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Message non luPosté :15 avr. 2005, 00:35 
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Je ne veux pas minimiser le fait que Ranucci ment, parce qu'il ment effectivement, et tout ne provient pas d'une amnésie. Certaines amnésies sont réelles de sa part : il ne s'est pas souvenu de l'accident avec le chien. Or celui-ci a bien eu lieu, et permet de conclure que Ranucci n'a pas dormi à Salernes, mais qu'il a bien fait la tournée des bars du quartier de l'Opéra.

Que fait-il sur cette route précisément ?Lui-même ne donne jamais d'explication, sauf celle qui voudrait qu'il soit en "promenade" avec la gamine. Quand on tente de lui faire parler de la journée du 2 ou de la matinée du 3, il est très évasif dit Maître Le Forsonney.

On a la réponse longtemps après : il est très vraisemblablement allé voir son père à Allauch. Des témoins l'ont vu.

Un détail vient renforcer cette affaire : quand Jean ranucci est interrogé, il affirme ne pas connaître le visage de son fils. C'est évidemment faux puisque ledit visage a fait la une de tous les journaux de la région et que le père a dû aussitôt vouloir en prendre connaissance. Tout le monde a pu voir a quoi ressemblait le visage de Christian Ranucci. Tout le monde sauf une personne : son père.

Son père ment. Donc il faut essayer d'en comprendre les raisons. Et l'on se dit que le père ment parce que la rencontre s'est fort mal passée.

Le père voit arriver impromptu son fils qu'il n'a pas vu depuis 17ans. Son fils ne lui a pas donné de nouvelles, le père peut juger qu'il a été privé de sa présence et le lui reprocher : c'est ta mère la responsable. Mais c'est la seule chose que Ranucci ne peut pas entendre. Le fils peut reprocher au père d'avoir agressé sa mère. Et en plus ledit fils n'a pas dormi de la nuit et il arrive complètement pêté.

Cela ne pouvait donc pas bien se passer.


Le problème, c'est que l'enquête et l'instruction n'intègrent pas cet évènement qui change la donne qu'on le veuille ou non. Parce que Ranucci a une raison d'être sur cette route précisément à midi. On peut dire qu'il vient d'Allauch et qu'il revient sur Nice par Saint-Maximin.
S'il n'y avait que ces mensonges, il les aurait rectifiés tôt ou tard, si cela avait pu l'innocenter. Le seul problème, c'est que cela n'a rien à voir : il peut aller voir son père, ça se passe mal, revenir en furie sur Marseille, enlever un gosse comme son père menacait de la faire sur lui, ensuite la lacérer comme ce même père avait fait sur sa mère, scène à laquelle il avait assisté.
Donc ça n'a rien à voir : topologiquement mais dans sa tête, c'est autre chose.
Apparemment, CR n'a jamais voulu rentrer dans les détails et les explications, et il a eu tort.
Comme un enfant, il a préféré s'en tenir à ses mensonges, protégé par Maman l'absolutrice, et tout miser sur une imaginaire évaporation de la situation; c est à dire croire au père Noêl.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 00:45 
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Vous êtes décidément allergique à toute psychologie, étrange...,vous vous en tenez à ce qui n'est même pas un bas comportementalisme.
J'ai déjà précisé sur les raptus : oui, criminel, de type épileptique : perte de contrôle et destruction à tout va. Pas vraiment de l'anxiété...
Quant à sa prétendue virginité originelle, quand on voit la difficulté qu'ont ses affaires à sortir (honte, menaces sur les enfants), quand on connait le soin qu'ont ces gens à soigner leur apparence sociale de respectabilité, quand on sait que si témoin il pouvait y avoir, c'était la mère de l'accusé (et encore, car il craignait son jugement, et non pas elle, comme vous réfutez par ailleurs), alors il ne reste pas grand chose.

Vous cherchez des antécédants? il a 20 ans, c est un gros avantage pour ne pas en avoir de visibles...
Je ne sais pas qui est allergique à quoi dans cette affaire. Les policiers eux sont allergiques aux vérifications semble-t-il.

