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Procès-verbal
de transport sur les lieux:
Au
lieudit "La Pomme", nous avons reconstitué l'accident
ayant précédé l'homicide.
Ranucci déclarant ne pas avoir vu Martinez
avant l'accident même, nous avons reconstitué les
différentes phases ayant précédé le
choc d'après les indications données
par le témoin Martinez. Nous avons ainsi
constaté:
- que Ranucci aurait dû normalement voir Martinez,
Ranucci ayant une très large visibilité sur
sa gauche dans le carrefour;
- que l'accident ne se serait pas produit si Ranucci
avait, comme il l'a un certain temps prétendu,
démarré en seconde dans le carrefour;
- que la version de Martinez suivant laquelle Ranucci
a débouché du carrefour à très
vive allure paraît vérifiée.
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Christian Ranucci avait affirmé aux policiers
et au juge d'instruction que l'accident avait eu lieu alors
qu'il rentrait sur Marseille pour ramener Maria-Dolorès. Son attitude, depuis le départ du Palais
de Justice, avait été passive. Il était
resté prostré, ne répondant
que très sporadiquement aux questions du
juge d'instruction. Il sortit de sa torpeur lorsque
l'on discuta de sa vitesse à l'approche
du carrefour. |
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Procès-verbal
de transport sur les lieux:
D'accord
avec le témoin Martinez, Ranucci a admis qu'il
tournait bien à gauche en direction d'Aix
au moment où la collision s'est réalisée.
Des panneaux situés au carrefour indiquent
bien la direction "Marseille" vers l'endroit
d'où venait Ranucci et la direction "Aix
en Provence" vers l'endroit où il se
dirigeait. Il semble donc que les déclarations
de Ranucci suivant lesquelles il allait ramener Marie
Dolorès à Marseille, comme celle-ci
l'avait demandé, soit contraire à la
réalité des faits.
Il
a été vérifié que sous
l'effet du choc, la voiture de Ranucci ayant fait un
demi-tour, celui-ci est aussitôt reparti dans
la direction d'où il venait.
La
reconstitution de l'accident terminée, nous
avons procédé à la reconstitution
de la poursuite de Ranucci par les époux Aubert.
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L'essentiel pour Mlle
Di Marino était à l'évidence
de savoir dans quelle direction Christian Ranucci voulait
aller. La juge ne chercha, en revanche, jamais à vérifier
si la fillette était bien présente dans
le coupé Peugeot, comme Mr Martinez l'avait
indiqué dans l'une de ses dépositions.
Or ce point était capital qu'il ait été confirmé ou
non par ce témoin. Il constituait
en tout cas le seul élément véritablement important
de la séquence de l'accrochage. Il n'avait manifestement
aucun intérêt pour Mlle Di Marino.
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Procès-verbal
de transport sur les lieux:
Nous
avons constaté que les véhicules
Ranucci - Aubert se suivaient à une
distance telle que, selon les déclarations des époux Aubert, ces
témoins ont bien vu les faits rapportés par eux au cours de leurs
auditions et que dame Aubert a bien été en mesure d'entendre les
paroles prononcées par l'enfant.
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Selon la reconstitution, lorsqu'il
déboucha du virage, Mr Aubert aperçut
Ranucci debout, de dos, ouvrant la portière
passager de la Peugeot 304. Les deux véhicules
se trouvaient, à cet instant, à 99 mètres
environ l'un de l'autre.
Elle confirma également que le couple témoin
s'est trouvé très près de l'endroit
où Maria-Dolorès a été assassinée, à une
vingtaine de mètres environ.
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Rien de précis, en revanche,
n'a pu être établi sur l'affolement de
Christian Ranucci consécutif à la course
poursuite avec les époux Aubert. |
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Les
Aubert ont donc vu un homme ouvrir la portière passager de l'extérieur. Ils
ont affirmé que cet individu était Ranucci.
Celui-ci n'a donc pu sortir de sa voiture que par la
portière conducteur. Or nous savons que cette
dernière était bloquée. La scène
décrite par les Aubert est par conséquent
irréaliste.
Pourquoi la juge d'instruction n'a-t-elle jamais relevé cette
contradiction? Par crainte de voir les dépositions
des deux uniques témoins réduites à néant
et d'ôter toute crédibilité à l'accusation
et à son instruction?
Pourquoi n'a-t-elle pas plus cherché à vérifier
si les Aubert avaient pu, d'où ils étaient,
identifier Christian Ranucci aperçu de dos? |
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