du conteur reste debout, il y va de son expertise lingüistique. Et vous la reprenez mot pour mot.
Premièrement je ne suis pas Gérard Bouladou et je n'ai besoin de personne pour me faire une opinion. Deuxièmement, au lieu d'affirmer des choses sur quelqu'un, je pense qu'il serait bien de vous adresser d'abord à lui pour lui dire ce qu'il en pense.