Ce n'est pas du travail. Pourquoi utiliser le mot de virginité à propos de Christian Ranucci, cela ne lui va pas du tout. C'est ce qu'on a essayé de prétendre en disant qu'il ne quittait pas les jupons de sa mère.

Mais cela ne correspond pas à la réalité de son parcours. Durant son service militaire, à moins de considérer que le colonel lui servait de mère de remplacement, on ne voit pas bien comment il n'aurait pas quitté les jupons de sa mère. Et il s'avère que sa mère lui confiait des responsabilités. Donc virginité, le mot ne me semble pas convenir du tout. Gérard Bouladou essaie bien de remettre en cause le fait qu'il avait une sexualité normale, qu'il avait des copines et autres en emettant des doutes sur l'une d'elle. Comme il sera maintenant difficile de savoir ce qui se passait dans son lit... Sur ce plan, son enquête à lui tourne court et il se contente de paraphraser le livre de Perrault, ce qui est normal trente ans après. Refaire une enquête de personnalité semble pour le moins délicat.

Dans le dossier d'instruction, il me semble qu'il y a d'autres témoins que sa mère, donc réduire tout à sa mère ne me semble pas juste.

Et toujours on joue sur les deux tableaux : coup de folie, oui mais alors le système pédophile ne le concerne pas vraiment, ou préméditation sexuelle, et alors elle devrait apparaître d'une façon ou d'une autre. Or il n'y a rien dans ce dossier là-dessus.

Vous nous dites, c'est à cause de son âge, il n'a pas eu lle temps de sévir. C'est ce qui m'inquiète, dans le cas des pédophiles, cela commence à l'adolescence, et les signes, pour qui fait attention, on les voit.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 00:55 
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Je ne sais pas qui est allergique à quoi dans cette affaire. Les policiers eux sont allergiques aux vérifications semble-t-il.

Ce n'est pas du travail. Pourquoi utiliser le mot de virginité à propos de Christian Ranucci, cela ne lui va pas du tout. C'est ce qu'on a essayé de prétendre en disant qu'il ne quittait pas les jupons de sa mère.

Mais cela ne correspond pas à la réalité de son parcours. Durant son service militaire, à moins de considérer que le colonel lui servait de mère de remplacement, on ne voit pas bien comment il n'aurait pas quitté les jupons de sa mère. Et il s'avère que sa mère lui confiait des responsabilités. Donc virginité, le mot ne me semble pas convenir du tout. Gérard Bouladou essaie bien de remettre en cause le fait qu'il avait une sexualité normale, qu'il avait des copines et autres en emettant des doutes sur l'une d'elle. Comme il sera maintenant difficile de savoir ce qui se passait dans son lit... Sur ce plan, son enquête à lui tourne court et il se contente de paraphraser le livre de Perrault, ce qui est normal trente ans après. Refaire une enquête de personnalité semble pour le moins délicat.

Dans le dossier d'instruction, il me semble qu'il y a d'autres témoins que sa mère, donc réduire tout à sa mère ne me semble pas juste.

Et toujours on joue sur les deux tableaux : coup de folie, oui mais alors le système pédophile ne le concerne pas vraiment, ou préméditation sexuelle, et alors elle devrait apparaître d'une façon ou d'une autre. Or il n'y a rien dans ce dossier là-dessus.

