Les Aubert
Dernière mise à jour: 21 septembre 2011

 

 


Les époux Aubert sont arrivés au carrefour de La Pomme quelques instants après l'accident.
A la demande de M. Martinez, ils ont pris en chasse la voiture de Christian Ranucci.

Simulation de la poursuite

Leur témoignage, sur ce qu'ils ont vu au bord de la route nationale 8bis, a toujours été controversé car il n'a cessé d'évoluer, semble-t-il, au gré du déroulement de l'enquête.

Et pourtant les déclarations des époux Aubert ont conduit à l'interpellation de Christian Ranucci et ont été l'un des arguments essentiels de l'accusation.

En voici une synthèse.




3 juin


M. Martinez déclara, dans sa plainte à la gendarmerie de Gréasque, à propos de l'intervention des Aubert:


Quelques minutes après est arrivé un autre automobiliste venant également d'Aix-en-Provence, qui s'est arrêté et auquel j'ai indiqué ce qui s'était passé. Il a immédiatement pris la direction de Marseille, et il est revenu, cinq minutes après environ, en me donnant le numéro du véhicule 304 Peugeot, n°1369 SG 06, qu'il avait vu arrêté à un kilomètre du carrefour.


Un point est toujours resté incertain: qui a relevé le numéro d'immatriculation de la Peugeot? M. Martinez aurait déclaré l'avoir fait au moment de l'accident et l'avoir indiqué aux Aubert, sans être toutefois certain du numéro. Les Aubert l'auraient, dans ce cas, confirmé à M. Martinez.
Cet élément est important car il pourrait jeter un doute sur la voiture aperçue par les Aubert en bordure de route. Mais rien n'a jamais permis d'étayer ce doute et l'on doit donc en conclure que ces derniers ont bien vu la 304 Peugeot.



4 juin 15h10


M. Aubert téléphone à la gendarmerie de Roquevaire et signale que "la veille, vers 12h30, il avait poursuivi l'auteur en fuite d'un accident de la circulation " et que ce dernier, abandonnant son véhicule Peugeot gris métallisé, immatriculé 1369 SG 06, en bordure de la RN 8bis, "s'était enfui dans les bois en transportant un paquet assez volumineux".

Ayant appris, par la radio, l'annonce de l'enlèvement de la petite Maria-Dolorès, il pensait que l'incident de La Pomme pouvait être en relation avec celui-ci.


Cette première déclaration est essentielle, parce que totalement spontanée. M. Aubert, pourtant au courant de l'enlèvement de Maria-Dolorès, faisait part de ce qu'il avait vu moins de 24 heures auparavant, c'est-à-dire finalement peu de choses hormis quelqu'un fuyant avec un paquet volumineux. Mais pas le moindre doute sur la nature du paquet ni la moindre question.
Ceci est d'autant plus vrai que, de retour auprès de M. Martinez au carrefour, M. Aubert ne lui dira rien de plus que le n°d'immatriculation de la voiture.



5 juin 12h30


M. Aubert rappelle la gendarmerie de Gréasque. Il souhaite, en effet, apporter de nouvelles précisions sur son premier témoignage:


A environ 1 km du carrefour, à partir de la sortie d'un virage, il apercevait à environ 100 m le véhicule gris arrêté en bordure de la route, tandis qu'un homme jeune gravissait le remblai et s'enfonçait dans les fourrés en tirant un paquet assez volumineux. L'homme était vêtu d'un pantalon foncé et d'une chemise ou d'un vêtement de couleur claire.


M. Aubert avait arrêté son vehicule à proximité de la peugeot 304 grise, immatriculée 1369 SG 06, et interpellé sans le voir le conducteur dissimulé dans les fourrés, lui indiquant que l'accident n'avait pas de conséquences graves, qu'il s'agissait d'une affaire simple, et lui demandait de revenir sur la chaussée.
N'ayant obtenu aucune réponse, entendu aucun bruit et constaté que personne ne se trouvait dans le véhicule peugeot, il repartait en direction du carrefour et indiquait au conducteur accidenté le n° d'immatriculation du véhicule Peugeot.

M. Aubert confirme sa déclaration précédente, de manière tout aussi spontanée, et précise que, quand il a vu la voiture, celle-ci était déjà à l'arrêt et qu'un homme s'enfuyait dans les fourrés.

Pouvait-il, à cette distance d'environ 100 mètres, reconnaître ou identifer cet homme alors même qu'il était incapable de décrire ses vêtements avec précision?

Il n'est toujours pas question, à cet instant, de la présence d'un enfant. A quoi ressemblait, en revanche, ce paquet volumineux? On ne le saura jamais.



copyrightfrance