Vous nous dites, c'est à cause de son âge, il n'a pas eu lle temps de sévir. C'est ce qui m'inquiète, dans le cas des pédophiles, cela commence à l'adolescence, et les signes, pour qui fait attention, on les voit.
Pas forcément à l'adolescence, et ce n'est pas une maladie avec des boutons visibles. Surtout, ça ne s'avoue surement pas facilement, et encore moins à la seule personne qui vous reste depuis l'enfance, et qui compte sur vous pour vous en sortir malgré tout... et qui pour en faire un homme, lui confie des responsabilités de temps à autre.
Sa mère n'était pas psy à ce que je sache ! combien de parents sont surpris par l'homosexualité de leurs enfants qu'ils n'auraient jamais soupçonnée, justement parce que c'étaient leurs enfants !
Bouladou a une approche expérimentale, s'en tient aux faits. Il sera un jour temps d'expliquer le pourquoi du geste, qui en l'occurence, semble un raptus existentiel.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 00:58 
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S'il n'y avait que ces mensonges, il les aurait rectifiés tôt ou tard, si cela avait pu l'innocenter. Le seul problème, c'est que cela n'a rien à voir : il peut aller voir son père, ça se passe mal, revenir en furie sur Marseille, enlever un gosse comme son père menacait de le faire sur lui, ensuite la lacérer comme ce même père avait fait sur sa mère, scène à laquelle il avait assisté.
Donc ça n'a rien à voir : topologiquement mais dans sa tête, c'est autre chose.
Apparemment, CR n'a jamais voulu rentrer dans les détails et les explications, et il a eu tort.
Comme un enfant, il a préféré s'en tenir à ses mensonges, protégé par Maman l'absolutrice, et tout miser sur une imaginaire évaporation de la situation; c est à dire croire au père Noêl.
Combien de fois la juge l'a reçu ? 5 fois, plus une reconstitution sommaire et peu rigoureuse.

La première pour recopier les aveux alors qu'il n'a pas dormi depuis 30 heures.
La seconde pour lui montrer le couteau et esquisser un vague parcours.
La troisième pour le confronter à Aubert, Martinez, Guazzone et Rahou
La quatrième pour le confronter à Pappalardo et Spineck, recrutés par délation, sur petite annonce (tiens il faudrait les rencontrer ceux là, ils font quelle tête d'avoir un mort sur la conscience)
La cinquième pour récapituler et ne surtout pas approfondir.
La sixième, c'est le juge Michel qui lui annonce qu'il est là pour clore le dossier et qu'il ne fera rien ni ne l'écoutera.

Quand peut-il parler ? Rectifier ? Se justifier ? A nul moment.

Donc il y a une certaine impudence à lui reprocher ce qu'on lui a refusé.

Le problème du scénario que vous proposez, c'est que c'est aussi délirant que les aveux : revenir en furie sur Marseille ? Mais ce n'est pas ce que décrivent les témoins qui voient un homme calme et souriant, qui demande tranquillement qu'on cherche son chien noir.

Quant à l'autre hypothèse qu'il aurait reproduit l'attitude de son père, c'est vous qui la faite, elle ne figure pas de cette façon dans la procédure, personne n'a osé ce parallèle, qui a mon avis est tout de même un peu présomptueux. Cela suppose que Ranucci était dans un mal-être très puissant, qu'il allait mal. Tout le contraire de ce que les gens rapportent de lui, tout le contraire d'un jeune homme qui va retrouver une femme plus âgée dans la cité et qui vient de trouver un boulot et qui s'entend avec sa mère.

On eut émettre tous les scénario que l'on veut, mais après il faut qu'il coïncide un tant soit peu avec les éléments en notre possession.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:06 
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Pas forcément à l'adolescence, et ce n'est pas une maladie avec des boutons visibles. Surtout, ça ne s'avoue surement pas facilement, et encore moins à la seule personne qui vous reste depuis l'enfance, et qui compte sur vous pour vous en sortir malgré tout... et qui pour en faire un homme, lui confie des responsabilités de temps à autre.
Sa mère n'était pas psy à ce que je sache ! combien de parents sont surpris par l'homosexualité de leurs enfants qu'ils n'auraient jamais soupçonnée, justement parce que c'étaient leurs enfants !
Bouladou a une approche expérimentale, s'en tient aux faits. Il sera un jour temps d'expliquer le pourquoi du geste, qui en l'occurence, semble un raptus existentiel.

Ben si, la pédophilie s'exprime toujours assez vite, pas avant la puberté, oui c'est sûr, mais après, un certain nombre de choses s'enclenchent.

On ne s'appuie pourtant pas sur les déclarations de sa mère pour conclure que je sache, il y en a d'autres. C'est bizarre vous voulez nous dire en quelque sorte qu'il est devenu brusquement pédophile entre Nice et Marseille, c'est peut-être le péage de l'autoroute qui lui a fait cet effet, il a vu dans la guérite une image du phallus...

Bouladou une approche expérimentale ? S'en tient aux faits ? Vous voulez rire sans doute. Il s'en tient à l'idéologie policière : il est interdit de remettre en cause une enquête, il est interdit de supposer que les flics peuvent se tromper.
Les faits ? hum hum. S'il s'en tenait aux faits, il n'aurait surtout pas recopié l'interview de Christian Chardon sans noter les contradictions qu'elle contient : on ne peut pas être à la fois à Marseille et à La Pomme au même moment.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:13 
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Le problème du scénario que vous proposez, c'est que c'est aussi délirant que les aveux : revenir en furie sur Marseille ? Mais ce n'est pas ce que décrivent les témoins qui voient un homme calme et souriant, qui demande tranquillement qu'on cherche son chien noir.

Quant à l'autre hypothèse qu'il aurait reproduit l'attitude de son père, c'est vous qui la faite, elle ne figure pas de cette façon dans la procédure, personne n'a osé ce parallèle, qui a mon avis est tout de même un peu présomptueux. Cela suppose que Ranucci était dans un mal-être très puissant, qu'il allait mal. Tout le contraire de ce que les gens rapportent de lui, tout le contraire d'un jeune homme qui va retrouver une femme plus âgée dans la cité et qui vient de trouver un boulot et qui s'entend avec sa mère.

On eut émettre tous les scénario que l'on veut, mais après il faut qu'il coïncide un tant soit peu avec les éléments en notre possession.
Quand je dis furie, c'est très intérieur comme sentiment, et cela peut ne pas se voir. Surtout à 40 m, déjà qu'on a du mal à identifier la voiture... alors un malaise profond intérieur qui date de toujours...
Pour la scène de l'enlèvement, c'est une scène réussie : chien + sourire, ça marche, les voilà partis. Mais je ne pense pas qu'un garagiste ait lu dans les yeux de Ranucci un truc pareil à cette distance.

En ce qui concerne la reproduction, cela saute aux yeux, mais ce n'est pas le problème immédiat de la police, ni même de la justice, sinon tous les pauvres voleurs seraient amnistiés. Et en plus, en 74, on fait pas trop dans le social à ce niveau-là, et pour ce genre de choses...

Pourtant, si je dois faire mien le dernier mot de Ranucci (mythique ou non), je le prend comme tel : non pas l'innocenter, mais réhabiliter son histoire.

Et dans cette perspective, mais pas seulement, l'insuffisance judiciaire est effectivement flagrante.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:21 
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En ce qui concerne la reproduction, cela saute aux yeux, mais ce n'est pas le problème immédiat de la police, ni même de la justice, sinon tous les pauvres voleurs seraient amnistiés. Et en plus, en 74, on fait pas trop dans le social à ce niveau-là, et pour ce genre de choses...

Pourtant, si je dois faire mien le dernier mot de Ranucci (mythique ou non), je le prend comme tel : non pas l'innocenter, mais réhabiliter son histoire.

Et dans cette perspective, mais pas seulement, l'insuffisance judiciaire est effectivement flagrante.
Vous confondez comprendre et juger. C'est une forme d'idéologie qui veut qu'on s'interdise de comprendre pour prétendre mieux juger. Ce qui est stupide. On juge mieux, même sévèrement, quand on comprend.

La reproduction que vous voulez plaquer n'est pas du tout opérante. Elle est extrêmement naïve je suis désolé. Il reverrait son père à qui il reproche sans doute d'avoir agressé sa mère et il ferait soudain comme lui... Il faudra m'expliquer le mécanisme parce que je ne vois pas.

La reproduction suppose un paradoxe en fait, et là, il n'existe pas, il ne connaît pas son père. Comment reproduirait-il ce qu'il ne connaît pas ?

Le réhabiliter, c'est l'innocenter, c'est attribuer enfin à un autre, un homme qui portait un pull rouge, ce qui n'appartient sans doute pas à Ranucci.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:24 
Citation :
Ben si, la pédophilie s'exprime toujours assez vite, pas avant la puberté, oui c'est sûr, mais après, un certain nombre de choses s'enclenchent.

On ne s'appuie pourtant pas sur les déclarations de sa mère pour conclure que je sache, il y en a d'autres. C'est bizarre vous voulez nous dire en quelque sorte qu'il est devenu brusquement pédophile entre Nice et Marseille, c'est peut-être le péage de l'autoroute qui lui a fait cet effet, il a vu dans la guérite une image du phallus...

Bouladou une approche expérimentale ? S'en tient aux faits ? Vous voulez rire sans doute. Il s'en tient à l'idéologie policière : il est interdit de remettre en cause une enquête, il est interdit de supposer que les flics peuvent se tromper.
Les faits ? hum hum. S'il s'en tenait aux faits, il n'aurait surtout pas recopié l'interview de Christian Chardon sans noter les contradictions qu'elle contient : on ne peut pas être à la fois à Marseille et à La Pomme au même moment.
une approche pragmatique dirons-nous. Mais ça a du bon, ça pose les bases. Et c est aussi bien que les scenarios imaginaires :wink:

pour la pedophilie, oui "un certain nombre de choses s'enclenchent" mais qui dit que ça ira jusqu'au bout, sinon un évènement qui précipite les choses, tout comme l'accident a tres vraissemblablement précipité le meurtre. Tout comme les échecs "sentimentaux" peuvent révéler une homosexualité (ça c'est connu), ça doit ressembler chez les pédophiles et qui dit que CR vivait cette relation avec une femme plus agée comme un succès ? généralement, on choisit plus jeune... donc déjà ça sort du cadre du succès normal.

Pour les autres déclarations, il est bien connu qu'il faut que ça arrive pour qu'on s'en aperçoive. En fait, il en faut vraiment beaucoup, en gravité du problème mais aussi en nombre, comme le démontre le grand nombre de victimes attribué à une seule personne dans la plupart des cas : comment était-ce possible que personne n'ait rien dit? ben voilà, comme ça.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:32 
Citation :
Vous confondez comprendre et juger. C'est une forme d'idéologie qui veut qu'on s'interdise de comprendre pour prétendre mieux juger. Ce qui est stupide. On juge mieux, même sévèrement, quand on comprend.

La reproduction que vous voulez plaquer n'est pas du tout opérante. Elle est extrêmement naïve je suis désolé. Il reverrait son père à qui il reproche sans doute d'avoir agressé sa mère et il ferait soudain comme lui... Il faudra m'expliquer le mécanisme parce que je ne vois pas.

La reproduction suppose un paradoxe en fait, et là, il n'existe pas, il ne connaît pas son père. Comment reproduirait-il ce qu'il ne connaît pas ?

Le réhabiliter, c'est l'innocenter, c'est attribuer enfin à un autre, un homme qui portait un pull rouge, ce qui n'appartient sans doute pas à Ranucci.
Ce n'est pas moi qui confond, c est le sytème de l'époque. Cela a-t-il changé? à voir. Ce changement a-t-il des effets pervers? certainement.
Donc, cette idéologie n'est pas la mienne, je ne prétends pas qu'il a été bien jugé. Mais ça n'empêche pas qu'on ne puisse en aucun cas excuser un tel acte. Ca n'empêche pas de creuser les raisons, ou disons les circonstances.

Il ne connait pas son père? tiens tiens... je peux vous dire que ne l'aurait-il jamais vu, n'en aurait-il jamais eu, qu'il le connaitrait. Et c'est bien ça le pire : tout ce qu'il en sait, c'est une lame et une menace dans la ville.
Si vous n'y voyez pas de parallèle...

Alors, si vous respectez sa mémoire, expliquez-le, mais ne lui noyez pas le poisson, ce n'est pas ce qu'il demande, en fait.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:37 
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Elles paraissent bien chancelantes les bases. Même Arduin ne fait pas comme on voudrait : pour lui la portière est bloquée ! Pas de chance avec les faits.

Un accident matériel de la circulation ne peut pas enclencher un meurtre. C'est stupide de raisonner comme cela.

Il faut une pulsion qui est d'une autre nature. Que risquait-il avec la gamine telle que le décrit l'accusation ? Rien du tout, elle suit Ranucci de bon coeur paraît-il, l'accident ne l'effraie même pas et elle croit qu'on va pique niquer.

Donc si les Aubert arrivent, on peut toujours dire que c'est sa cousine. Donc l'accident expliquer le meurtre ? Non. Non et non et non.

Et vous dites vous-même, ce qui est contradictoire, que c'est une pulsion sexuelle cachée. Donc ok, une pulsion sexuelle cachée qui resurgit à l'occasion d'un accident. Là ce serait mieux.

Mais le problème c'est que c'est bizarroïde. Pourquoi une pulsion à ce moment là ? En fait c'est la prémonition du film de Cronenberg Crash : l'accident attise les pulsions sexuelles. Dans les films je veux bien...

Je préfère mon scénario : la gamine résiste au viol et il la tue pour cela.
Mais cela ne correspond pas au personnage de Ranucci.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:45 
Citation :
Un accident matériel de la circulation ne peut pas enclencher un meurtre. C'est stupide de raisonner comme cela.
bien sur que c'est stupide, qui a prétendu cela? sauf que là, ce n'est pas de la tôle froissée qui réveille le monstre, c'est un flagrant délit d'enlèvement.
Avec une petite à bord qui ne doit plus savoir où elle est, qui doit osciller entre la crise d'effroi -ce qui doit proprement énerver Ranucci- et la stupeur, la terreur froide : "Où on va?" (non pas dit d'une voix guillerette, mais sans hurlement, fort possible, l'accident a du la calmer...)


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:51 
Citation :
Que risquait-il avec la gamine telle que le décrit l'accusation ? Rien du tout, elle suit Ranucci de bon coeur paraît-il, l'accident ne l'effraie même pas et elle croit qu'on va pique niquer.

Donc si les Aubert arrivent, on peut toujours dire que c'est sa cousine. Donc l'accident expliquer le meurtre ? Non. Non et non et non.
vous rigolez? à cette heure-là, Ranucci sait pertinemment que tout le quartier est en ébullition, et cette idée saugrenue de la ramener c'est un accueil à coups de fourches dans les faits...
Il y a enlèvement, cette version de promenade, c'est à mettre au registre de la pudeur qui fait qu'il n'avoue pas en détail.
C'est la honte, là, même plus la peur.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:53 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :
Ce n'est pas moi qui confond, c est le sytème de l'époque.
Vous pensez pourtant qu'en 1974 on aurait amnistié tous les gens qui commetraient des crimes si on venait à tenter de trouver une explication.
Mais il y avait déjà des psy dans les prétoires et on condamnait.
Citation :
Cela a-t-il changé? à voir. Ce changement a-t-il des effets pervers? certainement.
Ah je pense le contraire, nous vivons une époque assez réac sur le plan des idées, et on se fend plus que jamais de morale. Le problème c'est qu'elle n'est pas souvent bien placée.
Citation :
Donc, cette idéologie n'est pas la mienne, je ne prétends pas qu'il a été bien jugé. Mais ça n'empêche pas qu'on ne puisse en aucun cas excuser un tel acte. Ca n'empêche pas de creuser les raisons, ou disons les circonstances.
Force est de constater qu'on a du mal à les trouver, sauf à établir des parallèles douteux.
Citation :
Il ne connait pas son père? tiens tiens... je peux vous dire que ne l'aurait-il jamais vu, n'en aurait-il jamais eu, qu'il le connaitrait. Et c'est bien ça le pire : tout ce qu'il en sait, c'est une lame et une menace dans la ville.
Si vous n'y voyez pas de parallèle...

Alors, si vous respectez sa mémoire, expliquez-le, mais ne lui noyez pas le poisson, ce n'est pas ce qu'il demande, en fait.
Le parallèle que j'y vois n'est pas celui que vous faites. Il est plus subtil. C'est un hasard si Ranucci se trouve là où la gamine est assassinée pour moi. Donc effectivement on peut vaincre ce hasard en se disant qu'il était prêt à tomber dans les pommes après avoir vu son père après 17 ans. (c'est ce que j'entendais par "connaître", c'est à dire avoir vécu avec lui)

ET qu'il est tombé dans les pommes au moment où se produisait une scène violente comme il en avait connu une quand il avait 4 ans. Mais cela s'arrête là. Vous ne pouvez pas aller au-delà.

Cela n'a rien à voir avec Jean Rambla (je sens que ce que vous tentez de faire passer vient de là). Jean Rambla vit lui une contradiction dans les termes, une contradiction ingérable à mon avis : on pleure la mort d'une gamine et on se réjouit de la mort d'un homme pour la même cause. Quand on a six ou huit ans c'est proprement ingérable. Et là dessus on vient suggérer que les deux sont innocents. Encore moins gérable. Mais là, non. Il n'y a pas une contradiction de cette nature à gérer, il faut simplement faire en sorte que malgré les divergences, le père retrouve sa place. Il accepte ou il refuse, puisqu'il s'agit pour le père d'entendre des reproches. Mais en quoi Ranucci est-il impliqué dans la dispute de ses parents sinon par le fait qu'il ne voit pas son père ? Sa mère ne s'est pas serviee de lui pour dire : je compte sur toi pour résoudre mon problème avec ton père. Je ne crois pas.

Pour Jean Rambla, on l'a chargé de supporter le poids de cette enquête, la mort de sa soeur et celle de l'assassin. Avec cette circonstance aggravante que lui ne l'a pas reconnu et pourtant il faut se persuader que c'est lui pour ne pas entrer en conflit avec son père. Pas pareil du tout.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:57 
Citation :
Mais le problème c'est que c'est bizarroïde. Pourquoi une pulsion à ce moment là ? En fait c'est la prémonition du film de Cronenberg Crash : l'accident attise les pulsions sexuelles. Dans les films je veux bien...

Je préfère mon scénario : la gamine résiste au viol et il la tue pour cela.
Mais cela ne correspond pas au personnage de Ranucci.
Vous voyez quand vous voulez... le seul hic, cest que placer une pulsion sexuelle àa ce moment-là, ça ne cadre pas.
Son plan vient d'être cassé, bêtement, sur la route : alors si idee de viol il y avait (dans la mesure ou rien ne se serait passé avant), il la met de côté pour l'instant...
plus vraissemblable que la petite, en entendant les Aubert a proximité, voit une possibilité de s'enfuir du traquenard, et qu'elle crise à ce moment là... et qu'il la fait taire, et que raptus, car tout a explosé : sa vie par exemple.


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Message non luPosté :15 avr. 2005, 01:57 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :
vous rigolez? à cette heure-là, Ranucci sait pertinemment que tout le quartier est en ébullition, et cette idée saugrenue de la ramener c'est un accueil à coups de fourches dans les faits...
Il y a enlèvement, cette version de promenade, c'est à mettre au registre de la pudeur qui fait qu'il n'avoue pas en détail.
C'est la honte, là, même plus la peur.
Il peut la laisser et ne pas la ramener, mais là où il est, si on lui demande, qui est cette gamine, s'il dit que c'est sa cousine, on le croira et on ira ailleurs.

La pudeur de ranucci ou la bétise crasse des enquêteurs ? On a le choix peut-être.


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